SCT : Le syndrome du choc toxique en 5 questions

SCT : Le syndrome du choc toxique en 5 questions

Ces dernières années, dans les livres comme dans les médias, le syndrome du choc toxique (SCT) est de plus en plus mis en avant. Ce sujet, très lié aux règles et à l’hygiène féminine, est encore très peu connu : c’est pour cette raison que Ô Magazine a résumé pour vous, dans cet article, tout ce qu’il faut savoir sur le syndrome du choc toxique autour de cinq questions.

Le syndrome du choc toxique : qu’est-ce que c’est ?

Le syndrome du choc toxique (SCT) est une infection due à une toxine produite par une bactérie. Cette bactérie serait présente chez 4% des femmes, ce qui en fait une infection très rare. Même si les femmes sont les principales touchées, les études révèlent que cette infection peut également toucher les hommes et les enfants.

Le syndrome du choc toxique touche le plus souvent les jeunes filles et les femmes. Il se développe pendant leurs règles. La toxine va entrer dans l’organisme via l’usage de protections hygiéniques internes comme les tampons et les coupes menstruelles. Elle va avoir tendance à se développer lorsque le sang menstruel stagne dans la protection hygiénique et dans l’organisme. Ensuite, la toxine va attaquer différents organes comme le foie, les poumons et les reins.

Quels sont les symptômes du SCT ?

Les symptômes sont nombreux. Le SCT peut provoquer des vomissements, de la diarrhée, de la fièvre, de la fatigue et des maux de tête. Cette infection peut aussi provoquer des évanouissements, des éruptions cutanées et des rougeurs dans les yeux. Dans les cas les plus graves, elle peut générer un coma.

Ces symptômes ne se manifestent pas en même temps et ils peuvent ne pas tous être présents chez la victime souffrant du syndrome du choc toxique.

Les symptômes ressemblent à ceux d’une grippe et interviennent pendant les règles. La ressemblance entre ces symptômes et ceux de la grippe entraîne de nombreux mauvais diagnostics. Il est donc préférable, si vous le pouvez, de consulter plusieurs médecins si vous ressentez ces symptômes !

Quelles protections périodiques sont les plus propices à son développement ?

Le SCT a fait l’objet de nombreuses études et certaines d’entre elles ont fait état du lien entre les protections internes et la prolifération de la bactérie qui cause ce syndrome.

Les protections hygiéniques internes seraient donc les plus propices au développement du syndrome du choc toxique car le sang menstruel va y stagner. C’est notamment le cas des coupes menstruelles (dites “cups”) très populaires ces dernières années et des tampons.

Quelles en sont les conséquences ?

Le syndrome du choc toxique peut avoir des conséquences extrêmement dramatiques. Dans les cas les plus graves, il peut conduire à l’amputation et au décès, comme l’expliquent Lauren Wasser (@theimpossiblemuse) et Sandrine Graneau.

Le syndrome du choc toxique (SCT) en cinq questions
Compte Instagram de Lauren Wasser (@theimpossiblemuse)

Ces deux femmes ont été amputées des deux jambes à cause du syndrome du choc toxique. L’histoire de cette mannequin Lauren Wasser, amputée en 2012 suite au port d’un tampon, a marqué le monde entier. Plus récemment en 2019, Sandrine Graneau, victime du syndrome du choc toxique et a du être amputée après avoir porté une coupe menstruelle.

Suite à cela, ces deux femmes se sont engagées pour éduquer les femmes et sensibiliser la population aux dangers des protections hygiéniques internes. Les victimes du choc toxique et les auteurs qui écrivent sur les menstruations féminines sont de plus en plus nombreuses à dénoncer les grandes marques produisant des protections hygiéniques qui refusent de communiquer les composantes de leurs produits.

D’autant plus que depuis quelques années, les femmes délaissent les protections internes traditionnelles. En effet, les femmes se tournent de plus en plus vers les alternatives aux protections internes comme les serviettes réutilisables et les culottes menstruelles !

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Quelles précautions prendre pour éviter le SCT ?

Pour éviter le SCT, la précaution la plus efficace est d’arrêter d’utiliser de protections hygiéniques internes ou d’en faire un usage très précautionneux. Il est vrai qu’en terme de place, de confort et de prix, ces protections sont souvent de premier choix. Toutefois, la santé n’a pas de prix ! Les victimes du syndrome du choc toxique sont, malheureusement, de plus en plus nombreuses. Pourtant, grâce à l’information, ces drames pourraient être évités.

Il y a un grand tabou autour des règles. En conséquence, cela rend invisible toutes les infections ou maladies relatives au cycle menstruel. Cependant, ces dernières années, la parole féminine se libère dans des livres, des podcasts et sur les réseaux sociaux. Le syndrome du choc toxique est de plus en plus mis en avant et il existe des solutions pour l’éviter !

Comme pour toute infection relative aux règles, si vous ressentez ces symptômes ou si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à vous tourner vers un médecin, une sage-femme ou un gynécologue.

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