Si la high-tech est actuellement à la mode, son pendant plus sobre et minimaliste fait de plus en plus d’adeptes. La low-tech, ou basses technologies, prône une approche plus durable, plus responsable et plus sobre de la technologie. En effet, pour contrer la crise écologique, la course à la technologie, même plus verte, n’est pas tenable. De plus en plus d’experts appellent à un changement de mentalité dans notre rapport à la technologie.
Face aux crises écologiques et environnementales qui ébranlent le monde, de plus en plus d’acteurs institutionnels mais aussi de particuliers ont pris conscience de la mesure du problème. De nouveaux modes de consommation plus responsables émergent dans le secteur de l’alimentation, de la mode mais aussi de la technologie.
Pour une technologie plus sobre et plus durable
On n’en parle moins, mais le secteur de la high-tech est un des polluants. Il produirait d’ailleurs plus de gaz à effet de serre que le transport aérien civil. Selon le rapport “Pour une sobriété numérique” publié par un groupement de scientifiques réunis sous le think tank, the Shift Project, la consommation énergétique du numérique augmente de 9% par an. Face à ce tableau sombre, ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers des objets low-tech, plus sobres, plus durables, fabriqués dans des matériaux recyclés ou renouvelables bien moins nocifs pour la planète. La low-tech se propose ainsi de combiner des technologies anciennes à de nouveaux matériaux ou des méthodes de fabrication plus modernes. Toilettes sèches, machines à café italienne ou encore four solaire font partie de ces technologies estampillées low-tech. Des objets plus sobres, fabriqués dans des matières durables et localement, voilà le crédo de cette tendance qui séduit.
Les énergies vertes pointées du doigt
Les références à la low-tech sont nées du constat que les énergies dites vertes ne seraient pas suffisantes pour remplacer l’énergie fossile. Il s’agit alors de revoir intégralement nos modes de consommation énergétiques. En effet, les éoliennes tout comme les panneaux photovoltaïques semblent atteindre leurs limites. La fabrication des premières reposent sur un réseau mondial, onéreux en transport, quant aux seconds ils sont très gourmands en énergie.
Vers de nouveaux usages numériques ?
Avec la low-tech, il ne s’agit pas seulement de changer nos objets high-tech par d’autres objets moins gourmands en énergie, mais plutôt de repenser notre rapport au numérique et de ralentir notre obsession du progrès technologique. En plus de nous pousser à une course effrénée vers le progrès, elle impacte négativement la planète et ses écosystèmes. Toussaint Gervais, expert en nouvelles technologies pour le site laspheretech.fr, rappelle que moins d’un quart des métaux qui servent à fabriquer téléphones, ordinateurs ou encore télévisions, sont recyclables. Et le problème c’est que ces métaux non durables sont présents en très petite quantité dans de nombreux appareils de notre quotidien.
La low-tech prône donc un changement radical de paradigme et une transformation profonde de nos comportements et de notre rapport aux objets technologiques.