Notre quotidien est souvent rythmé par les flux d’informations que nous recevons chaque jour. Et plus particulièrement, les jeunes générations. Hyper connectées, elles sont celles pour lesquelles le smartphone représente l’extension de leur main. Il serait faux de dire que les jeunes sont les seuls à être dépendants des technologies. Toutes générations confondues, nous sommes devenus addicts des technologies et autres smartphones. Cette addiction provoque une certaine anxiété 2.0 : le syndrome FOMO.
Jamais sans notre téléphone
Il existe une fonctionnalité disponible sur les smartphones, permettant de savoir combien de temps nous avons passé sur ce dernier. Les résultats peuvent être surprenant : quoi ! déjà plusieurs heures passées devant notre écran ! Selon le site web Frandroid, nous passons en moyenne quatre à six heures par jour sur notre smartphone. Cette durée est représentative de la taille des flux d’informations et du nombre de messages que nous consultons.
Néanmoins, cela peut avoir des conséquences sur notre santé psychique, avec notamment le syndrome de l’anxiété 2.0. Plus communément appelé le syndrome FOMO (Fear of Missing Out), la peur de rater quelque chose. Un évènement ou encore un message associé à l’idée que les autres mènent une vie incroyable. Le tout, alimenté par le désir de rester en contact avec les autres, provoque cette peur.
En plus du nombre impressionnant d’heures passées sur notre smartphone, le FOMO provoque également des difficultés psychologiques et psychiques. Le stress, des difficultés de concentration, des troubles du sommeil ou encore une agitation intérieure. Les personnes qui souffrent de ce phénomène veulent tout savoir à tout moment. Il est pourtant impossible d’être constamment à l’affût de la dernière information. Les médias sociaux peuvent participer implicitement à ce phénomène.
Le rôle des médias sociaux
Le marketing online met en œuvre des astuces commerciales exploitant consciemment le syndrome FOMO. En effet, un compte à rebours montre combien de jours un produit est disponible à la vente. Il représente l’astuce la plus répandue pour susciter le désir compulsif et par conséquent le FOMO. Le syndrome s’accentue véritablement avec la crise du COVID-19. Les annonces gouvernementales, les confinements, les solutions… la liste d’informations est non exhaustive.
Cette fois-ci la santé est mise à rude épreuve, lorsque la volonté de connaître la dernière information devient impérative pour certains. La crise sanitaire nous a montré à quel point nous étions dépendants de l’information. Les médias sociaux sont aujourd’hui réévalués, de par les dérives qu’ils engendrent. Le syndrome FOMO ne représente qu’une infime partie de l’ensemble des dangers dont ils sont à l’origine.
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Solution détox
Le FOMO résulte de la digitalisation de notre quotidien. Toutefois, malgré l’omniprésence des technologies et du numérique, il existe des solutions pour remédier à cette anxiété 2.0. L’étape la plus significative réside dans l’acceptation du syndrome FOMO. Une prise de conscience de sa dépendance envers les technologies ainsi que les écrans. Cela est primordial pour trouver le chemin de la guérison.
Il faut ensuite prévoir des moments de déconnexion. C’est un moyen efficace pour relâcher l’emprise des écrans sur nos vies. Il existe des applications permettant de verrouiller et de bloquer notre smartphone au-delà d’un certain temps d’utilisation. Elles sont disponibles sur appareils IOS et Android. Leur but ? Nous aider à mieux maîtriser le temps que nous passons sur nos appareils.
Même si les sorties culturelles ne sont pas d’actualité, d’autres activités peuvent vous occuper. Passez du temps qualitatif avec avec votre famille et vos proches. Tentez un nouveau genre littéraire auquel vous n’auriez jamais pensé. Ou encore essayez une nouvelle recette de cuisine, cela pourrait vous intéresser. Un autre phénomène existe, l’effet inverse du FOMO, le JOMO (Joy of Missing Out). La joie de manquer l’information. C’est aussi un stratagème assez innovant pour pallier le syndrome FOMO.
Vous l’aurez compris, il est assez complexe de se séparer de nos écrans, de par notre quotidien mais aussi de par nos modes de télécommunications. La prise de conscience ainsi que la déconnexion constituent les astuces les plus recommandées.
Et vous, combien de temps passez-vous sur votre smartphone ?