Scandales de mode : les défilés les plus polémiques

Vitrine des marques, la Fashion Week et ses nombreux shows attirent l’attention du monde entier. Alors quand des derniers choquent de trop, c’est un véritable bad buzz à l’impact économique et social énorme. Retour sur des défilés trop innovants pour leur époque ou complètement inappropriés.

Dior et la collection clochard

Dès le début du défilé, le scandale éclate. Pour la collection printemps été 2020, John Galliano, alors directeur artistique de la maison Dior, propose des vêtements ressemblant aux tenus des sans-abris. Épingles à nourrice, pièces cousues grossièrement, imprimé papier journal, petites bouteilles d’alcool à la ceinture… John Galliano expliquera « montrer du doigt la condescendance banalisée de la bourgeoisie ». Le styliste s’est inspiré des anciens bals de l’aristocratie où l’on se grimait en pauvre. Le lendemain, des manifestions s’organisent devant les magasins de la marque. Malgré les explications du directeur artistique et le soutien des dirigeants de Dior, banaliser la misère de rue a plus été scandaleux que conceptuel.

1971 : Yves Saint Laurent

Le 29 janvier 1971, Yves Saint Laurent présente une collection nommée Libération ou Quarante. Avant-gardiste, le couturier s’est inspiré de la Seconde Guerre Mondiale, de l’occupation et de Paloma Picasso, une amie s’habillant aux puces. Les épaules sont carrées, les jupes arrivent aux genoux, les chaussures sont compensées : des détails rappelant les années 40, dont les conflits mondiaux ont marqué la population. La presse et les acheteurs présents s’offusquent et jugent la collection hideuse. Ce sont aussi les smokings et le maquillage chargé qui choquent. La maison d’Yves Saint Laurent perd alors la moitié de ses clientes mais la rue soutien le jeune couturier. Malgré les nombreuses critiques, ce défilé restera gravé dans les mémoires, symbolisant un tournant dans la mode.

Quand les pénis sont à l’air libre chez Rick Owens

Rick Owens est connu pour jouer avec les normes et surprendre lors de ses défilés. Pour la collection homme de l’automne/hiver 2015, le créateur présente des tenues dévoilant le pénis des mannequins. Entre t-shirt arrivant juste au-dessus des parties génitales ou vêtements avec un trou sur cette partie, les sexes masculins sont à l’honneur. Le buzz est immédiat, les réseaux sociaux s’emparent du show entre rire et scandale.

Comme des garçons fait scandale

La collection masculine nommée Sommeil de l’hiver 1995/1996 de la marque Comme des garçons restera gravée dans les mémoires mais pour de mauvaises raisons. En effet, 50 ans après les malheurs de la Seconde Guerre Mondiale et des horreurs du camp d’Auschwitz, la styliste Rei Kawakubo choque avec sa ligne Sommeil de pyjamas à rayures muni de matricules, portés par des mannequins au crâne rasé. Le Congrès juif européen (CJE) s’offusque de ces tenues qui « réveillent des images de cauchemar et banalisent des événements qui ont bouleversé le monde il y a cinquante ans ». Rapidement retirées du marché, Rei Kawakubo dit s’être inspirée d’une mode d’autrefois où les hommes portaient des pyjamas de ce style avant de porter leur toilette du soir. Malgré ses excuses, le scandale a bien eu lieu.

La mode aime le scandale et le scandale aime la mode

La mode s’inspire du monde qui l’entoure et dépasse parfois les limites de l’éthique. Qu’ils soient trop en avance sur leur époque ou qu’ils se servent événements sociétaux pour créer des collections, bons nombres de stylistes ont choqué. Doit-on laisser l’art libre au détriment d’une certaine forme de respect ? La question est toujours d’actualité.

Et qu’en est-il des campagnes publicitaires qui ont le plus choqué le monde ?

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