Entretien avec Justine Hutteau : entrepreneuse et fondatrice de la marque Respire

Entretien avec Justine Hutteau : entrepreneuse et fondatrice de la marque Respire

Vous avez sûrement déjà dû voir passer ces fameux déodorants vert ou jaune sur vos feeds Instagram ces dernier temps. Mais savez-vous qui se cache derrière la nouvelle marque de soin Respire qui fait fureur en ce moment ? Ce n’est autre que Justine Hutteau, une jeune entrepreneuse Française de talent ! Ô Magazine vous invite donc à la découvrir aujourd’hui à travers un entretien sincère et vitaminé …

Première partie : Respire, l’aventure d’une vie

Avant tout, je t’invite à te présenter en quelques mots !

Je m’appelle Justine Hutteau, j’ai 26 ans et je suis la co-fondatrice de la marque Respire.

Qui était Justine avant Respire ?

J’ai commencé à travailler sur le projet Respire quand j’avais 23 ans. Donc finalement, cela fait quasiment 3 ans que je travaille dessus. Et donc avant ça, j’ai fait des études au Canada, à HEC Montréal, une école de commerce. Pour être honnête, j’ai décidé de faire ça parce que je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire. J’aimais le relationnel, les chiffres, le côté un peu business, et du coup je suis partie faire ces études là-bas. J’ai ensuite obtenu un diplôme en finance, persuadée que j’allais travailler dans une banque d’affaire. Puis je me suis vite rendue compte que la finance n’était pas là où je m’épanouissais le plus. Du coup, je suis repartie en marketing. Ce qui fait que j’ai fait 6 ans d’études : 4 ans en finance, 2 ans en marketing.

C’est à ce moment-là que j’ai découvert les réseaux sociaux, et je me suis complètement passionnée pour ces communautés digitales. C’est vraiment le champ des possibles, où on peut faire se rencontrer des personnes, qui ont les mêmes valeurs, les mêmes centres d’intérêts, les mêmes discussions. De fait, j’ai commencé à m’intéresser aux communautés digitales à la fin de mes études. J’en ai même fait une thèse de fin d’études dédiée, sur les communautés digitales. J’étais complètement passionnée par ça, je trouvais ça vraiment fou.

À la fin de mes études, j’avais moi-même créé une communauté sur les réseaux sociaux, autour de la course à pied. À ce moment-là de ma vie, l’idée de Respire n’était pas du tout encore présente. J’étais passionnée de sport. De fait, je pensais vraiment aller travailler dans une structure sportive. Je rêvais de travailler pour les Jeux Olympiques de Paris, ou dans les domaines de la communauté digitale, stratégie digitale, c’était vraiment ce qui me passionnait. Donc voilà ce qui s’est passé un peu à court terme, avant Respire.

Quels étaient tes rêves, que voulais-tu faire ?

Si on part très très loin, mon rêve de gamine était d’être pianiste. J’ai fait du piano pendant 15 ans au conservatoire. C’était ma passion : les doigts qui courent super vite sur un clavier, déchiffrer des partitions. En fait, je trouvais que le piano était un moyen de parler une autre langue. Puis finalement, vers le collège, grosse désillusion. Je me suis dit “j’adore le piano, mais je vais le laisser être ma passion et non mon métier”. Vers collège-lycée, mon autre passion était plutôt les sciences, je voulais devenir kiné. Mais lorsqu’on y regarde de plus près, il y a toujours ce fil rouge autour du corps humain. J’ai toujours été passionnée par ce corps, et ce qu’il nous permet de faire.

Donc je voulais être pianiste parce que j’étais fascinée par les doigts qui bougeaient très vite sur le clavier. Et le kiné c’est parce que je faisais beaucoup de sport, beaucoup de tennis et de GRS. À cause de ça, j’ai eu pas mal de soucis, notamment au dos au moment de la croissance. Donc je trouvais que les kinés étaient assez magiques avec leurs doigts. Ces doigts-là justement permettaient de nous débloquer et d’un coup se sentir beaucoup mieux. Ainsi, je pense que c’est cette passion du corps humain qui m’a amenée à Respire. Aujourd’hui Respire une marque de soins d’hygiène, qui permet de prendre soin de son corps. Parce que ce corps nous permet justement de nous épanouir au quotidien !

Quel a été le déclic pour Respire ?

Le déclic remonte à quelques années. Il y a 3 ans, quand on m’a détectée une tumeur bégnine à la poitrine. À ce moment-là, j’étais dans mon délire de communauté digitale et de course à pieds. J’étais complètement passionnée, je faisais des marathons une fois par an et des semi-marathons tous les mois. Et tout d’un coup, je me rends compte qu’en mettant ma brassière tous les jours, j’ai une douleur dans la poitrine. En touchant, je me rends compte que j’ai une boule. Donc là, je panique un peu, parce que dans ce genre de situation on panique toujours, et je suis allée faire des examens. On m’a dit que c’était une tumeur, heureusement bégnine, mais une tumeur à surveiller et qui peut potentiellement évoluer. Pas d’inquiétude, aujourd’hui je la fais surveiller et tout va bien !

Pour être honnête, cela m’a vraiment mis une claque dans la figure. Je me suis dit “c’est fou à quel point on ne maîtrise pas notre corps”. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à remettre en question plein de choses que je faisais dans ma vie. Par exemple, la manière dont je consommais l’alimentation, mes produits d’hygiène au quotidien et la façon dont je les appliquais sur mon corps. C’est là que j’ai eu une énorme prise de conscience sur les produits d’hygiène, et notamment les déodorants. En fait, il faut savoir que ma tumeur est juste sous l’aisselle droite donc il y a un vrai lien. Quand j’en ai parlé avec les médecins, ils m’ont dit de clairement faire attention au déodorant que je mettais. Ils m’ont donc dit d’essayer d’en trouver un plus clean pour mon corps.

C’est à ce moment-là que j’ai eu un gros déclic. Je suis allée chercher sur le marché des déodorants aux compositions plus clean. C’est là que je me suis rendue compte d’une chose. Oui il existe des déos plus naturels étant très bons, mais j’avais de la difficulté à les trouver. Et quand j’en trouvais, le message n’était pas hyper positif. Je n’étais pas convaincue que c’était ce déodorant qui allait vraiment être le bon pour moi. Et donc je trouvais qu’il y avait vraiment un manque sur ce marché. Il y avait beaucoup de marques certes, mais pas une dans laquelle j’avais véritablement confiance. Qui s’adressait à moi en fait, jeune de 23 ans qui cherchait un déodorant sain pour mon corps.

Du coup, comment a techniquement commencé l’aventure Respire ?

Comme je le disais, je n’arrivais pas à trouver un déodorant qui me convenait. Du coup, je me suis dit : “et bien je vais le créer !”. Sur le moment, j’ai envie d’avoir un déodorant, et puis potentiellement derrière d’autres produits d’hygiène. Pour le déodorant, je voulais qu’il soit naturel, sain pour mon corps, efficace, facile à utiliser et Made In France. Finalement, je voulais qu’il coche toutes mes valeurs, et qu’il soit éco-responsable. J’en ai un peu parlé autour de moi, et je me suis rendue compte que je n’étais pas la seule à avoir eu cette prise de conscience.

Beaucoup de gens se posent des questions concernant les déodorants, ne savent pas vraiment lesquels prendre. De fait, je me suis lancée tête baissée là-dedans, en me disant “j’y vais, et si ça ne marche pas tant pis mais j’ai envie d’essayer, de moi aussi apporter ma solution du déodorant naturel”. C’est là que j’ai rencontré Thomas, mon associé. En fait, je commençais à avoir cette idée en tête mais je n’étais pas encore sûre de vouloir me lancer. Finalement, c’était quand même un gros saut dans l’inconnu de l’entrepreneuriat, alors que je pensais être vouée à avoir un CDI dans le sport et le digital.

Lorsque j’ai rencontré Thomas, qui a un an de plus que moi (27 ans), il avait fait HEC Paris entrepreneur et avait déjà monté une première boîte dans les logiciels. Donc clairement, cela n’avait rien à voir avec Respire. Cependant, il a revendu ses parts parce que ce n’était pas non plus ce qui le passionnait, ayant tout de même acquis les compétences business et entrepreneuriat avec cette expérience. Et justement, il cherchait à se relancer vers une marque plus accès consommateur, pas un logiciel B to B. On s’est rencontrés à ce moment-là. Je crois beaucoup au destin, aux rencontres, aux opportunités, et on a eu un coup de coeur professionnel. On s’entendait super bien, donc on s’est dit : ” go, on se lance ensemble”. Si ça marche pas tant pis, mais on a envie d’essayer !

Pourquoi Respire, qu’est-ce que ce nom signifie ?

Nous avions trouvé le concept avec Thomas, mais il fallait bien trouver un nom de marque, tout un ADN. On s’est vraiment creusé la tête. Je trouve que c’est vraiment ce qu’il y a de plus difficile, de trouver un nom. Pour être honnête, au début notre marque devait s’appeler “Décide”, ce qui n’a rien à voir avec Respire. En fait, on souhaitait un verbe d’action qui donne envie au consommateur de faire quelque chose. Qui soit un mot qui existe, et qui inspire le côté bien-être, prendre soin de soi. Du coup on voyait “Décide” à la manière de : “décide de prendre soin de ton corps, de changer tes habitudes et de prendre ta vie en main”.

Sauf qu’après réflexion, on s’est dit qu’un déodorant dans les rayons avec écrit “Décide” en énorme, ça faisait un peu autoritaire. Don on a continué à chercher et un jour Thomas m’a proposé “Respire”. Ensuite, il y a eu toutes les recherches d’antériorité. Savoir si quelqu’un avait déjà créé la marque, si un domaine de site internet était disponible. On a eu beaucoup de chance parce que seul le compte Instagram Respire n’était pas disponible, on a donc mis @respirenaturel. On a donc réussi à déposer le nom de marque et à faire ce qu’on voulait ! Je suis très heureuse parce que je trouve que le verbe respire véhicule vraiment bien l’ADN de la marque, avec seulement un mot.  

Les produits

Explique-nous rapidement le concept et l’âme de Respire

Premièrement, je dirais que nous proposons des produits sains pour le corps, une marque clean, saine et naturelle. Deuxièmement, je dirais le Made In France, c’est vraiment une de nos grandes valeurs. Et enfin, je dirais efficace et sensorielle. Parce qu’en fait, on a tendance à penser que des produits naturels et bio vont tendance à être moins efficaces et moins sensoriels que les produits industriels que l’on trouve sur le marché. Alors qu’en fait pas du tout ! Aujourd’hui on arrive à développer des formules qui sont à la fois super saines mais aussi super efficaces et ce, avec de belles odeurs ! Et donc ces deux derniers aspects sont ultra importants pour nous !

Comment expliques-tu le succès fulgurant de Respire, tu t’y attendais ?

Clairement, je ne peux pas dire que je m’y attendais ! Je n’aurais jamais imaginé qu’on en serait là aujourd’hui. On a une équipe de vingt personnes, on est redistribué dans plus de mille points de vente, on a vendu plus d’un million de produits en seulement un an. Même moi je n’y crois pas quand j’en parle, je trouve ça complètement fou. Et clairement, c’est la communauté qui nous a aidé depuis le début. On travaille très fort pour que tout soit aligné et que cela fonctionne. Mais la communauté a un vrai rôle à jouer chez Respire, depuis le début. Lors de mes premiers pas sur Instagram, j’avais déjà ma petite communauté. Donc quand j’ai lancé Respire, j’en avais déjà parlé avec eux.

Une des clés de succès pour moi, c’est que je parle à ma communauté comme si je parle à mes amis. Je suis super ouverte, je fais des vidéos régulièrement, où je montre les coulisses de Respire. Je parle de mes doutes, de mes envies, je pose des questions et j’interagis énormément pour avoir l’avis de la communauté. Et depuis le début, eux se sentent également complètement impliqués dans l’aventure de Respire. Ce sont eux qui ont partagé Respire en story, qui en ont parlé en bouche-à-oreille à leurs amis. Finalement, Respire a pris comme ça depuis le début et cela continue encore aujourd’hui ! Donc cela va au-delà d’acheter des produits d’hygiène. Quand quelqu’un poste une photo en disant qu’il utilise Respire, il partage complètement nos valeurs et devient une sorte d’ambassadeur de la marque.

Depuis le début, la communauté continue de grandir de manière organique, on n’a jamais acheté aucun abonné. Aujourd’hui, on a dépassé les 100 000 abonnés sur Instagram, donc pour moi c’est un énorme pilier. Je n’aurai jamais imaginé qu’on atteigne autant d’abonnés en seulement un an et demi !

Instagram @RespireNaturel

As-tu des projets à venir pour Respire ?

Toujours continuer de développer de nouveaux produits super sains pour le corps et efficaces. Et surtout avec un impact environnemental le plus neutre possible. Écouter au maximum la communauté et s’adapter à leurs envies et demandes. En ce moment, on me demande une crème pour le corps, un stick à lèvres, de l’après-shampoing solide … On me demande beaucoup de produits donc on travaille avec les meilleurs laboratoires français pour les développer et répondre au besoin ! Et sinon, continuer à faire grandir la communauté et surtout réussir, même si on grandit nous, à rester super proche d’elle et conserver cette proximité. En fait notre voeu le plus cher est de toujours rester petit dans l’état d’esprit ! Parce que finalement, on se voit grandir et ça fait peur aussi, on veut pouvoir rester nous-mêmes et authentiques ! Et en troisième, je dirais élargir notre cible consommateur.

Aujourd’hui, en France, on n’est pas encore connu par tous les Français. Donc le but est d’aller encore plus loin et de faire parler notre petite marque à un maximum de personnes. Et du coup, on aimerait également élargir cette cible à l’international. Depuis un mois, on s’est lancé avec Sephora dans douze pays d’Europe donc on est en train d’arriver en Italie, en Espagne, au Portugal, en Pologne … Ça a si bien marché en France, qu’en l’espace de 6 mois, Sephora a voulu nous lancer à l’international. De fait, je commence à avoir des retours sur les réseaux sociaux de femmes italiennes, ou espagnoles, portugaises qui testent nos produits et en parlent dans leur langue et c’est juste incroyable !

Deuxième partie : être entrepreneuse au quotidien

Qu’est-ce que ça fait d’être une femme entrepreneuse ?

Pour moi ce n’est pas une question. Je me trouve extrêmement bien à la place où je suis. En fait, je n’ai pas le sentiment d’avoir des hommes qui me mettent des bâtons dans les roues, ou de ne pas être spécialement bien vue dans ce secteur-là. Je trouve qu’il y a de plus en plus de femmes qui se lancent et tout le monde nous laisse notre chance. Et au contraire, je trouve qu’on en a tellement fait quelque chose de très médiatique cette pauvreté de femmes entrepreneuses, qu’aujourd’hui, plus il y a de femmes entrepreneuses, plus on est bien vues !

Je le vois sur LinkedIn. J’ai une grande communauté et je vois beaucoup d’hommes qui s’intéressent à ce que je fais. Ils sont même encore plus captivés par ce que fait Respire, justement parce que c’est une femme qui l’a co-fondé. De fait, je pense qu’on est encore plus valorisée en tant que femme. Donc c’est pour ça que j’incite beaucoup de femmes à se lancer et ne pas peur du grand saut ! Après je trouve qu’on est super complémentaires entre homme et femme. C’est pour cela que j’ai un co-fondateur qui est un homme. Et heureusement qu’on est tous les deux parce que je trouve qu’entre homme et femme il y a complémentarité vraiment parfaite !

Quels sont les points positifs d’être une entrepreneuse ? Les points négatifs ?

C’est sûr qu’être entrepreneuse représente un certain statut. Moi je suis hyper fière d’être fondatrice d’une marque à seulement 26 ans, d’être capable de créer de l’emploi en France, d’avoir embauché des personnes. De pouvoir créer une communauté aussi, de pouvoir échanger avec eux tous les jours et d’être vue comme une personne inspirante. On me dit souvent “j’ai envie de me lancer grâce à toi”, donc ça c’est vraiment le côté super positif.

Après pour les côtés un peu plus difficiles, il y a déjà l’organisation. À la base, je n’étais pas du tout organisée. Cependant, je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre en main l’organisation et de mieux structurer ma vie, que ce soit pro ou perso. Sinon, il faut aussi apprendre à faire des choix et prioriser certaines choses plutôt que d’autres. On ne peut pas continuer à être fêtard, à vouloir tout faire et en même temps monter sa boîte. Donc il y a forcément une question d’équilibre à avoir. Personnellement, j’ai mis un peu de temps à le trouver. C’est sûr qu’au tout début, quand on doit refuser des invitations ou voir des amis, la famille, c’est un peu difficile. Mais en même temps, je pense que c’est nécessaire et que tout le monde le comprend autour de nous.

Aussi, concernant le dernier point un peu négatif, le fait devenir un personnage public et inspirant me confère une énorme responsabilité. Comme j’ai une grande communauté et que je m’adresse à un grand nombre de personnes, je n’ai pas vraiment droit à l’erreur. Je partage des messages d’éco-responsabilité, de prendre soin de soi mais aussi de la planète. Donc si un jour on me voit en train boire dans une bouteille en plastique, on va me le reprocher. De fait, c’est parfois une chose un peu difficile à gérer et au début j’ai eu un peu du mal parce que je trouvais ça un peu oppressant. Mais aujourd’hui j’ai pris le pli et je trouve que ça m’encourage encore plus à faire attention !

Quel est ton plus bel échec et que t’a-t-il appris ?

J’ai la chance de ne pas avoir eu trop d’échecs depuis que j’ai commencé, je pense que les étoiles sont pas mal alignées depuis le début de cette aventure et que tout se passe bien. Après, je dirais que des choix de partenaires d’affaire dès le début n’ont pas été très fructueux, dont un qui a été un peu catastrophique. Notre collaboration avec notre premier partenaire logistique a été un échec cuisant, qui a failli tuer la marque. Au moment du lancement de notre crème solaire, on a eu près de 10 000 commandes dans la semaine. Or, notre prestataire logistique a attendu trois semaines avant de livrer les commandes. Donc, forcément, on s’est pris des milliers de mails de haine à cause du retard.

À l’époque, on était encore une petite marque. La confiance n’était pas encore pleinement établie entre nous et les clients donc ce fut une période assez difficile. Heureusement qu’on s’en est rendu compte et qu’on a une communauté extrêmement bienveillante qui a bien voulu nous écouter et nous pardonner. À la suite de ça on a changé de partenaire logistique, mais ça a été un échec plutôt dur, ce qui nous a aussi fait comprendre que le choix des partenaires est super important.

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Et après, ce n’est pas vraiment un échec mais plus un apprentissage : apprendre à accepter qu’on ne puisse pas plaire à tout le monde. Ce n’est vraiment pas facile à intégrer. J’ai eu quelques bad buzz de personnes qui ont voulu me mettre des bâtons dans les roues. Des bad buzz également sur LinkedIn de personnes qui écrivaient des articles en disant que toute mon histoire était basée sur des mensonges et que Respire était purement marketing. Donc j’ai reçu des accusations complètement fausses et basées sur rien, sauf que quand quelqu’un écrit bien et poste un article, surtout sur une marque qui buzz, et bien ça peut vite en faire un bad buzz. J’en ai donc eu deux sur les réseaux sociaux en un an.

Ça fait très mal et c’est vrai que j’ai pris le premier en pleine face, je n’étais pas prête du tout. Encore une fois, heureusement que la communauté était super bienveillante, m’a soutenue et défendue sur les réseaux. Du coup, j’ai encore un travail à faire sur moi-même. Il faut que j’apprenne à accepter que je ne peux pas plaire à tout le monde et qu’il faudra sans cesse que je me justifie sur certains points auprès de certaines personnes parce que tout le monde ne sera pas d’accord avec moi !

Quel conseil donnerais-tu à une personne qui souhaiterait lancer son entreprise, être entrepreneuse ?

Il y a le conseil facile qui est d’oser, clairement. C’est super important, on est peu à accepter d’oser. Moi au tout début, franchement je l’admets, si je n’avais pas eu Thomas, peut-être que je n’aurai pas osé. Donc du coup, mon conseil est de trouver les bonnes personnes avec qui se lancer et qui vont vous motiver parce qu’il n’y a rien à perdre, tout à y gagner dans tous les cas. Même si le lancement de la marque ne marche pas, il y en aura toujours un prochain qui fonctionnera et sinon, vous aurez forcément appris de toute façon.

L’autre conseil que j’aime beaucoup et qui m’a énormément aidé, c’est une phrase : “le mieux est l’ennemi du bien”. Ça signifie que ce n’est pas la peine d’attendre d’avoir un produit parfait pour le lancer, sinon vous ne le lancerez jamais ! Vous ne pouvez pas atteindre la perfection. Donc faites quelque chose de bien, vous le lancez et ensuite vous le ferez évoluer avec votre communauté, vos premiers clients. Chez Respire, on est en constant re-travail de nos formules. Elles ne sont pas figées parce que justement elles s’adaptent aux retours consommateurs. Donc on peut les améliorer au jour le jour. De fait, si j’avais attendu d’avoir une formule de déodorant parfaite, je ne l’aurais peut-être jamais lancé et ça aurait été une vraie erreur !

Voici donc qui est Justine Hutteau : une femme entrepreneuse qui a pris en main son destin ! À travers cet entretien, on remarque surtout une chose. Justine est passionnée. Par sa marque, certes, mais aussi par l’échange avec sa communauté. Alors, s’il n’y avait qu’une seule chose à retenir ici, voici ce qu’elle serait. Lancez-vous dans quelque chose qui vous passionne, vous fait vibrer. Justine l’a très bien démontré, avec la passion, et une pincée de motivation, tout est possible. Alors osez provoquer votre chance, et démarrez votre propre aventure !

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