Il était une femme… est une série de portraits sur les femmes et pour les femmes. Aujourd’hui, il était Donatella Ponziani, mathématicienne et ingénieure à l’ESA (l’agence spatiale européenne).
Nous voici à l’intérieur de L’ESA où Donatella Ponziani m’accueille le sourire et l’accent italien. Pour commencer, l’ingénieure se présente en trois parties : son moi professionnel, son moi personnel et son moi social.
Son moi professionnel est un moi passionné en quête de créativité et de nouveauté : « Je suis née l’année des premiers pas de l’Homme sur la lune. J’avais seulement quelques mois mais c’est peut-être une aura qui m’a accompagnée. Depuis mon plus jeune âge, je suis intéressée par les mathématiques et la physique. Tandis que la passion pour le spatiale est venue un peu par hasard. Après mes études de mathématiques, j’ai fait un doctorat ingénierie mécanique et là j’ai pu commencer à travailler sur des projets spatiaux. Évidemment, il y a eu plusieurs étapes. D’abord de nombreuses recherches à l’université en postdoctoral. Ensuite, j’ai élaboré plusieurs programmes dans des agences spatiales (comme le centre italien de recherche aérospatiale, puis le CNES (centre national d’études spatiales) et l’ESA en 2007). Et dernièrement j’évolue dans la stratégie et le management stratégique. Je suis également chargée des applications spatiales au sein de L’ESA.».
Concernant la disparité entre les hommes et les femmes dans les milieux scientifiques, Donatella Ponziani affirme : « Il n’y a pas de métier d’homme, il n’y a que des métiers de compétences. Hommes et femmes raisonnons différemment, mais c’est là l’enrichissement et la complémentarité. Régulièrement, je suis à une réunion avec vingt hommes et je suis la seule femme pourtant je ne ressens aucune différence. C’était plus compliqué lorsque j’étais jeune avec des hommes qui avaient plus d’expérience, j’ai pu ressentir un certain népotisme. Évidemment, aujourd’hui encore il y a plus d’hommes que de femmes dans les milieux scientifiques (les femmes représentent moins de 30% de l’effectif total des étudiants dans l’ingénierie), elles doivent savoir s’éjecter, oser sortir des stéréotypes. ».
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Enfin, Donatella Ponziani nous raconte son moi personnel : « Je suis née dans le centre d’Italie, une petite ville de province de 5000 habitants, mon père était ingénieur et ma mère ne travaillait pas. Aujourd’hui, je suis mère de deux enfants, j’ai fait en sorte qu’ils soient dès le plus jeune âge indépendants. Je me dédie totalement à eux lorsque je suis en dehors du milieu professionnel. Ils sont mon île de ravissement lorsque quelque chose ne va pas. ».
Pour finir, la scientifique évoque son moi sociale : « J’ai beaucoup d’amis, je suis curieuse de tout. Avoir des contacts avec des personnes qui viennent d’un milieu professionnel différent est très enrichissant. C’est quelque chose qui me nourrit et me rend vivante. »
Il était Donatella Ponziani, ses mille vies et recherches spatiales. N’hésitez pas à partager et commenter l’article !
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Oui la conquête de l’espace et les développements techniques s’y afférents doivent associer des équipes mixtes et pluridisciplinaires. Nous devons nos plus grandes découvertes à des passionnés et à des grands rêveurs dont leurs principales qualités s’est d’entraîner et de concrétiser ce qui au départ peut sembler abstrait. Cet article est important car il féminise la recherche scientifique et valorise un métier qui de nos jours ne fait pas rêver la nouvelle génération.