Fiction présidentielle : il suffirait de ne plus avoir le choix du pas-bon

Fiction présidentielle : il suffirait de ne plus avoir le choix du pas-bon

Changer le système économique pour supprimer les problèmes systémiques. J’écris comme dans un fantasme de Présidente de la République. Votez pour moi ! Un seul mot d’ordre : améliorer le cadre de vie. Et donc, pour ne plus subir un système qui nous condamne au malheur permanent parsemé de quelques soupapes de joie, j’ai supprimé le chômage et maintenant je continue dans les réformes déclarées à tout va qui vont nécessairement réjouir les citoyennes et les citoyens de bonne volonté. Croyez-m’en capable ou faites-en ce que vous voulez : commentez ou partagez, décriez ou snobez. C’est vrai, je n’attends que ça.

Des réformes pour que tout soit mieux

Je réclame une économie de proximité, une consommation locale, accessible à pied avec un cabas. Je sonne donc la fin des centres commerciaux accessibles en voiture, avec leur parking géant sur plusieurs niveaux qui asphyxient les airs et les sols et abrutissent les enfants depuis leur conception jusqu’à leur mise en EHPAD. Et puis cela incitera à embaucher à proximité ou à créer sa micro-Enterprise.

Que la morale soit !

Cela peut paraître bizarre, mais je veux moraliser les ententes économiques à tous les niveaux, du national à l’international, des biens immobiliers aux plus liquides.

Par exemple : interdiction d’importer en provenance de pays ne respectant pas les droits de l’homme, ou d’autres engagements éthiques que nous avons pris. Tant pis si les ententes économiques en souffrent. Tant pis si la finance (que je taxerai grassement) se détourne de nos marchés. Tant pis si nous perdons plus d’argent que nous devons en rembourser à des puissances militaires humainement injustes. Tant pis si l’on nous prête plus d’argent. Tant pis si nous devons quitter l’U.E. Tant pis si cela ne va économiquement pas dans notre sens. Mais c’est soit ça, soit l’on arrête de se plier à des codes éthiques. Soyons cohérents : soit nous suivons une déontologie commerciale, soit l’on est cynique. Mais par souci d’intégrité, soyons ou l’un ou l’autre.

Autres exemples : interdiction des OGM (déjà vu), refus du non-bio (déjà vu), refus du plastique (déjà vu), refus de la torture animale en élevage alimentaire, refus des insecticides nicotinoïdes et des pesticides (évidemment).

Et d’autres décisions de la même farine pourront être mises en œuvre pour compléter.

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Des résultats des réformes beaux comme le ciel

Sur un point je ne veux rien entendre (comme disait ma mère). Que les filières industrielles ne se plaignent pas et ne menacent pas de leur effondrement. J’avoue que ce dommage collatéral est bien prévu. Mais ce ne sera pas un malheur humain, car les employés ne seront pas de pauvres hères abandonnés au chômage. Ce seront des individus qui pourront retourner à une vie digne bâtie sur des relations sociales normales. Ils pourront retourner vivre chez eux, créer leur activité, développer des relations sociales, prendre en main leur vie.

De toutes ces actions, nous aurons recréé une nouvelle donne économique, changeant la face de la France, redistribuant justement les chances, prenant aux castes injustes pour donner à tous.

Pas Bénédicte, qui risque presque le tout pour le tout

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