Avec l’ère d’Internet et des réseaux sociaux, nos habitudes de consommation ont nettement évolué. Internet permet de trouver des produits, des pièces à moindre coûts partout dans le monde. Certaines personnes n’hésitent pas à se fournir en produits peu cher pour les revendre au prix double. Ô Magazine se penche sur le dropshipping, une pratique de plus en plus courante.
Le dropshipping et l’influence
Le dropshipping est une pratique commerciale disponible sur Internet. C’est un système tripartite avec un client qui passe commande depuis un site web d’un distributeur. Ce dernier transmet la commande à son fournisseur qui assure la livraison mais également la gestion de stocks. Cet échange lucratif doit pérenniser l’activité du revendeur, ce dernier propose les produits à des prix plus élevés.
Le dropshipping constitue une méthode commerciale courante dans le secteur des placements de produits notamment chez les influenceurs. Ces derniers effectuent des collaborations avec des marques qui, pour certaines, utilisent le dropshipping pour la commercialisation de leurs produits. Cela concerne les influenceurs mais également les candidats de télé réalité.
Ces derniers sont pour la plupart affiliés à des agences de communication avec lesquelles ils effectuent des partenariats de marque. Les influenceurs mettent en avant des promotions attractives avec parfois des comptes à rebours pour inciter à l’achat compulsif.
Depuis leurs comptes Instagram ou Snapchat, ils dévoilent ces promotions pour des paires de lunettes, des produits amincissants, du maquillage, des vêtements ou encore des bijoux. La liste est non-exhaustive.
Cela part d’un bon sentiment, une collaboration entre une marque et un influenceur qui fait profiter sa communauté de promotions attractives pour des produits de qualité. Mais en réalité, cela est moins utopique.
Pas toujours légal…
A priori, le dropshipping reste une pratique commerciale légale. Une vente à distance avec un modèle hybride, qui permet de supprimer les étapes de la chaîne commerciale.
Les sites de e-commerce doivent se soumettre à des obligations juridiques, trois obligations sont principales.
Les mentions légales. Celles-ci doivent être présentes sur le site web avec la mention des informations relatives à l’éditeur et à celles de l’hébergeur. Ensuite intervient l’obligation d’information contractuelle. Le dropshippeur doit fournir des informations au consommateur, notamment les caractéristiques des biens mis en vente.
Enfin, l’exécution de la vente. Lors d’une commande passée, le dropshippeur détient une responsabilité concernant la bonne exécution des obligations juridiques. Mais également en cas de dommage causé au client, le dropshippeur détient une responsabilité envers le consommateur.
Il est courant que les sites web de dropshipping soient créés à la va-vite, sans gestion de ce dernier. Les influenceurs sont montrés du doigt, notamment pour la promotion de produits trompeurs et non conformes aux caractéristiques présents sur le site.
De plus, leur communauté sur les réseaux sociaux est relativement jeune (génération z), la promotion de produits trompeurs induit en erreur des consommateurs jeunes.
Les influenceurs détiennent également une part de responsabilité envers leur communauté, notamment sur la véracité des propos qu’ils tiennent lors de la promotion réalisée. Il n’est pas rare que des commandes passées ne soient jamais arrivées à destination, ou encore la présence de faux avis sur les sites web, des prélèvements automatiques sur les comptes bancaires….
Sur les réseaux sociaux il existe des comptes qui dénoncent les pratiques parfois immorales du dropshipping notamment avec les influenceurs. Le compte Instagram @vosstarsenrealite, dévoile les pratiques du dropshipping par les influenceurs, notamment les tromperies et potentielles arnaques.
Un YouTubeur, Le roi des rats a réalisé une vidéo sur le sujet dans laquelle il explique clairement les limites du dropshipping utilisé par les influenceurs.
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