Tout au long de leur vie, les femmes connaissent des douleurs abdominales conséquentes : règles, accouchements, etc. Certains se questionnent alors : sommes-nous tous égaux face à la douleur ? Disposons-nous tous de la même résistance face à nos maux ?
Les hommes sont plus sensibles à la douleur selon une étude canadienne
Selon une étude canadienne publiée par Current Biology, les hommes seraient plus sensibles à la douleur que les femmes. D’abord réalisé sur des souris, le test a ensuite été effectué sur des hommes et des femmes en bonne santé, âgés de 18 à 40 ans, sur le campus de l’université McGill. En injectant de l’acide acétique chez les souris, par voie intrapéritonéale (au niveau de l’abdomen), les rongeurs ont ressenti une douleur tonique semblable à celle due à la présence d’un caillot sanguin dans une artère. Quant aux participants, ils ont eu à évaluer leur seuil de douleur musculaire ischémique dans une variante de l’exercice. Un autre test consistait à augmenter progressivement la température sur une zone donnée par stimulation thermique.
Les résultats du test sont les suivants : les souris femelles ne présentaient aucune hypersensibilité jusqu’à ce qu’une concentration de 1,2 % d’acétique soit atteinte, une proportion entraînant la mort dans certains cas. De plus, les mâles castrés étaient également sujets à une absence d’hypersensibilité. Les chercheurs ont donc déduit que la testostérone a un rôle à jouer avec la réaction perçue chez ces derniers.
Les femmes sont sujettes à plus de douleurs que les hommes
Il est très difficile de caractériser homme et femme en deux catégories distinctes. Chaque personne est différente et perçoit des symptômes plus ou moins conséquents. Notre génétique accroît plus ou moins notre sensibilité. Notre environnement, nos expériences de la vie ou notre état mental modulent également nos réactions. Cependant, sur les 5 817 personnes interrogées, il s’avère que les femmes ressentent davantage la douleur. Les médecins pensent que le système hormonal féminin, présidé par les œstrogènes et la progestérone, serait moins efficace pour le corps contre une information douloureuse que le système hormonal masculin assimilé à la testostérone. En réalité, le seuil de tolérance des femmes fluctue aussi en fonction du cycle menstruel et des variations de sécrétion d’hormones. Il est moins important en période d’ovulation et durant les menstruations.
Les hommes semblent plus douillets face aux maux
L’étude faite à l’université de Montréal démontre que les hommes se souviennent davantage de la douleur. Ils l’anticipent et sont plus restreints lorsqu’elle se reproduit. En effet, les chercheurs, en répétant l’expérimentation de la brûlure assimilée à un environnement donné, analysent que les hommes sont plus stressés en repensant aux sensations passées. Leur corticostérone est élevée : il s’agit de l’hormone principale sécrétée lors de l’anxiété. Ils développent alors une « mémoire de la douleur » que les femmes ne ressentent pas. Et pour cause, il y aurait beaucoup plus d’enfants uniques si les mécanismes fonctionnaient de la même façon !
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La société et la culture inculquent aux hommes force et supériorité physique. En effet, exprimer sa souffrance est perçu comme moins viril. Or, même si aucune étude n’affirme avec engagement que les femmes sont plus résistantes à la douleur, les hommes sembleraient disposer d’une mémoire provoquant une réaction de stress. Cela les rendrait peut-être plus douillets que les femmes qui sont « conditionnées » à supporter des douleurs importantes, notamment au niveau abdominal. Cette habitude appelle une sorte de minimisation de la souffrance.
Cette publication a un commentaire
Oh que oui ! les hommes sont plus douillets 🙂