Le 9 juin, c’est la journée anti-contrefaçon. Selon l’EUIPO, office de l’Union Européenne qui gère la propriété intellectuelle dont les droits des marques, la contrefaçon entraînerait un manque à gagner de plus de six milliards d’euros pour la France. Un montant important. De plus, ce phénomène ne cesse de se répandre. Alors comment le contrer ? Et comment reconnaître la contrefaçon ?
La journée anti contrefaçon née en Angleterre en 1998 a pour but de sensibiliser la population sur cette pratique. Cette dernière nuit grandement à l’économie. Menée en France par l’Union des fabricants (Unifab), cette journée met en avant les effets néfastes de ce phénomène, tant sur le plan économique que sur celui de l’environnement et de la santé.
La contrefaçon, qu’est-ce que c’est ?
La contrefaçon touche principalement les secteurs du luxe, de l’automobile, de la médecine, des films… Elle représente un réel fléau pour l’industrie et l’économie.
Cette pratique consiste à reconstituer à l’identique et pour un moindre coût un produit spécifique et original inventé par une marque.
Cependant, les conditions de confection sont différentes. La qualité est souvent moins bonne, voire toxique et dangereuse lorsqu’il s’agit de médicaments ou de vêtements. En effet, les matériaux utilisés peuvent provoquer des allergies et des effets secondaires indésirables.
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Pourquoi la contrefaçon est si développée ?
Les premières contrefaçons, notamment industrielles, remontent au XVIe siècle. Cette pratique s’est depuis de plus en plus développée avec les nouvelles technologies. Mais également par le perfectionnement d’autres techniques, créées par des entreprises clandestines. De plus, les réseaux sociaux facilitent énormément la diffusion des contrefaçons.
D’autre part, le succès de la contrefaçon est surtout dû au prix. En effet, l’EUIPO affirme : « Des prix plus bas, une facilité d’accès aux produits contrefaits et un degré élevé d’acceptabilité sociale dans certains pays sont autant de motivations d’achat ».
Outre la facilité d’accès et les bas prix, il y a ici une acceptation sociale. D’après une étude menée par l’institut, 41% des 15-24 ans jugent acceptable cette pratique. Par ailleurs, 10% des consommateurs européens reconnaissent avoir déjà acheté un produit contrefait. La même proportion affirme l’avoir fait de manière intentionnelle.
Une pratique sanctionnée
Si la contrefaçon imite de mieux en mieux les produits originaux, elle reste tout de même détectable. Et si on repère votre infraction, il y aura une sanction. Sur le site du Ministère de l’économie des finances et de la relance, il est mentionné que les autorités gouvernementales punissent lourdement cette pratique. L’amende est généralement fixée en fonction du prix du bien original contrefait. Le consommateur doit donc payer deux fois le prix du produit de la marque originale. Cependant, les sanctions peuvent parfois être plus sévères, condamnant la personne à trois ans de prison.
Alors si vous voulez absolument des produits similaires aux grandes marques de luxe, préférez les dupes! Leur pratique reste légale !