L’hyménoplastie, c’est cette opération qui permet à la femme de retrouver un hymen intact. Beaucoup de raisons peuvent pousser une femme à avoir recours à cette chirurgie. Aujourd’hui, nous faisons le point sur cette intervention ballotée entre traditions familiales et reconstruction de soi.
L’hymen : qu’est-ce que c’est ?
L’hymen est une membrane se trouvant à l’entrée du vagin. Dans certains cas, il est composé de petits vaisseaux sanguins, provoquant des saignements lors du premier rapport sexuel. Mais, toutes les femmes ne saignent pas lors du premier rapport. Plusieurs raisons sont à évoquer et la principale et qu’il n’existe pas d’anatomie standard de l’hymen. Ainsi, certaines femmes naissent sans hymen quand d’autres en ont un qui obstrue complètement l’orifice vaginal. De même, certains sports peuvent être à l’origine d’une déchirure de l’hymen comme l’équitation ou encore la danse classique. Pourtant, l’hymen reste encore aujourd’hui le signe de la virginité dans certaines cultures.
Le poids des traditions
Dans certaines cultures, l’hymen est le signe de la virginité. Ainsi, pour déterminer si une femme est vierge ou non, un simple coup d’œil est donné au vagin. Pas étonnant donc que l’hyménoplastie soit une des opérations de chirurgie intime les plus pratiquées. On ne compte plus le nombre de femmes qui, par peur de représailles et de déshonneur sur leur famille, cherchent à se refaire une « virginité » grâce à l’hyménoplastie. Cette opération permet alors aux jeunes femmes, dans certaines cultures de tâcher les draps de sang lors de leur deuxième premier rapport.
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Depuis plus de trente ans, cette opération est de plus en plus pratiquée. En effet, ces jeunes femmes sont aujourd’hui ballottées entre les traditions de leurs parents et le message de la société occidentale prônant la liberté des mœurs et, surtout, de la femme. Dans certains cas, les familles ou le futur époux peuvent même demander un certificat de virginité. Pourtant, un tel document n’a aucune valeur. D’ailleurs, une telle pratique est considérée comme une violation de l’intimité par l’ordre des médecins et des sages-femmes. Il est même du devoir du médecin de refuser de réaliser un certificat de virginité, la loi française réprimant l’établissement de certificat de « complaisance » afin de protéger l’intimité de la femme.
Hyménoplastie et reconstruction de soi
L’hyménoplastie n’est pourtant pas à condamner. Dans certains cas, il joue même un grand rôle dans la reconstruction des femmes après un traumatisme comme un viol. Bien loin des traditions, cette autre réalité sur l’hyménoplastie fait tout aussi froid dans le dos. Certaines femmes, afin de retrouver leur bien-être psychologique, souhaite alors retrouver leur intégrité corporelle. Elles effacent physiquement la trace de ce traumatisme. Le choc émotionnel est tel que les femmes victimes de viol ont alors besoin de reconstruire leur hymen pour tourner la page.
Ces femmes ont envie d’un nouveau départ et en ont même besoin. Dans de tels cas, l’hyménoplastie est systématiquement accompagnée d’un suivi psychologique permettant un accompagnement de la patiente dans ses démarches. L’empathie est donc essentielle lors de la prise en charge des femmes voulant reconstruire leur hymen pour effacer les stigmates d’un viol ou d’un traumatisme aussi violent.
Ainsi, que ce soit pour des raisons culturelles ou psychologiques, le suivi psychologique lors de l’hyménoplastie est essentiel. Dans certains cas, l’hyménoplastie est alors le symbole d’une reprise en main de son corps alors que, d’un autre côté, elle est le signe d’un enfermement de la femme dans son rôle d’épouse.
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Comment se déroule une hyménoplastie ?
L’hyménoplastie est la réponse chirurgicale à toutes les femmes qui ont besoin de se reconstruire l’hymen, après un traumatisme et pouvoir aborder sereinement leur vie de femme. Comme pour tout type d’intervention, cela peut faire peur, notamment au niveau des risques et de la douleur. Il est donc important de revenir sur cette chirurgie plastique réparatrice.
Avant toute chose, sachez que lors de la première consultation avec le médecin, tout cela vous sera expliqué. Posez autant de questions que vous aurez besoin, et même lors des consultations suivantes, et cela même si vous avez déjà posé la question. Cela peut notamment concerner :
- la durée de l’intervention (environ 30 minutes)
- la possibilité de reprendre votre sport
- votre vie sexuelle
- la résorption des fils de suture