Le mouvement féministe en France a vu le jour au début du 19e siècle. En 1837, une réunion a été organisée par Marie Deraismes pour discuter de la condition des femmes françaises. La réunion a rassemblé 59 personnes de différents milieux sociaux. Au cours des années suivantes, des réunions similaires ont été organisées et sont devenues très populaires dans toute la France. L’objectif de ce mouvement était de s’attaquer aux problèmes auxquels les femmes étaient confrontées à l’époque, tels que la violence domestique, le viol conjugal et les lois restrictives. Le mouvement français des droits de la femme a commencé à s’épanouir au cours de la première moitié du 20e siècle, lorsque l’industrialisation a pris de l’importance dans la société française.
En raison de ce changement, de nombreuses personnes se sont retrouvées à travailler à l’extérieur de leur domicile pendant de longues heures, ce qui leur laissait peu de temps et d’énergie à consacrer aux tâches domestiques. À quelques exceptions près, les hommes sont embauchés à la place des épouses ou des filles, et les salaires sont versés sur leurs comptes plutôt que sur ceux de quelqu’un d’autre. Ces facteurs, combinés aux nouvelles idées sur l’égalité des sexes au sein du mariage, ont conduit de nombreuses femmes à réclamer l’égalité des droits pour elles-mêmes et leurs consœurs.
Après des années de campagne, la France a adopté, le 3 février 1953, une loi accordant aux femmes mariées des droits de propriété égaux à ceux des hommes (à l’exception des terres agricoles). Une autre loi a suivi le 25 avril, interdisant aux employeurs de payer les femmes moins que les hommes pour un travail égal (avec des exceptions s’ils travaillent dans des domaines ou des emplois différents). Cette loi marque enfin la fin de traditions séculaires qui empêchaient les femmes d’accéder à la propriété ou à l’éducation, ce qui ne faisait que commencer.
Le mariage (et la famille en général) a été le premier mouvement féministe
Les premières lois donnant aux femmes le droit à la propriété et à l’indépendance économique ont été adoptées au 18e siècle. Cependant, les lois n’étaient pas toujours appliquées, et étaient souvent ignorées dans les campagnes. Un exemple est le Code Napoléon, qui était censé garantir aux femmes leur propre propriété. Cependant, ce code était souvent ignoré dans les campagnes, où les femmes restaient généralement à la maison. Au 19e siècle, l’une des questions les plus débattues était d’avoir le droit de divorcer ou non. La pratique du divorce était très rare avant le 18e siècle, lorsque l’église était encore la principale autorité qui décidait qui pouvait divorcer de qui.
Les femmes ne pouvaient pas divorcer des hommes et vice versa, de sorte que les femmes étaient obligées de rester mariées à leurs maris, même s’ils étaient violents ou atteints de syphilis. Au XVIIIe siècle, quelques femmes parvenaient à obtenir le divorce, mais elles étaient considérées comme une honte, et les femmes aristocratiques étaient les plus souvent accusées d’adultère. Le Code Napoléon finit par accorder le droit au divorce aux femmes, mais le taux de divorce reste très faible.
Soins aux enfants
À la fin du XIXe siècle, la France a un taux de fécondité très bas. L’une des raisons en était que la plupart des femmes travaillaient à l’extérieur du foyer et n’avaient pas le temps de s’occuper des enfants à la maison. Cette situation a changé au XXe siècle, lorsque les femmes ont gagné en indépendance et ont commencé à travailler en dehors du foyer. La forte augmentation du nombre de femmes dans la population active a entraîné la création d’un grand nombre de crèches et de garderies publiques, dans les villes et les grandes entreprises.
Bien souvent, les femmes utilisaient les mêmes terrains de jeux que les hommes et les enfants, ce qui a provoqué quelques controverses et débats. Finalement, ces questions ont été résolues, principalement parce que les femmes étaient plus intéressées par le travail que par la défense de l’idée de “ségrégation des femmes”.
Enseignement supérieur, autre mouvement féministe
L’enseignement supérieur pour les femmes était très rare au 19ème siècle, et était surtout disponible dans quelques universités. En fait, ce n’est qu’au début du 20e siècle que les femmes ont été autorisées à étudier dans les universités publiques. Il existait cependant plusieurs établissements d’enseignement privés pour les femmes, surtout à Paris et dans les campagnes où il n’y avait pas d’écoles publiques.
À la campagne, il existait également quelques institutions comme l’Institut des dames, qui proposait des cours du soir et assurait une certaine formation professionnelle. Pendant l’entre-deux-guerres, le taux d’inscription des femmes a augmenté dans les universités et les collèges, plus de la moitié des étudiants étant des femmes. Le taux d’inscription des femmes a atteint son apogée en 1957, avec 53 % de femmes bénéficiant d’un enseignement supérieur.
Lois visant à protéger les femmes contre la violence et la discrimination
Pendant des années, les femmes n’ont pas eu le droit de voter, de se marier ou d’avoir un compte bancaire sans le consentement de l’amant. Le seul droit dont disposaient les femmes était de signer un papier donnant une procuration à leur mari ou à leur père. Le droit de vote a finalement été accordé aux femmes en 1944, avec une seule exception : les femmes n’avaient pas le droit de voter si elles étaient mariées. Cette loi n’a cependant pas changé grand-chose, puisque les femmes n’avaient pas le droit de posséder des biens ou d’obtenir une éducation, qui étaient les autres droits pour lesquels les femmes se battaient.
Lorsque les femmes ont obtenu le droit de vote, elles ont commencé à se battre pour obtenir davantage de lois afin de les protéger de la violence et de la discrimination. En 1945, la première loi a été adoptée pour protéger les femmes de la violence domestique : les femmes ont obtenu le droit à une ordonnance de protection, ce qui signifie qu’elles pouvaient obtenir une ordonnance de protection si leur mari ou leur petit ami était violent ou s’il était atteint de syphilis. La loi n’est pas toujours appliquée et est souvent ignorée.
Le dernier mouvement féministe en date : les violences à l’égard des femmes
Aujourd’hui, de nombreux problèmes auxquels sont confrontées les femmes et les jeunes filles en France ont peu changé depuis le 19e siècle. Le taux de violence domestique et de viol reste élevé, et les femmes n’ont toujours pas le droit de posséder des biens ou de recevoir une éducation. Au 19e siècle, la violence domestique était souvent tolérée et ignorée.
Un exemple en est le cas de Marie-Céleste, accusée d’avoir tué son mari, Jean-Baptiste, avec un couteau. Lors de l’audience, personne n’a tenu compte du témoignage des voisins, qui ont déclaré qu’elle était toujours battue par son mari. Elle a finalement été acquittée du meurtre. La violence domestique est également un problème dans l’éducation. Il était courant que les parents forcent leurs filles à se marier avec des hommes plus âgés, qui avaient alors le pouvoir sur elles.
Progrès dans l’explication de la théorie du féminisme
Alors que le mouvement des femmes en France prend de l’ampleur, un débat s’engage sur la définition du féminisme. Certaines personnes, comme le philosophe Henri Bergson, affirmaient que le féminisme n’était pas nécessaire car “l’ordre naturel” était préférable à tout changement. D’autres, comme l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, estimaient que le mouvement des femmes n’était pas vraiment nécessaire : il pensait que l'”ordre naturel” était parfait et que les femmes devaient simplement se remettre au travail.
Le débat s’est poursuivi pendant des années, et de nombreuses personnes, principalement des hommes, ont affirmé que le féminisme n’était pas nécessaire. Ces débats montrent que le féminisme n’était pas seulement une question de “droits des femmes”. En fait, le mouvement des femmes était une critique du système politique et de l’hypocrisie de l’église.