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Gameuses : les femmes toujours plus nombreuses dans l’univers du jeu

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Elles sont de plus en plus nombreuses à manier la manette, cliquer frénétiquement sur un écran ou construire des empires numériques. En France, les femmes (gameuses) représentent désormais près de la moitié des joueurs de jeux vidéo. Un chiffre qui fait voler en éclats les clichés tenaces et souligne une transformation de fond dans les pratiques culturelles.

Une pratique généralisée, bien au-delà des stéréotypes

Longtemps perçus comme un loisir réservé aux adolescents masculins, les jeux vidéo sont devenus un divertissement universel. Les derniers chiffres du SELL montrent que 49 % des joueurs en France sont des femmes, soit 18,7 millions de joueuses. Parmi elles, une majorité préfère les formats accessibles comme les jeux sur mobile (61 %), mais elles sont également présentes sur consoles (41 %) et PC (33 %). Une part notable – près de la moitié – y joue quotidiennement.

Cette montée en puissance s’explique aussi par une redécouverte du jeu pendant les confinements, qui ont marqué un tournant dans les habitudes culturelles. Certaines ont renoué avec des classiques, d’autres ont découvert le plaisir de la stratégie ou de la coopération en ligne. Le jeu devient aussi un espace de lien social, un moyen de se retrouver entre amis, comme autour d’un jeu de société… mais en version numérique.

Encore peu visibles, mais bien présentes

Si elles sont nombreuses à jouer, peu osent encore revendiquer leur identité de “gameuse”. Une enquête IFOP indique que seules 15 % des joueuses utilisent ce terme. En cause : un sentiment d’illégitimité, parfois alimenté par les interactions en ligne, où le sexisme reste courant.

Dans les jeux en ligne, certaines femmes préfèrent cacher leur genre pour éviter les remarques déplacées ou le harcèlement. Ce climat pousse 40 % d’entre elles à adopter des stratégies d’évitement : éviter le chat vocal, ne pas rejoindre certains groupes, ou même renoncer à jouer en ligne.

Ce phénomène dépasse le cadre du loisir. Dans l’e-sport, les femmes représentent à peine 7 % des compétiteurs amateurs, bien qu’elles soient au départ plus nombreuses à jouer à des titres compétitifs. La désaffection est nette, renforcée par un environnement perçu comme hostile ou excluant.

Des initiatives pour changer la donne

Face à ce constat, de nombreuses structures s’engagent pour rééquilibrer les représentations. Associations comme Women in Games France, collectifs comme Game’her ou Stream’her, initiatives pédagogiques ou campagnes de sensibilisation : le secteur commence à s’ouvrir à plus de diversité.

L’industrie elle-même affiche une volonté de changement. Les studios de développement comptent désormais 24 % de femmes dans leurs effectifs, contre à peine 10 % en 2014. Et les formations aux métiers du jeu vidéo accueillent près de 27 % d’étudiantes.

Cette transformation passe aussi par la représentation à l’écran. Les personnages féminins gagnent en nombre, même si leur présence reste minoritaire (39 %). Et quand elles apparaissent, c’est encore trop souvent dans des rôles stéréotypés ou hypersexualisés, selon plusieurs études récentes.

Le jeu vidéo, une culture en mutation

Au-delà des blockbusters et des consoles dernier cri, les femmes investissent aussi des formats plus discrets mais tout aussi populaires, comme les jeux de simulation, de gestion ou les jeux de hasard. Dans cette optique, les plateformes de jeux de casino en ligne belges témoignent également de cette évolution, en attirant un public de plus en plus varié, curieux d’expériences ludiques accessibles et immersives.

L’univers du jeu devient ainsi plus fluide, plus inclusif, et surtout plus représentatif des publics qui s’y engagent. Qu’il s’agisse de construire une ferme, d’enquêter en équipe ou de tenter sa chance en ligne, les femmes s’approprient le jeu à leur façon, loin des clichés et des hiérarchies.

Gameuses : une présence installée, mais encore à défendre

Les chiffres sont là, les usages aussi. Ce sont désormais autant les femmes que les hommes qui façonnent le paysage vidéoludique. Mais il reste à faire pour que cette égalité se traduise dans les représentations, les conditions d’accès, et la reconnaissance.

Tant que les joueuses devront justifier leur place, tant que certaines préféreront se taire pour éviter les jugements, l’équilibre ne sera pas atteint. Pourtant, les lignes bougent, les communautés évoluent, et le jeu vidéo – reflet de notre société – s’ouvre peu à peu à toutes et tous.

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