Ne vous êtes-vous jamais sentis aussi proche des réseaux sociaux ? Durant le confinement, les Français font de leur mieux pour limiter la propagation du coronavirus. Si la distanciation sociale permet de sauver des vies, elle rapproche aussi des réseaux sociaux et de tous leurs aspects négatifs. Un collectif de six associations sort une vidéo de campagne de lutte contre le cyberharcèlement pendant le confinement.
Depuis le 17 mars, les Français s’éloignent de leur vie sociale pour respecter le confinement. La plupart des personnes trouvent refuge dans les réseaux sociaux, les préservant de l’isolement. Mais ce n’est pas nouveau, les plateformes comme Twitter, Facebook, Instagram ou encore TikTok hébergent beaucoup de cyberharcèlement. 22% des 18-24 ans déclarent avoir été victimes de harcèlement en ligne en 2019, dont 65% sur les réseaux sociaux.
Ce n’est pas parce que nous en sommes en plein confinement qu’il faut oublier le cyberharcèlement.
« Ainsi, là où le lien social était devenu roi le temps de quelques jours, tendent à se propager des caricatures qui désignent Juifs, homosexuels, ou encore migrants comme responsables de la propagation de ce virus, des insultes envers les personnes d’origine asiatique, des mises en cause des afro-descendants accusés de ne pas respecter le confinement, des vociférations LGBTphobes, d’ignobles et constantes pressions sexistes, ou des théories complotistes. Au contraire de ce que nous espérions, certains des plus vils aspects des réseaux refleurissent », rappellent les associations qui luttent contre le harcèlement en ligne.
Les associations se mobilisent
Un collectif de six associations souhaite rappeler à ces plateformes que la haine en ligne est toujours présente. Il met en avant le hashtag #EnsembleSurInternet.
« Les grandes plateformes du numérique à également prendre leur part de responsabilité face à la catastrophe à laquelle nous sommes actuellement confrontés. Nous les appelons ainsi à modérer massivement les contenus complotistes, racistes, sexistes, antisémites, LGBTphobes, et tous les autres contenus haineux qui se propagent sur leurs réseaux sociaux. Dans le seul espace où nous pouvons encore communiquer, il est de leur devoir de citoyen mener enfin une politique de modération qui devrait être pourtant être quotidienne et continue. Il est de leur devoir d’empêcher que les promoteurs de la haine – aussi minoritaires soient-ils – y déploient leurs habituelles stratégies toxiques » ajoute le collectif.
Parmi ces associations, on compte Urgence Homophobie, SOS Racisme, Coolkids Féministes ou encore l’Union des Étudiants Juifs de France. Pour faire passer leur message en vidéo, elles font appel aux influenceurs Tim Dup, Lola Dubini, Cali, Tristan Lopin, Gwendal Marimoutou, Marion Seclin, Camille Lou, Lucas Wild, Jonas Ben Ahmed, Alex Goude, Romain Costa, Adrien Rohard, Paul Darbos, Garance Teillet, Emilie Lopez, Jean-Baptiste Marteau et Christian Milette.
Ces personnalités se regroupent dans la vidéo #EnsembleSurInternet – Lutter contre les discriminations et la haine en ligne. Lisant des messages d’internautes, la vidéo choque et rappelle la violence que certains propos peuvent véhiculer, même à l’écrit. Mais la campagne n’ayant pas pour unique but de choquer, les influenceurs passent un message de bienveillance et de soutien. Ils demandent aux plateformes de prendre des mesures contre le cyberharcèlement mais également aux internautes de se mobiliser.
Vous aussi soyez responsables sur les réseaux sociaux ! Prenez conseil de la campagne : « Je modère, je signale, je respecte notre espace ».
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