L’art reste dehors pour le Parcours Saint-Germain sur le thème du rêve d’une fête

Parcours Saint-Germain 2021

Du 1er au 10 juin 2021, l’édition des 20 ans du Parcours Saint-Germain se déploie dans notre bon quartier de Paris. Comme une invitation à réinvestir l’espace public, cet espace d’air et de lieux, ce territoire de rues et d’œuvres temporaires posées là, maintenant, pour nous. L’art reste alors dehors, dans la rue, dans les places, au bout des allées. Ces 20 ans laisseront de planes et éphémères impressions disciplinaires autour du Rêve d’une fête. Quelques bons plaisirs volés à la crise, pour se balader que pour se balader.

Une expo à faire, dehors

Le Parcours Saint-Germain est arrivé à ses 20 ans. Comme beaucoup d’autres expos, il a failli ne pas avoir le droit de sortir pour ses 20 ans. Mais nous sommes dans un creux de vague, dans un calme après une bourrasque que l’on espère la dernière. Alors un Parcours complètement dehors est mis en place, entièrement là, dehors, pour marcher à l’air libre.

Nous allons donc ne plus entrer dans les boutiques, pour seulement arpenter les rues. Non plus comme des zombies à la recherche d’une terrasse libre, mais en reprenant un petit peu, maladroitement, nos réflexes d’esprit versatile de la culture, à l’affût d’une ligne, d’une histoire immobile, d’un jeu de sensations… Dans l’attente de l’avènement artistique.

Rêve d’une fête

Autour du rêve d’une fête, nous déambulerons depuis Solférino jusqu’à Odéon, pour admirer ce Paris qui tend à se remplir des anciens fuyards qui ne pensent encore qu’à la Province, aux grandes maisons et aux jardins infinis. Nous retrouverons les perspectives à l’horizon chahuté de marcheurs et de passants. Puis à nous arrêter quand bon nous semblera pour marcher et marcher de plus belle, à la conquête de la prochaine œuvre. Savoir qu’il se passera peut-être quelque chose là-bas.

Le Parcours égaye Paris pour le promeneur perdu qui poursuit sa course dans l’attente de sa prochaine réunion en visio. Et le Parcours oriente mon amour de l’urbanité la plus moderne et la plus passée de mode, pour un art refuge des esprits, quand il n’est pas aussi le refuge des investissements fortunés.

Par Bénédicte, la promeneuse qui y croit.

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