Le mouvement écoféministe d’origine anglo-saxonne rallie des féministes de plusieurs bords, des écologistes, des pacifiques et des militantes anti-nucléaires.
L’écoféminisme est la contraction “d’écologie” et de “féminisme”. Ce terme a été popularisé il y a plus de 40 ans, en France, par Françoise d’Eaubonne. Il serait simpliste de dire que l’écoféminisme se définit uniquement comme un courant qui associe féminisme et écologie. En réalité l’écoféminisme pense que féminisme et écologie sont intrinsèquement liés.
La pensée écoféministe aurait débuté pendant la vague anti-nucléaire aux États Unies dans les années 1970. Pour comprendre le mouvement écoféministe, il faut savoir que ce mouvement dénonce l’asservissement à la fois de la nature et de la femme par le capitalisme.
Ce courant sera décrédibilisé à cause de la réticence des féministes de la deuxième vague à associer le concept de nature et les femmes. Suite à l’ouvrage majeur de Simone De Beauvoir, Le Deuxième sexe et sa déconstruction de la soit disant nature maternelle des femmes. En effet, selon l’auteur les attributs de la femme tels que la tendance à être plus douce et maternelle, sont produits par une culture et un apprentissage inculqués depuis le plus jeune âge.
Deux courants écoféministes
L’écoféminisme spiritualiste : selon Starhaw “L’écoféminisme spirituel propose une critique de la religion et repense le sacré. Il reproche aux religions monothéistes leur aspect oppressif et patriarcal”. Starhawk est une féministe spiritualiste qui promulgue ce courant.
L’écoféminisme éthique : ce courant souhaite mettre en avant les droits de la nature et les droits des animaux. Il a pour objectif de soigner les maux que les êtres humains ont occasionnés sur la nature.
Les figures de l’écoféminisme
Françoise d’Eaubonne : elle popularise en France le courant de l’écoféminisme. En 1970, elle est militante dans le Mouvement de Libération des Femmes ou MLF.
Vandana Shiva : elle est physicienne et activiste environnementale. Elle fonde une ferme écoresponsable avant que le concept soit popularisé. Son combat contre Monsanto, à l’origine de la privatisation des graines, devient l’un de ses plus important combat. Selon elle, si l’on privatise les graines, la privatisation de la nourriture est proche. Elle accuse également CoCa-Cola de dessécher les nappes phréatiques.
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Les associations
Si vous souhaitez faire partie d’une association féministe et lutter contre les dictats du patriarcat, c’est par ici ! Il y a autant de causes que d’associations alors il va falloir faire un choix ! Toutefois, avant de vous inscrire dans une association. Il est préférable que vous vous posiez les bonnes questions. Réfléchissez par exemple au temps que vous pourrez consacrer à l’association et aux compétences que vous pourrez mettre à leur disposition.
Le collectif les engraineuses à Paris, vous proposera de multiples évènements dans l’année sur le mouvement. Il s’agit d’une page Facebook qui partage des posts sur l’écoféminisme.
Il y a des associations plus généralistes comme Osez le féminisme. Les associations peuvent être plus spécialisées dans un domaine comme : la santé, le sport, les études, la culture, le harcèlement, la grossophobie ou le racisme.
« Chaque fois que nous consommons ou que nous produisons au-delà de nos besoins, nous nous engageons dans la violence »
Vandana Shiva
Cette publication a un commentaire
Aaah un sujet qui aurait du passer à la lumière plus tôt… Tellement logique que ces deux courants fonctionnent ensemble! Je salue la rédaction pour cet article complet et synthétique, parfait pour sensibiliser, positiver et rassembler 🙂