Connue notamment pour ses collections de fast fashion, la marque de mode féminine Pimkie mise désormais sur la vente de vêtements au kilo, de plus en plus prisée par les jeunes générations. La firme française, créée en 1971, se réinvente. Après avoir conquis la clientèle féminine dans l’hexagone, et s’être exportée à l’international, Pimkie ne s’arrête pas là. Sa prochaine cible ? Le marché de la seconde main.
4 magasins en préparation
C’est à Bordeaux que Pimkie s’engage à mettre en place ses premiers rayons de vêtements de seconde main. Les portes se sont ouvertes le mercredi 19 mai, en même temps que la levée des restrictions d’ouvertures pour les commerces. Un service que vous pouvez également trouver dans les boutiques en physique de Paris, Lille et Rouen.
Un marché prometteur
Présenté sous le nom de Re.love, le concept vise à offrir une nouvelle vie à ces vêtements que l’on ne porte plus, afin de les aimer à nouveau. Un pari qui semble gagnant, alors que la mode du vintage s’émancipe toujours davantage chaque année. Selon une étude de l’entreprise Kantar, le marché de la seconde main aurait atteint une valeur d’environ 1,16 milliard d’euros en 2020. Ainsi, 29 % des français auraient eu recours à l’achat de vêtements d’occasion cette même année. Pour Thred Up, plateforme spécialisée dans la mode de seconde main, la (re)vente de nos vieux vêtements sera bien plus importante que le marché de la fast fashion d’ici 2028. Un changement à surveiller de près !
La friperie au poids … économique ?
L’initiative est traitée en collaboration avec le groupe Eureka, déjà gérant des firmes Hippy Market et Kilo Shop. Comme son nom l’indique, l’entreprise fonctionne au rachat au kilo.
C’est donc logiquement vers ce mode de vente que Pimkie s’est tournée. Les tarifs ? C’est assez simple. Pour les mois de mars à août, c’est-à-dire la collection printemps-été, le kilo sera au prix de 30 euros. Concernant les saisons automnales et hivernales, de septembre à février, il s’allège à 20 euros. Il suffira de peser vos pièces favorites à l’aide des balances disponibles en magasin. En partant du principe qu’un pull ait un poids d’environ 450 grammes, il vous coûtera donc 13,50 euros. Une jupe à 250 grammes ? 7,50 euros. Des sommes relativement abordables, plus encore que les coûts habituels de la firme.
La firme vise plus haut
Les vêtements viendront de toutes marques et horizons différents. L’important est qu’ils soient réutilisables ! Pour l’enseigne, la récupération a un sens : « Un vêtement peut avoir plusieurs vies et plusieurs styles, Pimkie prône le rien à jeter, et facilite ainsi l’accès à la seconde main pour les personnes qui souhaitent donner une nouvelle chance à la mode ». Au regard de la direction que va prendre cette expérience, Pimkie pourrait la faire perdurer, ainsi que multiplier les spots de vente à l’échelle nationale, voire internationale.
Voir la seconde main d’un autre oeil
La prise en charge de rayons de seconde main par des magasins de fast fashion peut révolutionner notre manière de consommer les vêtements. D’une part, le fait d’exposer d’anciennes pièces de la même manière que les vêtements neufs change le regard de l’acheteur. Il s’apercevra que ces dernières sont autant utilisables et satisfaisantes que les vêtements sortis de l’usine. Par ailleurs, qui dit nouveaux rayons, dit plus de choix ! Autant dire que la firme a vu juste. Tout cela, avec des prix au rabais. Pour les réfractaires, c’est le moment de sauter le pas.
Vers une mode plus responsable
Jolies pièces, montants attractifs, facilité d’accès… Si l’utilisation de la seconde main est une opportunité à saisir, n’oublions pas que le but est de rester responsable de notre consommation. Avec le fast fashion et les tendances qui changent aussi vite que les saisons passent, difficile de résister à l’envie de s’offrir la toute dernière veste à la mode. Ne pas faire pareil avec les vêtements d’occasion, même si cela est d’autant plus tentant.
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Des futurs clients prêts à sauter le pas ?
Tandis que les magasins Pimkie ouvrent bientôt au public, la rumeur des corners friperie se répand. Joséphine et Capucine, habituées de la seconde main depuis plus de quatre ans, découvrent le concept. Pour Capucine, qui ne fréquente pas les magasins de la firme, “c’est un bon moyen d’élargir leur clientèle”. “J’aime bien le principe, ça participe au renouvellement de la mode ! “, ajoute t-elle. Joséphine est quant à elle “curieuse de voir le contenu des collections”. Elle rétorque : “C’est tout de même étrange que nous n’en ayons jamais entendu parler”. Manque de communication venant de Pimkie ? À voir.
Pimkie recherche désormais une nouvelle clientèle, soucieuse de l’environnement et des enjeux de la nouvelle mode. Pour cause, la situation écologique est toujours plus critique, et demande une réflexion consciencieuse de notre façon de consommer. D’après l’ADEME, l’industrie de la mode émettrait environ 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année. Un chiffre qui représente davantage que l’émission de vols internationaux et du trafic maritime mondial combiné. Alors, vous laisserez vous tenter par l’expérience Re.Love ?