Un petit coup de déprime ? Besoin d’une pause bonne humeur ? Les feel-good movies réconfortent et redonnent le sourire sans difficulté. Alors, nous avons fait une petite sélection bonheur pour une séance cinéma cocooning à la maison.
Madame Doubtfire, C. Columbus, 1994
Daniel Hillard est un bon comédien mais trop virulent et un père trop laxiste. Sa femme, Miranda, demande, à sa surprise, le divorce et il perd la garde de ses enfants. Il décide de les revoir coûte que coûte. Grâce à son talent et à la complicité de son frère, prothésiste, il se grime en gouvernante écossaise, sérieuse et exigeante : Madame Iphigénie Doubtfire. Miranda a désespérément besoin d’une nounou et l’engage, sans aucun soupçon. Et voilà comment Daniel mène une double vie et jongle entre tous les rôles. Comment ne pas aimer cette production ? Elle allie le drôle avec le drame vibrant. Les situations sont parfois grotesques mais le scénario est rondement bien mené et nous embarque immédiatement. Et puis, c’est l’occasion de retrouver le génial et très émouvant Robin Williams.
30 ans sinon rien, G. Winick, 2004
Jenna Rink a treize ans. Enfin, jusqu’à son anniversaire, où après une mauvaise blague d’un groupe de filles populaires, elle fait le souhait d’être « une femme de 30 ans, sexy et épanouie ». Il se réalise et elle se réveille dans le corps d’une New-Yorkaise à la vie de rêve. Mais les dix-sept ans qui se sont écoulés n’ont pas été aussi bien qu’elle espérait. La femme que Jenna incarne est bien loin de celle qu’elle voulait être jadis… Ce film est une pépite de bonne humeur mais surtout qui nous rappelle que les erreurs ne sont jamais irréversibles si on met tout son cœur à les réparer. Amusant et touchant, ce feel-good movie est une belle histoire entraînante et décalée.
Little Miss Sunshine, V. Faris et J.Dayton, 2006
La famille Hoover est quelque peu dysfonctionnelle. Un père apprenti coach de motivation, une mère surmenée, son frère, universitaire homosexuel spécialiste de Proust, sorti tout juste de l’hôpital après sa tentative de suicide. Les enfants sont hauts en couleur entre Dwayne et son vœu de silence jusqu’à son entrée à l’Air Force Academy et Olive qui se rêve en reine de beauté. Et enfin, le grand-père, personnage grossier et exclu de la maison de retraite pour vente de stupéfiants. Pourtant c’est cette même famille soudée qui part en Californie pour la participation d’Olive au titre très sélectif de Little Miss Sunshine. Ce feel good movie, tragi-comique, est inattendu. On ne sait jamais ce qui se passera avec ce florilège piquant de personnages. Scénario aérien, il proclame l’acceptation de soi et l’importance de se soutenir les uns les autres.
The Holiday, N. Meyer, 2006
Vivant chacune de l’autre côté de l’Océan, l’Américaine Amanda et l’Anglaise Iris sont déçue des hommes. La première ne rencontre personne et la seconde a été trompée. Sans se connaître, elle échangent leurs maisons pour les vacances de Noël. Tout se passe bien jusqu’à l’arrivée du frère d’Iris dans la vie d’Amanda et la rencontre de Miles pour Iris… Un feel-good movie qui se marie très bien avec la comédie romantique. Ici, elle propose un duo entre la romcom américaine et celle anglaise pour offrir un moment savoureux. Une double histoire bien réalisée avec un casting à la pointe. Parfois, partir amène des opportunités et des aventures inattendues !
Ponyo sur la Falaise, H. Miyasaki, 2009
Fujimoto est un sorcier vivant dans les profondeurs de l’Océan avec ses filles. L’aînée, petit poisson de 5 ans, décide d’aller découvrir le monde des humains tant décrié par son père. Elle rencontre le petit Sôsuké qui adopte immédiatement le petit poisson. Mais Brunehilde est vite rattrapée par son père et ramenée dans la mer. Pourtant, elle n’a pas dit son dernier mot et quitte à nouveau sa maison, se métamorphosant en petite fille pour rejoindre son ami, vivant sur une maison perchée en haut d’une falaise. Cette fable toute en douceur met en scène, avec une vérité poignante, les aventures de deux enfants. On plonge dans cet univers plein d’imagination et captivant. De plus, s’y cache un très beau message d’écologie quant à la protection des mers et de la nature, cher au réalisateur japonais.
Intouchables, O. Nakache et E. Toledano, 2011
Inspiré d’une histoire vraie, le film raconte comment Driss a changé la vie de Philippe. Le premier est issu des banlieues et sortant de prison tandis que le deuxième est riche et tétraplégique. Cependant, Driss devient son auxiliaire de vie, sans aucune compétence pourtant. Si leur relation est ombrageuse au début, ils nouent de vrais liens d’amitié où chacun pousse l’autre à s’accomplir. Nakache et Toledano signent une production qui ne peut qu’émouvoir mais qui réussit l’exploit de faire rire dans une même séquence. Le film bonne humeur a un rythme prenant et des personnages étonnants, sincères. Tout semble possible pour celui qui abandonne ses peurs.
Vice Versa, P. Docter, 2015
Dès la naissance de Riley, son esprit abrite le quartier général des émotions. Joie, Tristesse, Peur, Dégoût et Colère régissent les émotions de la petite fille et fabriquent des souvenirs chaque jour. Cinq d’entre eux sont essentiels car déterminant la personnalité de Riley. Cependant, à onze ans, elle quitte le Minnesota pour San Francisco. Le déménagement ne plaît guère à la jeune fille dont les émotions sont chamboulées. D’autant plus que Joie et Tristesse disparaissent du Quartier cérébral, aspirées par la mémoire à long terme de Riley… Tout en sensibilité, le film brillant raconte les émotions et les tourments d’une jeune pré-adolescente. Généreux et tout en images, il s’interroge sur le ressenti et la perception du monde au travers d’une fenêtre nouvelle. Apprendre à accepter ses émotions comme elles viennent et accepter l’autre sont les mantras de ce feel-good movie subtil.
Le goût des merveilles, E. Besnard, 2015
Louise Legrand est une arboricultrice en difficulté financière. Un jour, en rentrant chez elle, elle heurte Pierre. Cet étrange personnage a un franc parler, une rigidité mécanique et une intelligence à toute épreuve. La jeune femme va découvrir qu’il est autiste Asperger, rongé par l’angoisse et les tics. Pourtant, elle n’est pas insensible à son charme inhabituel et sa drôle de façon d’aimer. Le feel-good movie l’est par sa grande poésie, le regard tendre qu’il pose sur un duo inattendu et alchimique (Virginie Efira et Benjamin Lavernhe). On nous enseigne que la différence est belle et que la chérir nous enrichit. Où quand l’amour surgit de derrière un chemin pour bouleverser en bien notre vie…
Les figures de l’ombre, T. Melfi, 2016
États-Unis, 1962. Katherine Coleman travaille comme calculatrice humaine au centre de recherche Langley de la NASA. Exceptionnellement douée, elle est recrutée pour vérifier les calculs des trajectoires de la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Elle est alors la première afro-américaine à participer à un groupe de recherche spatiale. Pourtant, elle va devoir se battre pour être prise au sérieux et montrer qu’elle est meilleure que tous les hommes qui la dénigrent. Tiré de l’histoire de Katherine Johnson, le feel-good movie nous embarque dans un monde plutôt inconnu à une époque où être une femme de couleur ferme de nombreuses portes. Le réalisateur montre que le courage, le travail et l’intégrité permettent surmonter l’adversité en nous rendant plus forts encore.
Mary, M. Webb, 2017
Mary Adler a sept ans et entre à l’école pour la première fois. Élevée par son oncle, Franck, à la suite de la mort de sa mère, elle est un petit prodige en mathématiques. Son enseignante, Bonnie Stevenson, se rend compte immédiatement de la facilité et du don de la petite fille. Une bataille judiciaire s’ouvre alors pour la garde de Mary. En effet, sa grand-mère souhaite en faire un génie, à l’image de sa fille disparue. Voilà un feel-good movie parlant de transmission, d’humanité et d’épanouissement. Il est, certes, plutôt simple mais transporte facilement grâce à des dialogues fins et des comédiens doués et émouvants.
Et vous? Quels sont les feel-good movies qui vous font aller mieux ?
N’hésitez pas à lire nos articles sur la mode au cinéma et le cinéma s’invitant au cinéma.