Et si le style des femmes venait des vêtements masculins?

Les vêtements masculins qui ont influencé notre garde-robe

Les vêtements masculins sont incontestablement une source d’inspiration pour nous. Cela fait un moment que nous piquons dans l’armoire de ses messieurs. Pour vous, nous avons listé une petite sélection des pièces masculines, remises au goût du jour par la mode féminine.

Trench, le vêtement d’officier

Il faut savoir que le trench est un manteau d’officier, daté de la Première Guerre mondiale. Cette pièce était adaptée contre les intempéries au front. Ce vêtement était unique, car les soldats promus au rang d’officier l’achetaient eux-même. C’est donc un élément distinctif de leur grade militaire. Burburry s’est approprié cette pièce pour en faire son vêtement iconique. Celle-ci va se diffuser et délaisser l’image militaire pour l’image du gangster, du journaliste ou encore de l’agent secret.

Le trench arrive à Hollywood et apparaît dans les films de l’époque. L’idée que le trench est tout aussi saillant sur une femme, traverse le globe. Le trench évoque une certaine élégance expliquant ainsi sa présence dans notre armoire. C’est un intemporel pour les femmes et les hommes. Audrey Hepburn a fait sensation en le portant dans son film Diamant sur Canapé. Cette mignonnette est irrésistible dedans et nous pousse à se le procurer immédiatement !

Trench, le vêtement d'officier -Audrey Hepburn - Diamant sur Canapé - 1961
Audrey Hepburn – Diamant sur Canapé – 1961

Smoking, la pièce à scandale

Toute une histoire également pour cette pièce, qui est un ensemble distinctif de la mode masculine. Le smoking se portait pour des occasions et notamment pour aller au fumoir (Smoke = fumer). Nous pensons immédiatement à Yve Saint Laurent qui le présente à son défilé de 1966, sur une femme. À cette époque, il s’intéresse à une « nouvelle femme », ainsi à une nouvelle clientèle pour sa marque. Son smoking a suscité de vives réactions, qui est donc devenue un vêtement emblématique de sa maison.

Une pièce particulièrement audacieuse, car c’est androgyne et cela contre balance avec les canons d’élégance de l’époque. Un nouveau type de féminité apparaît qui est soit accepté ou ouvertement rejeté. Nous comprenons dans les origines du smoking que c’est provocateur pour une femme de le porter, car elle s’éloigne d’une bienséance que nous lui avons attribué des siècles auparavant. Qui de mieux que Marlène Dietrich pour s’acquitter du smoking et de sa cigarette fumante au bord de ses lèvres rouges ?

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Smoking, la pièce à scandale - Marlène Dietrich - Morocco - 1930
Marlène Dietrich – Morocco – 1930

Tweed, la matière modeste à bourgeoise

Nous ne parlons pas cette fois-ci de pièce mais d’une matière. C’est intéressant d’aborder le tweed, car aujourd’hui c’est une matière associée à l’élégance par l’ensemble tailleur Chanel. Mais il s’avère qu’à l’origine, que le tweed était destiné aux pêcheurs et aux paysans de l’Angleterre profonde. C’est un tissage sergé à qui ont doit sa conception aux îles Hébrides britanniques, mais aussi en Ecosse et en Irlande, principalement. Peu à peu, les gentlements l’adoptent lors de leurs séjours à la campagne.

Ayant côtoyé les anglais, cela n’a pas échappé à Chanel. Elle féminise le tweed par des vêtements féminins et en fait une pièce iconique. L’ensemble tailleur en tweed renvoie à une image bourgeoise et sophistiquée. Une sacrée ironie quand nous connaissons la provenance du textile. Peut-être a-t-elle été séduite justement par cela, rappelant ainsi les origines modestes de la modiste ? Un emblème phare de la maison qui ne cesse d’exister à chaque collection.

Tweed, la matière modeste à bourgeoise - Gabrielle Chanel et Romy Schneider - 1971
Gabrielle Chanel et Romy Schneider – 1971

Combinaison – salopette, les vêtements qui ont traversé l’histoire

La combinaison comme la salopette, sont des pièces tendances à l’heure actuelle. Mais celles-ci sont des vêtements utilitaires au départ. Ces pièces étaient destinées aux ouvriers d’usine, confectionnés avec du jean pour s’assurer d’un certain confort. La marque Levi’s en fait, d’ailleurs, sa spécialité. Une simplicité d’une coupe unique, facile à enfiler avec une matière assez solide pour perdurer dans le temps et assez souple pour être libre de tout mouvement. Des vêtements qui se popularisent lors de la Révolution Industrielle et qui se converseront encore aujourd’hui.

Et c’est à la veille de la guerre qu’Elsa Schiaperelli introduit dans son défilé Crash and Carry en 1939 la combinaison pour les femmes. Les femmes les portent alors durant la Seconde Guerre mondiale. Eh oui ! Elles étaient prêtes à les enfiler pour travailler à la place de leurs hommes, partis au combat, en guise de solidarité. Des pièces unisexes qui, avec le temps, se sont plus tournées vers la garde-robe féminine. Rosie the Riveter est l’icône parfaite pour illustrer cette ascension !

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Bonus : Marinière, un vêtement à la garçonne

Une pièce à la garçonne par excellence. Une nouvelle fois, nous devons sa présence dans nos placards grâce à Chanel. La marinière a séduit Gabriel lors de son séjour à Deauville et elle n’a pas pu résister à le chiper à ces messieurs. Un intemporel qui contribue aux charmes de la petite française.

Marinière, un vêtement à la garçonne
Gabrielle Chanel dans l’entre deux guerres pose en marinière – 1928

La mode est tout une histoire, des origines vestimentaires détournées qui ont fait grandement évoluer la mode et celles qui la portent. Nous vous invitons à lire aussi : Les icônes à suivre selon votre morphologie 

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