Le racisme aussi vieux que le monde est monde, enraciné au fil des époques alors que ce terme n’existe que depuis le début du siècle. Et, il reste encore, tristement toujours d’actualité.
À l’ère des avancées technologiques, des neurosciences ou de l’intelligence artificielle, le racisme touche le monde entier et tous les pays sans aucune exception. Pourquoi le racisme n’a-t-il pas disparu ? Un constat ! Pour quelle raison, aucun gouvernement, si puissant soit-il, aujourd’hui, semble si impuissant ? Et de même des faits d’actualité, le meurtre de George Floyd aux États-Unis en exemple, relancent de vifs débats et rappelle la complexité de ce fléau.
Le racisme : le visage des discriminations
Préjugés sur la différence, peur de l’autre, sentiments de hiérarchisation des êtres humains, comportements de rejet ou d’agression. Né de lourds poids historiques, culturels, de croyances collectives et individuelles, le racisme trouve sa source dans l’ignorance, la peur de l’autre. Un synonyme de l’intolérance. Une multitude de maux rangés dans la liste des discriminations.
Car, personne ne peut pas juger une autre personne par la couleur de sa peau, de par ses origines, sa religion, ou sa culture, orientation sexuelle ou genre.
Un constat alarmant dans ce monde du 21ème siècle : le refus du droit à la différence et de l’abnégation de la diversité humaine comme valeur se veut affaibli.
En effet, nos sociétés modernes sont remplies des discriminations. Envers les femmes, les hommes, le sexe, les religions ou croyances religieuses, les origines ethniques, culturelles ou sociales. Des préjugés et des clichés qui favorisent, trop souvent, des comportements haineux.
Vers une crise de l’identité : la haine commence par les mots !
Des millions d’hommes et de femmes subissent toutes sortes de discriminations partout dans le monde. Vivant dans un quotidien de menaces et d’humiliations dans les paroles, les actes voire des agressions, ces hommes et ces femmes sont privés de droits, parce qu’ils sont différents.
En outre, dans certains pays, être une femme, avoir une orientation sexuelle non normalisée, ne pas se conformer à la religion dominante du pays, empêche de travailler, de trouver un logement, d’aller à l’école, de se faire soigner, ou librement de vivre sa religion. Des droits qui sont essentiels. Aussi, dans d’autres pays, être homosexuel est un crime qui conduit à la prison et passible de la peine de mort.
Le racisme banalisé et decomplexé sur le net
Injures, commentaires agressifs, discours haineux, Internet et les réseaux sociaux n’augmenteraient-ils pas l’expansion et la visibilité des propos racistes ? En effet, avec l’absence de modération et de dispositifs de sanctions efficaces, le net reste un vivier de publication à caractère haineux.
Pour en citer un et d’actualité, la pandémie du coronavirus ne cesse de s’alourdir. En conséquence, la parole raciste à travers les médias et réseaux sociaux, se libèrent autour des personnes d’origine asiatique. Ainsi, une internaute anonyme afin de lutter contre « la puanteur raciste ambiante » lance un hashtag #JeNeSuisPasUnVirus. Une réponse, face à l’injustice subie en lutte pour la liberté similaire à #blacklivesmatter.
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Et le racisme en France
Un vrai cheval de Troie social ?
Les discriminations positives, sont souvent évoquées pour lutter contre les inégalités. Mais sont-elles efficaces ?
Le mouvement name and shame, un exemple, initié déjà depuis plus de dix ans. À l’origine anglo-saxon, ce dernier consiste à exposer publiquement des comportements nuisibles d’un individu, d’un groupe ou d’une entreprise.
Mais ce « Name and Shame » peut par ailleurs avoir des effets contraires. En effet, il peut porter préjudice à certains des salarié·e·s d’une même entreprise : ces salariés n’ont pas le pouvoir d’en changer la culture sociétale, ou d’agir sur le fait à l’origine du scandale.
Dans les faits, le racisme semble encore être un sujet tabou en entreprise.
Le code BBR des intérimaires semble définitivement enterré. Ce BBR « bleu blanc rouge » a été mis en place dans les années 2000 afin de sélectionner des candidats exclusivement d’origine française. Adecco et l’une de ses filiales ont ainsi été condamnés à verser des dommages et intérêts de 30 000 € à SOS Racisme.
Quel plan pour lutter contre le racisme ?
En 2018, Édouard Philippe, énonça un plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Des actions sur le territoire articulés autour de quatre combats et 21 mesures.
- Lutter contre la haine sur Internet.
- Éduquer contre le racisme et l’antisémitisme.
- Protéger les citoyens et accompagner les victimes.
- Investir de nouveaux champs de mobilisation avec une visibilité de la diversité étendue.
Ce plan, remis sur la table, reste un dossier à suivre…
Un engagement de mixité sociale
La mixité sociale fait référence à la coexistence dans un même espace de groupes sociaux aux caractéristiques diverses. Devenu un enjeu et objectif politique en vue d’un système égalitaire à chacun. Une mixité sociale qui s’adossent à tous et dans tous les domaines : en entreprise, à l’école, et même aux relations homme-femmes. De même que, vivre avec ses différences en est devenu le slogan. Mais la mixité sociale apporte-t-elle de réelles solutions aux discriminations ?
Une des mesures de mixité mises en place concerne le logement. La mixité sociale a œuvré à la construction de logements HLM. Cette dernière ne stigmatiserait-elle pas encore des catégories de personnes ou groupes en fonction de leurs revenus. Et par conséquent, conduire au repli sur soi-même ?
Unis contre le racisme et toutes formes de discrimnations
#TousUnisContreLeRacisme. Agit ensemble. Un bel exemple les joueurs de la NBA, genou à terre, lesquels sont solidaires afin de protester contre toutes injustices raciales.
De plus, interrogeons-nous ? Nos sociétés modernes ne nous préformatent-elles pas à la haine ou la peur de l’autre ?
Certes, lutter contre toutes ces discriminations ne se résume pas uniquement à changer nos comportements individuels. Le facteur économique et social joue aussi un rôle déterminant.
De plus, il serai utopique que de penser qu’il suffit de se connaître pour qu’une reconnaissance réciproque s’ensuive.
Toutefois, c’est à travers nos comportements individuels, nos actions sociales propres, que nous pourrons faire disparaître certaines formes de discrimination.
Alors, construisons un monde dénué de racisme. Les mentalités doivent changer pour la diversité.