Sweet Paradise, et les fantasmes se produisent en spectacle

Sweet Paradise

Sweet Paradise est la scène intime qui fait la nouveauté de cette rentrée. Dans un cabaret en sous-sol vous apprécierez un théâtre ouvertement érotique et coulant d’humour. Que ce soit en rentrant du travail (pour ceux qui n’ont pas compris le concept du télétravail), ou en commençant une soirée (pour ceux qui savent à quoi sert la tombée de la nuit), allons l’air amusé au 12 Rue Marie Stuart à Paris 2e arr. Nous sommes dans le monde d’après, rien ne va plus… Au contraire tout va enfin autrement bien.

Dans un quartier plutôt cosy et coquin de Paris, vous pouvez maintenant régulièrement aller apprécier une pièce de théâtre qui vous impliquera au plus profond de vos fantasmes. Plus d’une heure progressivement émergée en plein milieu d’un public qui, tout comme vous, s’électrise. Lieu idéal pour flirter avec vos restes d’interdits.

Au début on sourit, puis on souffle, on commence à faire du bruit. Les esprits croient s’éparpiller mais non. Ils vont bien là où les acteurs les attendent : dans nos fantasmes, dans nos fantaisies érotiques, dans nos désirs sexuels.

Sweet théâtre, quand même

J’ai vu et participé au Plus beau jour, une pièce qui aborde avec humour et érotisme la vie intime des jeunes filles devenant femmes. Non pas qu’elles découvrent le loup, car aujourd’hui il a déjà surpris plus d’une en dehors des sentiers des bois. Non. Mais justement, à l’inverse. Parce que le mariage est un choix, un renoncement, une trahison à ce que l’on veut devenir. Alors faut-il dire oui ? Serais-je heureuse après cette nuit de noces où il nous reste déjà trop peu à découvrir ?

Mais l’écriture de la coquine Flore Cherry va un pas plus loin, et même deux. Avant d’aborder les préférences sexuelles, avant de montrer les goûts inattendus sur les visages et les corps les plus doux, elle interroge sur le plaisir, sur la jouissance féminine. La question du mariage n’est plus celle de la fidélité mais bien celle de la possibilité de jouir, de prendre du plaisir et de le crier. La pièce se joue devant nous, et trempe le cul dans ces sujets mouillés. Sans aucun tabou.

Sweet humour, hmmm

Il ne faudrait pas bouder son plaisir. Le crescendo invite chacun à se moquer de soi, à se mettre en jeu et en scène. Les bracelets verts, jaunes ou rouges diront si vous êtes prêtes à jouer le jeu, à pousser le bouchon, à danser ou à caresser un sein amical.

Vous oserez, ou pas. Un autre osera, sincèrement, magnifiquement même ! Et ce sera joué devant vous, à vos pieds. Bruits d’applaudissement et bravos accueilleront la coquine complicité qui se tisse réplique après réplique entre chaque spectateur et avec chaque actrice. Nues ou habillées, chantante ou dansante, les sourires intimidés accompagnent les souffles coupés et les rires qui ne se cachent plus.

Et c’est incroyable comment chacun invite tous à s’amuser sur cette frontière entre l’acteur qui se croit masqué derrière son personnage, et le corps d’une femme dévoilant la sensualité d’un caractère autant que la réalité d’une jeune fille. Ils se réunissent en osant donner leur chair en pâture car c’est justement là qu’est le thème du spectacle. Dans ce corps qui est moi et qui, le temps qu’il représente un autre qui se cherche, ouvre l’accès de se trouver dans ses désirs et à travers des goûts souvent difficilement avoués.

Et une Sweet joie de jouir au Paradise

Et pourtant il faut jouir. Être heureuse ou bienheureuse, restée amie ou venir à deux. C’est bien de cela que l’on montre, que l’on mime, qui est montré, imité et enfin invité. Se taire pour assister au spectacle et crier à son tour toute l’affection que l’on éprouve face à ces corps si différents et si beaux qui s’effeuillant racontent leurs humidités les plus profondes et les plaisirs les plus humains. Et l’on pense à soi avec honnêteté. On s’avoue se masturber souvent, aimer les odeurs et les orgasmes. On ose et on s’ose.

Venez avec des amis et ce ne sera plus pareil. Vous communiquerez plus intimement, vous vivrez des relations plus fortes. Ou bien venez en couple et gavez-vous de désirs de sexualité, de petites phrases et d’envies multisexuelles partagées.

Prenez un bracelet rouge et participez au feu. Avec politesse gracieuse, car cela est avant tout un spectacle, un divertissement, un jeu. On parle un peu d’amour, on fait semblant de baiser, pour que vous ayez des désirs, et pour que, plus intensément, vous puissiez aimer.

Par Bénédicte, un peu cliente, un peu maquerelle

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