Pratiquer un sport avec un pessaire : une solution au prolapsus

Les bienfaits d’une activité physique régulière ne sont plus à prouver. D’une manière générale, l’exercice physique contribue à un meilleur état de santé. Oui, mais pas pour toutes ! Les troubles de la statique pelvienne concernent particulièrement les femmes. Surtout celles pratiquant une activité sportive. L’augmentation de la pression intra-abdominale est un facteur de risque majeur du prolapsus. Mais aussi de l’incontinence urinaire à l’effort.

Le prolapsus est ce qu’on appelle plus communément une descente d’organes. L’incontinence urinaire à l’effort, quant à elle, est un trouble de la miction caractérisé par un écoulement involontaire de l’urine. 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 15 à 30 % des sportives souffrent d’incontinence urinaire. Et 40 % des athlètes indiquent avoir des fuites durant la pratique de leur sport et/ou de leurs entraînements. Dans ces cas, porter un pessaire peut être une solution. Ces troubles ne concernent pas uniquement les femmes ayant eu des enfants. Contrairement à ce que l’on pourrait penser. De fait, jusqu’à 30 % des sportives ont des fuites urinaires à l’effort alors qu’elles n’ont jamais eu d’enfant.

Le prolapsus et le sport : trouver le bon équilibre

Le rôle du périnée

Le périnée exerce une force de résistance vers le haut afin de maintenir les organes pelviens. Il soutient les organes du petit bassin, en reliant l’os du pubis au coccyx. II équilibre la zone pelvienne en soutenant les organes du petit bassin (vessie, utérus, rectum). Par ailleurs, le périnée supporte le poids de votre corps ainsi que les pressions de l’abdomen lors d’un effort. Les muscles périnéaux fonctionnent avec les muscles transverses profonds (abdominaux). Ils interviennent notamment dans le support de la colonne vertébrale. Mais aussi dans la posture et le mouvement du corps.

Les types de sports concernés

L’Académie nationale de médecine a notamment alerté les sportives sur les conséquences du sport au niveau de leur périnée. Elle explique dans un rapport du 10 octobre 2006 que :

« L’incontinence se retrouve dans tous les sports sollicitant puissamment la paroi abdominale. Mais aussi dans les sports provoquant une augmentation brutale de la pression intra-abdominale. Très supérieure à la résistance du plancher périnéal. »

Dans la liste des sports dits « à risque », on retrouve :

  • Les sports à impact

On retrouve ici les activités sportives à fort impact sur le périnée. Parmi eux il y a le saut, le trampoline, le volleyball, le tennis, le basketball. Mais aussi la course à pied, l’athlétisme, la gymnastique et la danse (step, zumba).

  • Les crunchs

Très en vogue, les crunchs sont des exercices travaillant les abdominaux. Ils impliquent de forcer pour relever le buste.

  • Les sports avec charge

Les sports tels que le lancer de poids ou l’haltérophilie ont également un impact sur le périnée. Ces derniers impliquent le soulèvement de charges lourdes.

Les conséquences des sports à risque sur le périnée

Les sports à risque affaiblissent petit à petit le système musculaire et ligamentaire du périnée. La pression naturelle du poids du corps, ajoutée à la force de l’impact, sollicite le plancher pelvien. Son rôle de soutien se fragilise au fil du temps. Cette déficience s’accentue avec la grossesse, l’accouchement et la ménopause. C’est ainsi qu’un prolapsus et/ou des fuites urinaires apparaissent. 15% des femmes parlent de leur inconfort dans leur pratique sportive à leur médecin. Ce faible taux s’explique surtout par la pudeur et la honte qui gravitent autour de ces pathologies. Il y a une absence de solutions thérapeutiques mises à la disposition des femmes. Et cela les enferme dans un désarroi profond.

D’après une étude, près de la moitié des femmes arrêtent le sport en raison de ces pathologies. Sinon, elles adaptent leur activité physique. Pourtant, le prolapsus et les fuites urinaires à l’effort ne sont pas des fatalités. Aujourd’hui, il existe des solutions thérapeutiques. Ces dernières permettent aux femmes de continuer la pratique de leurs activités préférées.

Un atout préventif pour les sportives

Les femmes tentent de trouver des méthodes afin de limiter les prolapsus. Et ce depuis l’Egypte ancienne. Pour ce faire, elles utilisaient jadis des fruits ou des étoffes. De nos jours, le pessaire, reconnu par la communauté médicale, a remplacé les remèdes ancestraux. C’est un dispositif intra-vaginal fabriqué en silicone. Il va permettre d’apporter un soutien au périnée et au système ligamentaire pelvi-périnéal.

Le pessaire est une solution thérapeutique de première intention recommandée par la haute autorité de santé. D’autant plus s’il est couplé à une rééducation pelvi-périnéale. Que vous soyez une sportive occasionnelle, régulière ou professionnelle. Il permet de prévenir l’apparition ou l’aggravation, dans quelques années, d’un prolapsus génital ou d’incontinences. À titre préventif, il est possible d’utiliser un pessaire seulement pendant votre séance de sport. En effet, il soulage les symptômes liés à un prolapsus ou une incontinence urinaire à l’effort.

Un allié précieux pour les athlètes

L’utilisation régulière d’un pessaire permet un soulagement immédiat. Vous observerez instantanément la suppression de la sensation de pesanteur pelvienne. Durant l’effort, vous constaterez également la réduction des incontinences urinaires. Ce dispositif médical permet de retrouver  une vie active et sportive rapidement. 

Certaines femmes ressentent les symptômes uniquement pendant leurs sessions de sport. Les professionnels de santé les orienteront vers des modèles qui s’insèrent et se retirent très simplement. Ils permettent ainsi de n’utiliser son pessaire que durant la séance sportive. Tout comme une brassière de sport qui apporte confort et soutien. La jeune entreprise Gaya / My Little Pessaire commercialise une large gamme de pessaires. C’est une référence sur ce marché ! Vous trouverez différents types de pessaires pour traiter un prolapsus et/ou une incontinence urinaire à l’effort. 

Ne laissez pas vos inconforts vous empêcher de pratiquer librement votre sport. Consultez un professionnel de santé.

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