Nous sommes arrivés au bout du tunnel, nous sommes dans la lumière, nous pouvons enfin nous offrir de l’art contemporain, maintenant, en France. Fini l’art impossible à cause des spéculateurs, finis les trucs-machins pensés pour être beaux, finis les délires de familles riches ou de prix américains. Allez à ART3F et le Grand Salon d’Art Abordable.
Nouvelle donne de l’art contemporain
Oui, fini le temps des spéculateurs qui gonflaient et éclataient les bulles du marché très sélect de l’art contemporain. Finis les prix qui s’envolent sans comprendre, les artistes qui disparaissent sans laisser d’adresse, et finies les supercheries qui nous restent sur les bras.
Oui, finies ces œuvres improbables et militantes qui s’imposaient comme les seules choses qui font l’art qu’on ne comprenait pas bien de quoi il s’agit. Finis les laideurs, les odeurs, les crieurs.
Oui, finis les prix infinis pour faire plaisir à la fifille à Papa qui peint des monochromes bariolés pendant que papounet travaille à la Banque de France. Fini le n’importe quoi parfois sympa, toujours hors de prix.
Les salons à parcourir
Maintenant l’art est revenu à des prix abordables et les œuvres sont belles et du meilleur effet chez vous dans le salon, dans la chambre, dans l’entrée ou même dans le tiroir. Allez dans l’un de ces salons, faites-vous plaisir à regarder et n’hésitez pas à acheter. Pas pour le pari spéculatif, ni pour le délire avec le porte-monnaie d’un flambeur. Faites-le pour vous, pour avoir à vous une œuvre qui vous a plu. Vient de passer à Paris le salon ART3F, mais il reste présent dans plusieurs villes partout en France. Arrive aussi, ce week-end le Grand Salon d’Art Abordable (son nom l’indique), à la Bellevilloise. Voici quelques bonnes pêches que je vous propose de découvrir…
Guillaume Allemand – sculptures
Ouvrages méticuleux de réunir, de nettoyer, de travailler des os, des cornes et des bois d’animaux, pour en faire des expressions minutieuses, attentives, finies, géométriques. L’intelligence et la patience de la vie pensante, encadrant et embellissant les idées que l’on se fait de la mort.
Nathalie Cougny – peintures
Décidée à être artiste et à s’exprimer, en plus d’écrire, elle peint. Elle peint des souffles et des sensations rêvées qui construisent des espaces cachés dans l’âme. À celle qui n’a rien compris à ce que je viens d’écrire, j’avoue que ce n’est pas clair, mais c’est ainsi que je ressens ces toiles.
Céclie Thonus – sculptures
Ses sculptures les plus intéressantes sont moins ses bonshommes en perditions sur des billes de bois, que ces poutres sculptées. Vielles poutres ayant abrité des vies passées, des souvenirs gravés et vieillis d’une vie finie ou perdue, ayant laissé des livres et les chaises pour s’asseoir, des objets et des escaliers pour aller ailleurs, puis tournant toujours au même endroit, comme une nostalgie d’un présent assis sur hier.
Perrine Vilmot – peintures
J’ai déjà parlé de sa poésie de ces vies regardées en surplomb et comprises par leur ombre. Comme des traces d’un beau temps qui découvre les cœurs qu’on ne voyait plus à force de regarder de trop haut. Simplicité des formes et vivacité des couleurs, comme les sentiments qui habitent ces carrés.
Hena Echo – sculptures
Récupérations en tous genres qui donnent vie aux chapeaux. Portraits de visages industriels et grimaçants notre consommation. Sous-vêtements de cybergonz pour d’étranges désirs. Retour sur un présent Steampunk déjà en transformation.
Patrick Blondeau – peintures
On continue d’avancer. Toujours des remix en reliefs des peintures classiques, revues avec des références sur les thématiques contemporaines. Et maintenant ces thématiques atterrissent sur des baskets. Il se passe quelque chose avec lui.
Mr Cute – peintures
Et si le monde était comme on y croit au fond de nous ? Avec Goldorak jouant Al Pacino et Marilyne mariée avec JFK ? Les diapos de M. Cute apportent cette vraisemblable vérité de notre cœur, en grand dans notre salon au-dessus du canapé, ou plutôt à la place de la télé.
Matthias Kretschmer – sculptures
Artiste autrichien (je crois). Lumières et couverts. Des cuillères et des fourchettes dansantes en rosaces énormes, se fondant dans la couleur, s’ajustant avec la lumière, rayonnantes de géométriques, brillantes et brûlantes.
Par Bénédicte, amatrice éclairée