Ces inventrices ont changé la vie humanité

Inventrices

Les inventions ? C’est aussi une question de femmes. Durant ce XXe siècle, les progrès technologiques se sont démultipliés afin de permettre aux gens de vivre mieux au quotidien. Ainsi, les femmes ont profité de cette époque pour dévoiler leur invention révolutionnaire. Mises en retrait par rapport à Thomas Edison, Nikolas Tesla ou encore Alfred Nobel, les inventrices contribuent de même dans l’histoire de l’avancée humaine. À des fins mémorielles, voici les inventrices qui ont permis l’avancée du monde grâce à leurs découvertes. 

Les gens utilisent la technologie sans fil grâce à Hedy Lamarr 

Dans les années 1940, Hedy Lamarr se révèle comme la star de cinéma à Hollywood. Elle joue dans de nombreux longs-métrages à succès tels que Viens avec moiSamson, Dalila ou encore Camarade X. Vue comme la plus belle femme du monde, l’Américo-autrichienne fait preuve d’une grande qualité intellectuelle en marquant l’histoire de la télécommunication. En plus, elle consacre son temps libre à ses projets scientifiques : ailes d’avions ou des colliers fluorescents pour chiens.

Avec le musicien George Antheil, elle trouve l’idée de fonder le « saut de fréquence », une nouvelle forme de transmission de communication. Elle utilise des cartes perforées de pianos mécaniques pour établir un système de cryptage. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le codage d’Hedy Lamarr devait permettre à l’armée étatsunienne de téléguider ses torpilles afin de détruire les sous-marins allemands, sans se faire repérer. Les protagonistes déposent le brevet le 10 juin 1941 pour aider les États-Unis.

Cependant, le pays se désintéresse de cette invention dite “farfelue” même trop avant-gardiste. Pendant la crise des missiles à Cuba en 1962, l’armée se sert de cette transmission révolutionnaire sans remercier les inventeurs. Au bout du compte, l’entreprise d’Hedy Lamarr a influencé l’arrivée du Wifi, de la géolocalisation et du Bluetooth. Dans l’anonymat durant plusieurs années, l’inventrice de la technologie sans fils est reconnue par le prix de l’Electronic Frontier Foundation en 1997 et fait partie du registre du National Inventor Hall of Fame. Âgée de 80 ans, elle meurt en 2000 quasiment ruinée. En 2017, la réalisatrice Alexandra Dean dévoile le documentaire Hedy Lamarr : From Extase to Wi Fi retraçant le parcours de l’actrice phare d’Hollywood percurseuse de la technologie d’aujourd’hui. 

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Mary Anderson et Charlotte Bridgwood: les reines des essuie-glaces

Lors d’un hiver 1903 très glaçant à New York, les conducteurs de tramway présentent des difficultés visuelles à cause du givre des pares-brises. Une agricultrice de l’Alabama, Mary Anderson, trouve un mécanisme afin de nettoyer la vitre. Pour confectionner le prototype de l’essuie-glace, elle utilise un morceau de bois enveloppé d’une bande caoutchouc. L’objet se fixe en haut de la vitre et permet, d’un mouvement de balancier, d’enlever tout chose qui obscure la visibilité. En appuyant sur une manette, le conducteur peut activer le dispositif si nécessaire.

En 1905, Mary Anderson délivre un brevet de cette invention manuelle mais cela ne convient personne. Il y aura fallu que Charlotte Bridgwood fasse des améliorations pour que les essuie-glaces apparaissent sur tous les types de véhicule. En 1917, cette artiste du mouvement théâtral Vaudeville, reçoit le brevet du premier nettoyant automatique pour pare-brise. Depuis 1923, toutes les voitures s’équipent de ce dispositif électrique.

Dr Grace Murray Hopper, la mère des ordinateurs 

Diplômée d’un doctorat en mathématiques, Grace Murray Hopper s’engage en tant que lieutenant dans la marine américaine dans le cadre du projet Bureau of Ordonnance Compilation Project en 1943. À l’Université d’Harvard, elle s’investit avec d’autres personnes sur les calculs mathématiques de l’un des premiers grands calculateurs, Harvard Mark I. Réussissant à maîtriser l’ordinateur, elle perdure le travail avec le développement de la deuxième et troisième version.  

Murray Hopper crée le premier compilateur pour un ordinateur au sein de l’entreprise Eckert-Mauchly Computer Corporation en 1959. L’informaticienne réussit à fabriquer un programme qui traduit un code source vers un code binaire, c’est-à-dire, un procédé de traduction visant à un programme exécutable par l’ordinateur. Ainsi, la protagoniste pose les bases fondamentales du langage de programmation moderne. Par ses travaux, elle reçoit notamment de nombreuses récompenses telles que la médaille de National Medal of Technology and Innovation ou un trophée présidentiel de la Liberté à titre posthume

Le soutien-gorge voit le jour par l’ingéniosité de Mary Phelps Jacob

Issue d’une digne et puissante descendante, Mary Phelps Jacob présente une vie très tumultueuse faite d’excès, de romances et de déboires. En compagnie de son second époux, Harry Crosby, elle fonde des maisons d’édition telles que Black Sun Press et Crosby Continental Éditions. Elle change de nom (Polly Peabody puis Caresse Crosby) suite à ses deux mariages. L’inventrice entretient un train de vie très dépravée entre soirées festives, drogues, alcool et même des relations extra-conjugales. Avant de se suicider, elle laisse une invention vestimentaire utile pour les femmes. 

En 1910, elle invente le soutien-gorge moderne avant de participer à un bal dansant. Trouvant son corset trop serré sa poitrine et sa taille, Mary Phelps confectionne une « brassière » faite de mouchoirs en soie, d’un cordon, d’un ruban rose, d’une aiguille et d’un fils. Ce nouveau sous-vêtement devient plus léger et confortable que le corset sans la présence de pièces métalliques. Elle commercialise ce soutien-gorge sans succès en créant l’entreprise Fashion Form Brassiere Company puis vend le brevet de son invention à Warner Brother’s Corset Company pour 1 500 dollars. Ce dernier amasse des bénéfices florissants grâce à ce sous-vêtement. 

Le sac en papier vu par Margaret E. Knight 

Autodidacte, Margaret E. Knight travaille très dur pour mettre à l’œuvre une invention qui révolutionne l’emballage en papier à travers une enfance difficile. Sans père, elle arrête l’école, faute d’argent et commence à travailler à l’âge de 14 ans. Knight possède un véritable talent en bricolage avec la fabrication de planche à glisser ou encore de cerf-volant. Après avoir fait une dizaine d’emplois, elle se retrouve dans une entreprise de sac en papier. Pliant le produit à la main, Margaret suggère une idée pour le faire rapidement et efficacement.  

Alors, elle pense à une machine qui pourrait débiter, découper et plier automatiquement le sac en papier. La jeune inventrice réussit à concevoir cette invention dans le but d’en produire beaucoup plus, en peu de temps. Elle dépose rapidement un brevet qui sera contesté par Charles Annan. En effet, ce dernier proclame être à l’initiative de cette machine avec le prétexte qu’une femme ne peut accomplir ce type d’action. Heureusement, la justice donne raison à Margaret Knight. Très aimée et populaire, l’inventrice reçoit une récompense exceptionnelle venant de la Reine Victoria.  

Le jour où Rachel Zimmerman créa l’imprimante communicative 

Née en 1972, Rachel Zimmerman est une canadienne scientifique qui a obtenu une maîtrise en sciences spatiales. Dans sa carrière scientifique, elle a pu travailler pour la NASA, l’agence spatiale canadienne, la Planetary Society et notamment California Institute of Technologie. Son parcours hors du commun commence véritable sur une invention adaptée aux personnes à déficients physiques. 

À 12 ans, elle permet aux personnes handicapées de facilement communiquer à l’aide d’une imprimante. Rachel Zimmerman la fabrique en intégrant le logiciel Blissymbols afin de traduire les pensées ou les images de l’utilisateur en langage écrit. Présentée en projet lors d’expo-sciences scolaire, cette “imprimante Blissymbols” rencontre un succès notable à travers le monde avec une médaille d’argent à l’Expo-sciences pancanadienne en 1985. De plus, on lui décerne le prix YTV Television Youth Achievement Award. Dernièrement, Elle a été nommée présidente dans l’enseignement des sciences pour les étudiants handicapés.

Mary Davidson Kenner, investigatrice de plusieurs inventions. 

Seule femme noire dans cette liste mais Mary Davidson Kenner n’est pas la seule à être une inventrice noire. En effet, on peut mentionner Patricia E. Bath mettant à l’œuvre le laser qui extrait la cataracte, Mary Jane Reynolds qui développe l’engins de levage ou Sarah Good, première femme à être brevetée, qui est à la base des meubles pliants. Importante dans l’histoire des inventions, elle simplifie la vie de nombreux gens par ses trouvailles. 

Faire des inventions est une affaire de famille pour Madame Kenner. Effectivement, son père invente une presse à vêtements pour valise, son grand-père conçoit un signal lumineux pour les trains et sa petite sœur crée et commercialise des jeux de société. Quant à elle, on peut citer la ceinture hygiénique, le porte papier hygiénique, un lave-dos, le crochet de douche et le déambulateur. Au total, elle possède 5 brevets pour ses créations ménagères ou personnelles. Néanmoins, Elle subit une discrimination à cause de sa couleur de peau, ce qui contrarie ses intérêts financiers.

Finalement, les femmes ont autant d’impact que les hommes. En plus, les inventrices facilitent fortement la vie quotidienne des gens au regard des découvertes révolutionnaires. À l’instar des demoiselles citées dans l’article, d’autres ont breveté des idées innovantes : Militta Benz (filtre à café), C.J Walker (le défrisant), Jane Cook Wright (la polythérapie) ou encore Letitia Mumford Geer (la seringue). Comme toujours on y remarque un manque de reconnaissance alors qu’elles ont contribué au développement de l’humanité. Néanmoins, certains médias rendent hommage. 

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