Mode à Paris : à partir des années 1890 jusqu’aux années 1990, on va retracer l’évolution de la mode parisienne. Entre élégance et innovation, en passant par les stylistes les plus connus de France, pour reprendre l’histoire de la mode. Même si il y a eu plusieurs changements pendant 100 ans, le plus petit commun dénominateur de la mode parisienne, a toujours été ça : élever la beauté et la sensualité de la femme.
Mode à Paris : la ligne rigoureuse des années 1890
Le mot d’ordre de la mode à Paris dans les années 1890 est élégance. Les femmes doivent s’habiller avec des vêtements lourds et des jupes longues jusqu’aux pieds. Le corps de la femme, en fait, est vu comme quelque chose de sacré et celles-ci sont les années de la pudeur. Toutefois, ça n’empêche pas aux femmes d’avoir du style, de se faire reconnaître par ses traits incontournables.
C’est la belle-époque des corsets, toujours très serrés, afin de donner à la femme une ligne sinueuse. De plus, c’est la période où les accessoires deviennent fondamentaux pour compléter le look de la femme de 1800. On parle en effet des chapeaux, aux décorations parfois insolites mais toujours de grande classe et des parapluies qui, même quand il faisait beau à Paris, étaient un symbole de mystère et de sensualité : quel regard de femme se cachait derrière un parapluie ?
Les années 1920-1930 : les années folles à Paris
On est dans les autrement dites, années folles. La mode à Paris subit le premier grand changement d’image : la femme coupe ses cheveux. Eh oui : après les artificieuses coiffures des années 1890, la femme décide de changer son image. Un coupe de cheveux qui sera toujours de grand style dans les siècles à venir : le carré court. A moitié entre la figure d’un garçon irrévérencieux et une jeune fille qui veut son indépendance, le carré court s’impose comme le choix le plus audacieux et pratique par rapport aux cheveux longs toujours recueillis dans quelque tresse ou chignon.
Non, c’est fini. La femme de cette époque préfère être pratique et à l’aise avec les temps modernes qui demandent de la vitesse. Le maquillage est celui d’une femme sûre de soi-même et qui a envie de séduire d’une façon consciente: rouge à lèvres d’un rouge foncé, des yeux voyant grâce au kajal noir foncé. Et les vêtements ? La femme des années folles, cohérente avec son époque, décide de raccourcir les jupes qui peuvent comme ça laisser voir les chevilles et part des mollets. C’est une révolution vue la pudeur des années précédentes.
Les années 1940 : la mode à Paris de l’après-guerre
Combien de fois on a vu au moins une vieille bande-annonce de Casablanca, où il y avait la merveilleuse Ingrid Bergman et Humphrey Bogart dans le film symbole des années 1940 ? Même la mode à Paris de l’après-guerre vit l’élégance intemporelle de l’actrice suédoise. Les coiffures enlacent des vagues douces qui donnent au visage de la femme un air impeccable. Le chapeau fait son retour dans sa version Panama et les manteaux imperméables complètent ce look formidable. Les étoffes montrent plus de décorations et, malgré les photos en noir et blanc, on peut deviner qu’elle est une époque de retour à la couleur. La deuxième guerre mondiale n’est pas encore à l’horizon et la femme parisienne aussi, montre sa beauté avec fierté.
1950 : la classe de Coco Chanel enchante (encore une fois) l’Europe
Gabrielle Bonheur Chanel : c’est pas par hasard que Mademoiselle s’appelait Bonheur. Elle avait vraiment donné du bonheur à la mode à Paris et à la femme des années 1920. Coco avait compris que les jupes longues n’étaient pas pratiques pour la femme et même les étoffes étaient trop lourdes. C’est comme ça, que un nouveau tissu gagne l’attention de la grande styliste : c’est le jersey. Tout d’abord, il était pratique ; puis, il était aussi chaud, mais surtout il permettait de créer des jupes plus courtes afin de mieux bouger dans le trafic quotidien de Paris.
Comment ne pas se souvenir du tailleur Chanel ? Élégant et pratique, il s’imposait parmi les grandes maisons de haute couture qui voulaient encore une femme liée aux clichés et aux prix pas intéressants. Mademoiselle fait son retour dans les années 1950 avec son petit sac matelassé auquel elle ajoute une sangle : grâce à cette astuce, les femmes peuvent ramener leur sac, sans être obligées de le garder dans leur mains. Et encore, comment ne pas se souvenir du style de Grace Kelly ? Des robes en version bustier, à une largeur majeure de la jupe, qui laissent découvertes les épaules, sont la particularité de la mode de cette époque.
Les années 1960 et les années 1970 : l’évolution de la sensualité
Si je vous parle de Brigitte Bardot et de Jane Birkin, vous pensez à quoi ? Bah oui, on parle de sensualité ! La femme des années 1960, toujours en version bon-ton, commence à changer. En fait, les années 1970 avec les hippies et les minijupes, sont les années de l’amour libre et d’une sensualité qui devient de plus en plus prépondérante dans la société. BB est la nouvelle icône de la mode à Paris, avec ses robes aux motifs floraux et son visage de jeune fille charmante. Et puis, Jane Birkin, sa rivale dans la chanson scandaleuse Je t’aime mon non plus, que Serge Gainsbourg avait précédemment enregistré avec BB.
Toutefois, fou d’amour pour la belle fille anglaise, le fameux chanteur décide de publier la chanson auprès de Jane. Il sera l’un des plus grands succès (et scandales) de Gainsbourg. Et la mode alors ? Comme on peut voir dans les images, soit BB soit Jane Birkin aiment bien les robes très courtes avec des bottes hautes. La minijupe est le mot d’ordre de ces années et le symbole d’un jeu sensuel entre la femme qui montre les jambes et l’homme qui en est ensorcelé.
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Le tailleur des années 1980 et le look masculin des années 1990
Il est presque terminé notre voyage dans la mode à Paris à travers un siècle d’histoire. Il nous reste de rappeler les années 1980, fameux pour le kitch et les vêtements voyants. C’est l’époque de la femme manager et de sa recherche d’une vraie réalisation au niveau professionnel. La femme de ces années travaille, souvent elle doit concilier la carrière avec son rôle d’épouse et de mère. De toute façon, son style représente le désir d’être impeccable et de revêtir un rôle important dans la société. Il s’agit en fait d’une femme qui s’assume librement et qui est hyper féminine aussi en tailleur. L’élément clé de cette période est le tailleur, en fait : les étoffes sont très formelles et le trait incontournable de ce look, est représenté par les épaulettes des vestes.
Dans les années 1990, il y a un changement : le femme découvre son pouvoir sensuel ainsi habillé comme un garçon. Ça semble un paradoxe mais c’est vrai. Une charmante Monica Bellucci vaut bien comme exemple : une femme d’une beauté à couper le souffle, capable de séduire aussi complètement couverte. Une chemise du style masculin, des pantalons et des chaussures masculines, n’empêchent pas à une femme sûre de soi-même et fière d’être une icône de beauté.
Cet article a 2 commentaires
Un super article ! Bravo
Merci beaucoup Amanda, c’est gentil! 🙂