Aujourd’hui en France, une femme est tuée tous les deux jours. À l’heure où j’écris et depuis le 1 er janvier 2019, 137 femmes ont été tuées. À l’heure où j’écris, une femme est violée, parce que, à l’heure où j’écris, sept minutes se sont écoulées. En France, toutes les sept minutes, une femme est violée. À l’heure où j’écris, il est huit heures. Une femme que vous connaissez sera harcelée à son travail, parce que à l’heure où j’écris, une femme sur trois est harcelée au travail.
Ce samedi 23 novembre, nous marchons contre les féminicides, contre les violences sexistes, contre les violences sexuelles. Pour toutes les femmes assassinées, pour toutes celles qui luttent, pour toutes celles qui portent plaintes et qui ne sont pas entendues. Pour Émilie, pour Laura, pour Valérie, pour toutes les survivantes, nous marchons. Pour nous toutes. Pour nous toutes, ce lundi 25 novembre, une soirée est organisée afin de rendre hommage et venir en aide à toutes les femmes victimes de violences. « Fort-e-s ensemble » est son poing d’honneur. Les mots d’union et de solidarité que Laure Léon, event manager de Greenspace, a choisi de libérer pour la journée internationale des violences faites aux femmes.
L’objectif est de sensibiliser chacun. Homme et femme face aux nombres de délits et crimes répétés chaque jour. Face aux inégalités, aux injustices, que subissent, que nous subissons au quotidien, dans l’espace public ou sur le marché de l’emploi.
La soirée mêlera musique, mixité, art et solidarité : avec une conférence animée par l’association et des travailleurs sociaux, une exposition de graffitis et performance live des graffeuses Kwim Twe et Elfa Bulle, des textes exposés a cappela, du rap, du slam et des artistes comme A2N.
Pour mettre fin à l’inacceptable, rendez-vous de 19h à 1h au Punk Paradise, 44 rue folie méricourt dans le 11 ème arrondissement de Paris. L’entrée symbolique de 10€ sera reversée à une association d’aide aux victimes : SOS Plurielle. Elle fait partie du groupe SOS qui a été créée afin de lutter contre les exclusions sous toutes leurs formes. Le programme « Santé plurielle » à vocation à améliorer l’accès aux soins et à la santé des femmes accueillis en centres d’hébergement sur le territoire parisien. 85% d’entre elles ont été victimes de violences.
Si la salle est complète, plus de 1000€ permettra d’améliorer la prise en charge psychologique et physique de femmes victimes de violence. Cette événement se tient auprès d’elles et les accompagne en faveur de la santé, de la prévention et de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
À l’heure où j’écris, n’importe quelle femme, quelque soit son milieu social, sa couleur de peau, sa religion, est ciblée par la violence. À l’heure où j’écris, l’heure est grave. Et une femme meurt sous les coups de son (ex) conjoint.
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Cet article a 2 commentaires
Parler est important mais être écoutée et soutenue, encore plus
Si seulement les femmes se savaient mieux accompagnées à leur arrivée au commissariat, elles hésiteraient moins à s’y rendre et à déposer plainte ! Merci pour cet article