Encore une méthode curative vous garantissant une félicité béate et un monde meilleur ? Non pas ! Loin de tout délire spirituel, le Dr Habib Sadeghi appuie ses enseignements sur un constat scientifique. L’univers est constitué d’énergie qu’il s’agit pour nous de convertir en énergie positive. Sadeghi tire ses enseignements non seulement de la science, mais aussi d’expériences de vie. Celles des autres, certes ; mais aussi, la sienne. Son ancrage dans la réalité le distingue et l’a propulsé au firmament des médecins du tout-Hollywood.
Alors qu’il était étudiant en médecine, Habib s’est réveillé en sursaut en pleine nuit, mû par une voix qui l’enjoignait de s’ausculter. Il a alors découvert une excroissance sur l’un de ses testicules, dont il a plus tard appris qu’il s’agissait d’une tumeur cancéreuse. Le verdict issu de la médecine traditionnelle est tombé tel un couperet : ablation. Sous le choc, le jeune étudiant s’est rebiffé et il a pris une année sabbatique pour faire le point et se soigner. Il en aura profité pour voyager du Mexique à l’Inde, avant de retourner aux États-Unis, où il est finalement parvenu à une guérison complète, tout en ayant évité la chirurgie. Comment s’y est-il pris ?
L’autoguérison du Dr Habib Sadeghi
Deux choses auront joué un rôle fondamental dans sa guérison. Premièrement, il sera passé par une longue phase d’introspection durant laquelle il aura réfléchi aux traumatismes subis dans l’enfance. Deux évènements ont alors focalisé son attention. D’une part, il avoue avoir subi des abus sexuels répétés de la part de l’un des membres de sa famille. D’autre part, il a également subi le martyr de l’homosexuel en butte au milieu scolaire, alors qu’il était hétéro. Cette confusion provenait des différences culturelles entre l’Iran dans lequel il avait passé toute son enfance, et les Etats-Unis où il avait débarqué adolescent. Mal interprétées par ses camarades de classe, ces différences l’ont fait passer pour un homosexuel.
Deuxièmement, au cours de ses séjours à l’étranger, il aura pris le temps de se familiariser avec les méthodes des médecines traditionnelles et alternatives. Au Mexique, il a étudié les anciennes pratiques thérapeutiques auprès d’un guérisseur chamanique. Dans l’Himalaya, il a appris la méditation Vipassana et découvert la médecine tibétaine. Il a alors compris que “le mental, le corps et l’esprit devaient être intégrés à parts égales dans le processus de guérison.” C’est ainsi qu’il exprime le point de départ de sa Détox spirituelle. Nous avons pris la liberté de la résumer en cinq points principaux.
Détox spirituelle en cinq points
1. Entrer “en conscience”
Entrer “en conscience” constitue le premier point de la Détox spirituelle du Dr Sadeghi. Être conscient d’une situation revient à la connaître intimement, pour l’avoir vécue soi-même. Il s’agit d’une perception approfondie de l’environnement, d’un ressenti personnel des choses et des évènements. Sadeghi place les expériences vécues au cœur de sa méthode. Il les oppose aux croyances qui ne sont que des ouï-dire. Notre conscience est assimilable à notre manière de penser un évènement. En fonction de cela, nous envoyons une vibration spécifique à l’univers, qui nous le rend bien. Si nous avons une mauvaise “conscience” d’un événement, nous allons attirer à nous des choses négatives. Si au contraire nous en avons une bonne “conscience”, notre pensée attirera une chaîne d’évènements positifs.
2. Accepter les phases de “contraction”
Pour Sadeghi, la vie est une succession de cycles constitués de phases d’expansion puis de contraction. Il nous encourage à entrer consciemment, de notre plein gré, dans les expériences de contraction. “L’idée est de rouvrir les canaux émotionnels qui ont été fermés. Quand ces canaux sont ouverts, l’énergie inexprimée et réprimée se dégage si bien que l’énergie bienfaisante peut de nouveau vous traverser.” Au lieu de fuir nos états de crise, il nous engage au contraire à pleinement “coopérer avec une contraction”, c’est-à-dire à “devenir conscient de ce que nous ressentons”. Si des sentiments amers resurgissent en nous, il nous faut comprendre pourquoi ces derniers refont surface. “Alors seulement nos émotions pourront être correctement et complètement déchargées de notre corps physique et émotionnel.”
Les émotions négatives, si nous les réprimons, créent dans l’organisme des cytokines extrêmement toxiques et pathogènes. “Pour se libérer des émotions pénibles, insiste le docteur, il faut d’abord s’autoriser à les vivre pleinement”. D’autant que chaque contraction est le prélude à une nouvelle phase d’expansion. Tel est le rythme de la vie.
3. Sortir de la posture de victime
En cas de contrariété, il peut être tentant de se poser comme victime, au lieu de voir en quoi on a soi-même participé à nos problèmes. Sadeghi nous engage à considérer que nos ennemis sont en fait nos amis, car ils nous aident “à dépasser [nos] croyances limitantes”. Autrement dit, Sadeghi nous demande de “choisir d’abandonner les jugements pour chercher en conscience les moyens de s’améliorer.”
4. S’aimer soi-même
Un des mantras de Sadeghi repose sur l’affirmation selon laquelle “toutes les guérisons reposent sur l’amour de soi.” En l’absence d’amour de soi, on finit par se dire qu’on n’est pas digne de l’amour des autres, parce qu’on n’est pas assez bien ou qu’il y a “quelque chose qui cloche” en nous. Cela finit par nous enfermer dans un schéma négatif dont on ne parvient pas à briser la chaîne des sentiments autodépréciatifs qui l’accompagnent. Chaque chaînon nous enfonce alors un peu plus à nos propres yeux, nous rendant incapables de sortir de cet engrenage infernal.
5. Le pleasure principle
Comment peut-on distinguer l’amour de soi de l’auto-indulgence ? Sadeghi nous rappelle que “l’égoïsme est une bonne chose quand il signifie prendre du temps pour soi afin de s’offrir une expérience agréable”, dans la mesure où nous projetons notre bien-être sur notre entourage. “Se régénérer par le biais du plaisir améliore toutes les relations”, continue-t-il. En cela, l’égoïsme, quand il est mesuré, nous permet de partager le bien-être et la joie que nous ressentons avec notre entourage.
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Habib Sadeghi conquiert Hollywood
Le Dr Habib Sadeghi bénéficie d’une relation particulière avec le milieu des stars de Hollywood. Gwyneth Paltrow a même écrit la préface de Détox spirituelle, dans laquelle elle exprime toute sa gratitude au docteur. Leur relation est à l’origine de la popularité du docteur auprès des stars de Hollywood.
Il est paradoxal que le discours de Sadeghi, fondé sur l’intériorité, ait autant de succès à Hollywood. Cependant, à bien y réfléchir, c’est justement parce que l’image y est reine que les méthodes du docteur y ont connu un tel engouement. Son retour au corps et à ses rythmes essentiels permet ainsi au moi profond de ses patients de rester ancré et de ne pas se laisser emporter par la superficialité du monde d’apparences dans lequel ils vivent. Sadeghi joue donc le rôle de “contrepoids”.
Il peut sembler facile de se gausser des enseignements du Dr Habib Sadeghi, à l’aune des controverses provoquées par les déclarations publiques de Gwyneth Paltrow. En effet, les expressions qu’elle a employées à propos de son divorce, issues directement des enseignements de Sadeghi, ont provoqué la moquerie de personnalités telles que Joan Rivers. Car au lieu d’employer le terme de “divorce”, Paltrow lui a préféré celui de “séparation en conscience”. Il est vrai que cette expression peut paraître mystérieuse et prétentieuse pour qui ne connaît pas la substance des enseignements du docteur. Après avoir lu sa Détox spirituelle pourtant, on comprend mieux la teneur de son message et les bienfaits que tout un chacun peut en tirer.
Êtes-vous un(e) fan des médecines alternatives ? Pensez-vous comme le Dr Habib Sadeghi que l’esprit et le corps sont intimement liés, au point qu’on ne puisse soigner le second sans solliciter le concours du premier ? Faites-nous part de votre ressenti dans la section des commentaires !