En Égypte, une étudiante égorgée pour avoir refusé des avances

Ce lundi, Naira Ashraf, une jeune étudiante égyptienne, a été égorgée en pleine journée par un camarade dont elle avait refusé les avances. Suite à une violente altercation devant l’université de Mansoura en Égypte, son camarade lui avait demandé de l’épouser mais Naira Ashraf aurait simplement refusé. L’homme a depuis été arrêté par la police.

D’après le parquet, le meurtrier présumé du nom de Mohamed Adel a reconnu avoir tué la victime parce qu’elle “refusait d’entretenir une relation avec lui.” Selon certain médias, l’accusé a également ajouté qu’il connaissait l’étudiante depuis un moment et une relation amoureuse s’était nouée entre eux. Mais dès que Naira Ashraf a commencé à travailler en tant que mannequin, elle est devenue de plus en plus célèbre notamment sur les réseaux sociaux. Naira Ashraf a fini par le bloquer et c’est la raison pour laquelle ils ne se voyaient plus. Un an et demi après, le jeune homme est tombé en dépression sévère.

Adel a expliqué à la police qu’il avait décidé de s’en prendre à Naira avant de se suicider. Il a donc pris un couteau chez lui et l’a attendue près de la porte de l’université, et dès qu’il l’a vue descendre du bus, il l’a égorgée en pleine rue. Le ministère public a entendu une quarantaine de témoins qui ont assisté à l’incident, dont Ibrahim Al-Ajroui, l’agent de sécurité de l’université de Mansoura, qui a pu attraper l’accusé et a remis l’arme utilisée lors de l’incident aux forces de police chargées de sécuriser l’université.

Par ailleurs, le père de Naira Ashraf a confié aux médias que la jeune femme avait déjà déposé une main courante et disait craindre être attaquée par cet homme. En Égypte, les féminicides sont en hausse depuis les deux dernières années. L’Observatoire des violences sexuelles contre les femmes a enregistré 813 cas de violence contre des femmes et des jeunes filles en 2021, contre 415 cas en 2020. Le rapport de l’organisation rapporte également 296 meurtres de femmes et de filles, 54 viols et 74 cas de coups violents, dont 49 reçus par des membres de famille.

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