Comme vous devriez déjà le savoir, je me lance dans le fantasme social de devenir Présidente de la République. Votez pour moi ! Après avoir fait ma déclaration annonciatrice d’un nouvel horizon politique, et avant de vous exposer mon programme électoral, je vous explique pourquoi je me suis infligée une idée si saugrenue. Faites-en ce que vous voulez : commentez, donnez vos opinions, envoyez vos Hourra ! moquez-vous de moi. Je n’attends que ça.
Mais là, ça va mal. Ce constat ne se mesure pas au taux de consommation, ni aux statistiques des sondages, pas plus qu’aux résultats footballistiques. Personne ne sait quand ça ira mieux, ni comment ça pourrait aller mieux. À cette obscurité, s’ajoute le dépit de ne pas savoir quand ni comment s’en sortir. Alors on attend, on attend que le temps résolve les choses. Et on perd sa vie à attendre.
Les élections présidentielles de 2022 permettent d’espérer. Malheureusement les candidats jusqu’à ce jour déclarés n’ont pas complètement une tête d’espoir. L’élection présidentielle ne semble pas être concrètement le moment crucial tant attendu. Sauf si je parviens à changer les choses… Sauf si nous changeons ces choses !
Où mesurer et évaluer le mal-être ?
Aucun sondage ne peut exposer le mal-être. Car c’est avant tout un sentiment flou. La consolidation des milliers de réponses ne permet pas d’observer un sentiment, quand bien même il est collectif. Non plus aucun discours de l’Intelligentsia. Non plus aucune mesure de la consommation. En effet, il n’y a pas d’équation entre le bonheur et le désir de posséder. Et il est d’ailleurs fort possible que la surconsommation soit une des sources du mal-être, en accusant la superficialité de la vie et la futilité de ce qu’on peut espérer. (Il y aura sans doute des idées anticonsuméristes dans mon programme…)
Les sondages, les opinions intellectuelles et les statistiques de consommation ne sont que des tableaux de bord venant d’un monde virtuel et incomplet. Pour comprendre et prendre toute la gravité du mal-être, la Présidente doit elle-même le sentir.
Alors le sacrifice de la candidature
Voulant nous en sortir tout en participant à la grandeur des valeurs françaises, j’ai donc déposé ma candidature pour les présidentielles.
Profitant de la démocratie française, je me présente sans jamais avoir été élue : ni maire, ni député, ni ministre, ni déléguée de classe, ni rien. Ce qui est d’ailleurs la garantie de mon intégrité et de mon honnêteté, car je n’ai jamais vécu dans l’univers politique dont on ne peut plus avoir réellement confiance. J’ajoute que dans mon programme, je n’ai regardé que deux lumières : le juste comme soleil et la cohérence totale qui, telle la Lune, éclaire mes notes la nuit lorsque je me relis.
Vos contacts
Pour toute question ou information complémentaire, vous pouvez me joindre directement, vous inscrire à un comité de soutien ou même en créer un. En cohérence avec mes idées, je n’adhère à aucun parti et je ne porte donc aucune étiquette. La seule chose importante sera de voter pour moi (houla ça fait drôle d’écrire ça).
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Par Bénédicte, joyeuse médecin du social
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