Véritable révolution, le tampon hygiénique comporte toutefois un réel danger pour la santé. Le port du tampon entraînerait le syndrome du choc toxique. D’après une récente étude scientifique, il ne doit pas être porté plus de six heures.
Le risque du syndrome du choc toxique (SCT)
En France, entre 60 et 80% de femmes portent des tampons. Cependant, parmi ces femmes, une vingtaine serait victime d’un choc toxique chaque année dû à leur usage. Des scientifiques français ont réalisé une étude publiée le 10 mars dernier, dans la revue Eclinical Medicine, dans le but d’analyser le niveau de risque selon l’usage. En tout, 55 femmes déclarent avoir souffert d’un choc toxique entre 2011 et 2016. D’après cette étude, le risque du syndrome du choc toxique est lié aux composants nocifs et au mésusage du tampon.
En effet, la présence d’une toxine (TSST-1) produite par une bactérie, la staphylocoque doré, constitue l’une des conséquences du choc toxique. La stagnation du sang par le tampon entraîne une multiplication de cette bactérie. Une fois libérées, ces toxines vont s’attaquer à vos organes vitaux et affaibliront votre organisme. Les scientifiques mettent aussi l’accent sur l’importance de la durée d’usage du tampon. Ils recommandent de ne pas dépasser huit heures d’usage.
Les experts ont également réalisé cette étude en guise de prévention. Ils souhaitent alerter l’opinion publique (parents, professionnels de santé, professeurs…) sur le risque de choc toxique, notamment chez les jeunes filles âgées de 15 ans.
Les symptômes du syndrome du choc toxique (SCT)
Voici les signes qui indiquent que vous souffrez du syndrome du choc toxique pendant vos règles :
- Fièvre
- Maux de tête
- Vomissements
- Diarrhée
- Maux de gorge
- Éruptions cutanées
- Rougeurs à l’oeil
- Perte de conscience
Par conséquent, ce syndrome est souvent confondu avec la grippe, c’est pour cette raison que les médecins ont encore du mal à établir un diagnostic. À l’avenir, nous espérons que les professionnels de santé seront mieux formés sur la question.
Certaines femmes peuvent aller jusqu’à perdre connaissance voire même tomber dans le coma. Si vous présentez ces symptômes, veuillez vous rendre aux urgences ou appelez directement le 15. Ils vont prescriront des antibiotiques afin de neutraliser la bactérie et prévenir l’accumulation d’autres bactéries.
Tampons hygiéniques : que dit la loi française ?
D’après un essai clinique réalisé par 60 millions de consommateurs en 2019, on retrouve des traces de pesticides et de dioxines dans les tampons et les serviettes. Ce test dénonce également le manque de transparence dans la composition quant à la composition des serviettes et des tampons hygiéniques.
Même si la mise en place d’une réglementation spécifique des produits d’hygiène reste urgente, il n’en existe aucune en France à ce jour. Seul l’article L. 421-3 du code de la consommation exige le respect de l’obligation générale de sécurité des protections hygiéniques. Aujourd’hui, aucune norme oblige les fabricants à préciser la composition de leur produits dans les notices d’utilisation.
Quelles alternatives aux tampons hygiéniques ?
Pour les adeptes du tampon hygiénique qui désirent passer à un autre mode de protection, il existe bien évidemment des alternatives.
- Les serviettes réutilisables sont de plus en plus prisées. Passez du tampon aux serviettes réutilisables, vous ferez de vraies économies. Bonne nouvelle : ces serviettes sont sans danger pour votre santé. Très confortables et fabriquées à partir de coton biologique, ces serviettes ne présentent aucun risque de bloquer votre flux menstruel contrairement au tampon.
- Les culottes menstruelles fonctionnent d’une manière impressionnante. En effet, ces protections sont composées de fibres de tissu absorbantes et d’une couche supplémentaire pour éviter toute fuite. Un peu plus chères que les serviettes hygiéniques de base, les culottes menstruelles sont en réalité plus économiques. En effet, cela vous éviterait de dépenser votre argent pour des protections jetables, très nocives pour l’environnement. La marque Réajeanne propose une très large gamme de culottes menstruelles ultra-absorbantes !
- Les serviettes hygiéniques bio sont une alternative qui reste moins dangereuse que le tampon, si vous ne tolérez pas les deux alternatives listées précédemment. Essayez d’éviter au maximum les serviettes qui prétendent garantir « une fraîcheur maximale » ou encore « une absorption maximale ». Souvent, ces serviettes contiennent des agents chimiques qui peuvent favoriser l’accumulation de toxines dans l’organisme.
En attendant que le gouvernement français mette en place une réglementation spécifique quant à la composition des produits hygiéniques, faites en sorte de respecter les règles quant à l’usage du tampon.
Changez votre tampon toutes les quatre heures, il serait même préférable de ne pas dormir avec ! Vous pouvez également alterner entre le tampon et une autre protection parmi celles que nous avons listées.