Selon une étude juridique, 130 000 divorces sont prononcés en France chaque année, contre 35 000 dans les années 1950. La version classique de l’amour comprenant l’union de deux personnes ne semble plus convenir à tout le monde. De nouvelles formes d’amour sont en train de se créer, comme le “trouple” qui désigne la volonté de vivre à trois. Une plus grande ouverture d’esprit ferait-elle de l’ombre au mariage ? Comment l’amour a-t-il évolué au cours de ces dernières années, et que nous réserve-t-il à l’avenir ?
L’amour du XXIe siècle accorde une plus grande importance à la personne en tant que sujet. Durant les siècles précédents, le mariage était synonyme d’arrangement, de pouvoir ou de notoriété. Aujourd’hui, dans la plupart des pays, le mariage se choisit par amour. Le sexe et le plaisir deviennent de moins en moins tabous.
La révolution amoureuse : l’émergence de nouvelles formes d’amour
De nouvelles formes d’amour et d’orientations sexuelles émergent, rendant le mariage obsolète. Le libertinage, par exemple, se diversifie. La pansexualité apparaît et découvre des individus attirés par tout sexe ou tout genre. Pourquoi le nombre de divorces s’accroît alors que nous choisissons désormais consciemment qui nous souhaitons épouser ? Grâce à internet, nous avons désormais plusieurs points de comparaison. Tester ses envies sans être jugé est plus facile qu’il y a quelques années. Cependant, l’utilisation des réseaux sociaux provoque une baisse de satisfaction à l’égard de sa propre vie. En effet, nous vivons dans un monde de surconsommation et d’information où il est désormais plus simple de se débarrasser d’un objet cassé que de chercher à le réparer.
Le polyamour, une nouvelle forme d’amour ancrée dans nos gènes ?
Lors d’un rapport sexuel ou d’une démonstration d’attachement, notre cerveau secrète l’ocytocine, l’hormone de l’amour. Sir Henry Dale en fit la découverte en 1906. Il est logique, pour un être humain, de vouloir ressentir ces émotions. Notre système cérébral est en recherche perpétuelle de stimulation et de plaisir. La plupart des animaux obéissent à leur instinct de préservation de l’espèce en s’accouplant avec de multiples partenaires. Ils espèrent transmettre à leur descendance les meilleurs gènes possibles.
Les êtres humains sont conçus sur le même modèle. Les codes imposés par la société divergent par rapport aux mœurs actuelles. Ce qui paraît primordial à un instant ne l’est plus à un autre. Les croyances en matière d’amour diffèrent d’une époque à l’autre, d’un pays à l’autre. Certaines tribus comme les Maasaï, population semi-nomade d’Afrique de l’Est, sont polygames. La femme ne peut se marier qu’une fois, tandis que l’homme peut avoir jusqu’à dix épouses en même temps et plusieurs enfants avec chacune d’entre elles. Ce qui est autorisé dans cette tribu ne l’est pas partout dans le monde. En France, il est impossible de se marier ou de conclure un pacte civil de solidarité avec plusieurs partenaires. C’est pourquoi, le mariage n’est pas compatible avec certaines formes d’amour.
Vers une plus grande ouverture d’esprit
L’acceptation de nouvelles formes d’amour dans notre société n’est pas envisageable pour tout le monde. C’est pourquoi, des critères comme l’âge, le milieu social ou le sexe rentrent en compte. On entend souvent que les hommes parlent moins, qu’ils gardent leurs pensées pour eux-mêmes. Au contraire, les femmes adorent communiquer et exprimer leurs émotions. Chacun a une part plus ou moins grande de féminité ou de masculinité qui permet d’ajuster ces clichés et de trouver des personnes au caractère différent.
Les différences de mentalité entre filles et garçons sont difficilement modélisables en matière de sexualité, de mariage et d’amour. Pourquoi imposer un dogme moralisateur alors que chacun dispose de son corps et peut, de ce fait, en faire ce qu’il veut ? Introduire une notion d’honnêteté et de respect est essentiel pour conserver un mariage dans la durée. Si l’on sait que la passion s’essouffle mais que l’amour s’essaye, s’entretient et se réinvente, qui sommes-nous pour juger ceux qui décident d’agir en dehors de l’assujettissement social ? Si l’amour maternel peut être multiple, si les amitiés sont nombreuses, pourquoi l’amour conjugal doit-il être exclusif ?
Au final, un épanouissement durable nécessite un amour sans compromis et sans sacrifice de soi. Apprendre à connaître la nouvelle forme d’amour qui nous convient est essentiel pour se sentir heureux en couple ou au sein du mariage.
En France, en 2019, 227 000 mariages ont été célébrés selon l’INSEE, contre 331 091 en 1950. Quant au divorce, le nombre est passé de 116 000 dans les années 2000 à 62 000 en 2018. Ceci laisse un bel espoir à l’humanité pour tenter de dompter l’un des sentiments les plus beaux qui soit : l’amour. Et vous, le mariage vous fait-il toujours autant rêver ?
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