#Balancetontiktokeur : quand les influenceurs se retrouvent dans le viseur

#Balancetontiktokeur, quand les influenceurs se retrouvent dans le viseur

Depuis le mouvement du #BlackLivesMatter suivi de près par le #MeToo, la parole des opprimés (victimes de violences racistes et/ou sexistes) n’a cessé de se libérer. Elle a atteint peu à peu toutes les couches sociales et les milieux, du cinéma aux écoles de commerces en passant par la politique. Depuis environs 5 jours, c’est la plateforme Tik Tok et ses influenceurs qui sont au centre de la polémique.


Casse pas les c****** je sais que t’a envie de moi”,Même pas juste une seule petite (photo ndlr) en soutif pour moi?”, “Tkt ça reste entre nous”. Des messages qui font froid dans le dos et proférés par nuls autres que… des influenceurs de la plateforme Tik Tok ! Trois ans après le #BlancetonYoutubeur, c’est désormais le réseau social préféré de la Gen Z qui fait polémique. Ces messages privés et plus que problématiques ont été mis en lumière par le #Balancetontiktokeur sur Twitter.

C’est @dilxgx qui a lancé ce hashtag dans le but “d’encourager les autres à dire la vérité et à enfin avoir une bonne occasion de sortir des screens de tiktokeurs qui demandent des nudes à leur abo alors qu’ils savent qu’ils en demandent à des meufs de 13 ans”. Depuis, c’est une vague de témoignages, avec pour preuves à l’appui des photos et screenshots de conversations qui ont inondé le réseau de l’oiseau bleu.

Des schémas presque identiques

Ce qui a été le plus choquant pour les internautes, était le profil des victimes. En effet, elles sont toutes, pour la plupart, des filles très jeunes (jusqu’à 13 ans) et donc un des publics de prédilection de Tik Tok. Les témoignages eux-mêmes sont également frappants par leur ressemblance. Les influenceurs incriminés semblent élaborer un climat de confiance avec sa victimes. Puis, ce dernier lui demande des nudes voir faveurs sexuelles. Si cette dernière refuse, les propos se font alors beaucoup plus menaçants.

Mais le problème semble dénoncer plus généralement une culture du viol, un sexisme et une violence encore trop présent sur les réseaux sociaux et véhiculés par les influenceurs grâce à leur popularité. Le Tik Tokeur Aloïs a dernièrement fait polémique en déclarant propos du viol “Vous cassez pas un peu les couilles avec le viol ? […] La majorité des meufs qui ‘témoignent’ sur Twitter, c’est les mêmes qui font les putes sur les réseaux. Faut pas faire les victimes après“. 

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Une dénonciation d’actes sexistes mais également racistes et homophobes de la part d’influenceurs

En effet, le réseau social ne répertorie pas seulement des comportements jugés sexistes mais aussi racistes, homophobes et grossophobes. Parmi les nombreuses bavures sont cités entre autres, deux jeunes filles disant le “n-word”… Ou cette autre influenceuse répondant à quelqu’un sur un live la traitant de “beurette” : “j’ai l’air d’être une sale arabe?”. 

La semaine dernière, Tik Tok a décidé de réagir en déclarant : “La protection, la sécurité et le bien-être de nos utilisateurs sont une priorité pour TikTok et nous prenons nos responsabilités très au sérieux. Nous prenons en compte les retours et commentaires et nous continuons à améliorer sans cesse nos mesures pour maintenir la sécurité de la communauté TikTok“. Choquée par les nombreux propos tenus dans les témoignages, la Secrétaire d’Etat en charge de l’égalité homme-femme, Marlène Schiappa affirme : “je demande immédiatement un RDV avec #TikTok: des mesures drastiques s’imposent”.

La suite des évènements devrait logiquement se poursuivre sur Twitter. N’hésitez pas à faire un tour sur notre page pour nous partager votre avis, ainsi que sur notre compte Instagram. Si vous pensez être victime de cyberharcèlement de la part d’influenceurs, n’hésitez pas à le signaler et en parler !

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