L’échec scolaire n’existe pas : un livre révélation

L’échec scolaire n’existe pas : un livre révélation

L’échec scolaire n’existe pas, livre écrit par Juliette Speranza, analyse le système scolaire national d’un point de vue général. Comment ? En donnant une responsabilité dans la formation de nos enfants. Quels sont les dégâts dans l’équilibre d’un jeune quand un professeur lui dit : « T’es un bon à rien ! » ? Vers quelle pédagogie s’orienter dans la manière de gérer les élèves afin de guider ces derniers vers la réussite ? Voyons ensemble le sujet du livre qui a servi de véritable détonateur pour les parents et les enseignants.

L’échec scolaire n’existe pas : la responsabilité de l’école

« Mais pourquoi tu n’arrives pas à comprendre comme tes camarades ? », « Est-ce que t’écoutes ou pas ? » ou bien « Elle ne sait pas lire à sept ans ! Elle n’est pas normale ! » Voici, en résumé, la journée type à l’école d’un élève et d’un professeur : le jeune qui a la tête dans les nuages et l’enseignant épuisé car il ne l’écoute pas. Une certitude : si l’enfant écoutait et faisait tout ce qu’on lui ordonne, il ne faillirait jamais. Peu importe ses inclinations, ses passions et ses temps d’apprentissage. Il DOIT faire ce que le système scolaire national ordonne. Sinon, il ne sera pas normal. Donc, il faudra le transférer dans un programme alternatif : autrement dit, la classe inclusive.

L'échec scolaire n'existe pas - Une fille dans une bibliothèque qui éprouve des difficultés d'apprentissage.
Une jeune fille en difficulté d’apprentissage. – Source : Pixabay.

Il s’agit d’un groupe où les limites du jeune élève seront de plus en plus mises en évidence afin de briser les obstacles. Oui, celui d’essayer de se mettre pendant quelques secondes à la place de l’enfant. Également, l’écouter et lui demander pourquoi ? Pourquoi tu n’y arrives pas ? Comment puis-je t’aider à mieux comprendre ? Donne moi la possibilité de t’aider. Laisse-moi regarder la réalité à travers tes yeux. Un brin prétentieux, n’est-ce pas ? Pourtant, une enseignante a effectué cette expérience et écrit un livre. Une véritable révolution dans l’école « normale » et limitée. Nous parlons de Juliette Speranza et de son livre L’échec scolaire n’existe pas aux éditions Albin Michel.

Juliette Speranza et sa lutte en faveur de la mixité cognitive

En critiquant les classes surpeuplées françaises et le système qui impose une sorte d’algorithme d’apprentissage, Juliette Speranza nous clarifie sa pensée. Dans son livre L’échec scolaire n’existe pas, elle affirme la chose suivante :

« Pour lutter contre l’échec scolaire, il est de notre devoir d’exiger la mixité cognitive, rendue possible par des classes allégées, du matériel adapté, des espaces flexibles (lieux qu’on peut réaménager, ouvrir) et la prise en compte de la diversité des développements individuels. […] En d’autres termes, j’affirme que la situation d’échec est générée par la société, c’est-à-dire le cadre au sein duquel l’individu évolue, et non par l’individu lui-même » 

Juliette Speranza, extrait de son essai disponible aux éditions Albin Michel.

En somme, d’après l’analyse de l’écrivaine, mère et professeure en classe prépa qui a enseigné du primaire à la faculté, nous pouvons déduire qu’il y a une alternative. Cela vient de la neurodiversité. Autrement dit, la merveilleuse variété des centres d’intérêt, des capacités et des moyens d’apprentissage qui caractérisent l’être humain. En résumé, les élèves, ces petits humains en train de grandir, ont le droit de s’exprimer et un seul devoir : accomplir tout ce qu’ils veulent.

La Covid-19 et le choc (béni) d’un nouveau rythme scolaire

Dans son livre L’échec scolaire n’existe pas, Juliette Speranza continue son analyse ponctuelle de la relation entre la pandémie de cette année et l’école.

L’auteure affirme :

« L’expérience du confinement liée à l’épidémie de Covid-19 a permis à de nombreuses familles de s’affranchir de certaines contraintes sociales et d’adopter un rythme plus naturel, propre à chacun. […] Dans cette période, plus de 40% des parents que j’ai interrogés ont constaté que leurs enfants semblaient plus sereins, tandis que 20% se sont montrés plus anxieux »

Juliette Speranza dans son livre.

Lors de la pandémie, il est indéniable que des nouveaux rythmes adaptés aux besoins de chaque élève ont porté leurs fruits. Une mixité cognitive, en effet, a accompagné l’autogestion. Voici un sujet difficile à accepter car quand on parle d’autogestion, on pense à l’anarchie la plus totale. Cependant, ce n’est pas le cas. Effectivement, les étudiants qui apprennent à se gérer dans leurs études montrent une abnégation plus grande dans l’apprentissage. C’est pour cette raison que l’échec scolaire n’existe pas lors de l’épanouissement d’un enfant qui apprend parce qu’il veut le faire.

L’échec scolaire n’existe pas : contre la médiocrité d’un jugement

Neurodiversité, autogestion, écoute : voici les trois pierres angulaires de la nouvelle méthode proposée par Juliette Speranza dans son livre L’échec scolaire n’existe pas. On lit à propos des évaluations et de leur efficacité dans l’apprentissage les constats suivants :

« L’objectif n’est pas de noter la bonne application ou non d’une méthode, mais de permettre à chacun de parvenir à ses fins : obtenir le résultat en suivant son propre raisonnement. Avant le choix d’une méthode, il y a celui d’un projet, d’une création, d’un apprentissage. La méthode est, alors, construite à partir des compétences et des facilités de l’enfant »

Juliette Speranza – L’échec scolaire n’existe pas.

Selon l’auteure, il faut donc libérer l’intuition : la grande ennemie des mathématiques scolaires et de tout ce qu’il y a à faire avec l’encadrement des élèves. Les étudiants ne sont pas des cases à cocher entre normaux et pas normaux. Les enfants et les adolescents ont leur subjectivité. Il faut les écouter. La médiocrité d’un jugement hasardeux qui ne fait que bloquer l’apprentissage de l’élève et sa confiance en soi-même.

Nous vous laissons, chères lectrices, avec une dernière phrase de Juliette Speranza en vous demandant votre avis. Voici une enseignante courageuse mais jugée négativement par le système scolaire national :

« Je ne laisserai pas leur médiocrité me juger. Je ne laisserai pas la médiocrité bousiller nos enfants »

Juliette Speranza dans son livre.

Cet article a 2 commentaires

  1. Céline

    Merci madame. L’expression exacte de ce que j’observe aussi depuis que mes enfants sont instruits en famille !

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