La sciatique commune est très fréquente chez l’adulte puisque selon le campus de neurochirurgie, 100 000 cas sont découverts chaque année. Ainsi, par sa fréquence et son retentissement socioprofessionnel elle représente un problème de santé publique majeur. A savoir, la sciatique se traduit par la compression des racines L5 ou S1 . Alors que pour la cruralgie ce sera la racine L4 mis en cause. De même si la douleur reste localisée en bas du dos on parlera plutôt de lombalgie.
Anatomie du dos: où se situe la sciatique?
Le dos est constitué de vertèbres qui sont les éléments de soutien. Entre les vertèbres, nous retrouvons les disques constitués d’un noyau gélatineux central (le nucléus pulposus) et d’un anneau fibreux périphérique ; ils jouent un rôle d’amortisseurs.
Nous retrouvons le canal rachidien dans lequel passe la moelle épinière ainsi que les racines des nerfs. De même nous pouvons constater la présence des racines nerveuses issues de la moelle épinière, émergentes de part et d’autre des vertèbres ;de ligaments qui attachent les vertèbres les unes aux autres ; et bien entendu des muscles qui servent à maintenir ou à faire bouger les différents étages du dos. La sciatique et la cruralgie communes sont dus pour la grande majorité à la compression discale des racines nerveuse du nerf sciatique (en L5 et S1) ou du nerf crurale (L4)
Les symptômes de la sciatique
La sciatique commune est à 95% d’origine discale. En effet au niveau du disque intervertébral la migration d’un fragment de nucléus à travers l’anneau fibreux peut entraîner la compression de la racine nerveuse. Cette compression est responsable de la douleur : on parle alors d’hernie discale. Souvent la hernie discale est la phase ultime de la détérioration d’un disque déshydraté. Cela peut débuter vers 25-30 ans aggravé par des efforts répétitifs associés à une déficience de la musculature lombo-abdominale.
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Lors de la consultation médicale….
Le diagnostic d’une sciatique discale est pratiquement assuré dès l’interrogatoire, l’examen clinique va pouvoir le confirmer. Très souvent, la reconstitution historique fait apparaître un passé lombalgique ancien évoluant par crises. Ainsi la radiculalgie (la douleur des racines nerveuses) va être une aggravation de l’état. Cette aggravation est soit sans cause particulière, soit par un effort même petit. Cette douleur va être décrite comme un élancement ou un étirement, très précise dans son trajet. En effet les douleurs de la sciatique par compression de la racine L5 vont se localiser sur la face postérieure de la fesse, sur le coté postéro-externe de la cuisse, la face externe du mollet puis sur le dos du pied pour se terminer vers le gros orteil.
A l’inverse le trajet douloureux de la cruralgie va intéresser la face antérieure de la cuisse et peut irradier à la face interne de la jambe. L’examen clinique par l’analyse posturale et musculaire, la réalisation de test clinique (comme le signe de Lasègue) ou encore l’étude de la sensibilité vont pouvoir confirmer le diagnostic. De même, les examens complémentaires sont indispensables. En effet la radiographie du rachis lombaire permet de vérifier l’état du rachis. Le scanner permet de voir la hernie, sa situation ou encore son importance.
Les solutions
Dans un premier temps il est nécessaire de calmer l’inflammation nerveuse. Cela passe par un repos alité strict pour assurer le repos de la musculature lombaire associé à des Anti-inflammatoires. Il s’avère que neuf fois sur dix par une bonne prise en charge médicale, la sciatique commune s’améliore dans l’année. Le traitement chirurgical est assez rare . La chirurgie s’adresse pour une urgence absolue comme la présence d’une paralysie, par exemple.
En effet une étude clinique par Bejia portant sur l’étude de 1092 cas de sciatique commune à permis de montrer , notamment par sa forte incidence statistique, que seul le travail de force et l’obésité constituent des facteurs associés à une mauvaise évolution de la sciatique commune après une prise en charge médicale. Une fois l’amélioration obtenue, il est nécessaire de consolider la situation en épargnant le rachis dans la vie courante, en entretenant la musculature lombo-abdominales et surtout en effectuant un équilibrage posturale par le kinésithérapeute, podologue, posturologue, ostéopathe.
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En conclusion
Dans tous les cas, il est absolument nécessaire de ne pas laisser s’installer une douleur. C’est pourquoi, pour limiter les facteurs favorisants il est important d’avoir connaissance de son état postural et d’entretenir sa musculature par la pratique sportive. N’hésitez pas à en parler avec un professionnel de la santé.