Vous le saviez peut-être mais les maladies cardiovasculaires tuent plus de 75 000 femmes en France chaque année, contre 65 000 hommes. D’ailleurs, depuis 2002, ces maladies cardiovasculaires, et en particulier les infarctus, sont devenues la première cause de mortalité chez les femmes. Mais pourquoi est-ce que les femmes sont de plus en plus nombreuses à être touchées par l’infarctus ?
Peut-on donc en déduire que les femmes sont plus exposées aux risques d’infarctus par rapport aux hommes ? Nous vous disons tout ce qu’il y a à savoir sur l’infarctus chez les femmes dans cet article.
Des facteurs de risque émergeants et plus élevés chez les femmes
Plusieurs études menées au cours de ces dernières années ont révélé qu’en raison de leur anatomie, les femmes sont plus exposées aux risques d’infarctus par rapport aux hommes. En réalité, cette surexposition est surtout due à leur environnement hormonal, plus précisément aux grossesses tardives, aux contraceptions avec œstrogènes de synthèse, à la PMA, la ménopause, etc. Autant de facteurs qui influent sur les hormones, modifient le comportement de l’organisme et menacent le bon fonctionnement du cœur des femmes.
Mais les risques d’infarctus chez la femme peut également être causés par d’autres facteurs comme tabagisme, de l’hypertension artérielle, du diabète ou encore de l’obésité. Rien que pour le tabagisme par exemple, sachez les risques de complications chez une fumeuse est 25 % plus élevé que chez un fumeur. Or, vous savez sûrement aussi bien que nous que les femmes sont de plus en plus nombreuses à fumer de nos jours.
Des symptômes de l’infarctus mal détectés et des diagnostics tardifs
Ce qui favorise autant les risques d’infarctus chez la femme, c’est avant tout le manque d’informations concernant les signaux d’alerte ainsi que les symptômes des maladies cardiovasculaires comme celle-ci. En général, lorsqu’on parle de symptômes d’infarctus, on pense immédiatement aux douleurs dans la poitrine, dans le dos et irradiant dans le bras gauche et jusqu’à la mâchoire. Or, ce sont des symptômes typiquement masculins.
L’infarctus au féminin, lui, est souvent indolore. Les symptômes d’un infarctus chez la femme s’apparentent plus à une sensation d’épuisement, d’essoufflement, de troubles digestifs, de troubles du sommeil ou encore des nausées.
Comme vous l’aurez compris, ce sont des symptômes qui sont souvent considérés comme étant “anodins” et que les femmes ont tendance à minimiser. Et c’est justement cette méconnaissance des signaux d’alerte qui retarde le diagnostic ainsi que la prise en charge médicale entraînant ainsi un taux de mortalité plus élevé chez les femmes.