2020, année sous le signe de la malchance ? Pas pour tous il semblerait. Au mois de juin? Vinted se vantait d’une augmentation de 17% d’articles supplémentaires sur leur plateforme depuis le mois de février. Une hausse qui semble concerner l’ensemble de la “seconde main”.
Alors que le monde entier se prépare à une crise majeure “d’après Covid”, le domaine de la seconde main a encore de beaux jours devant lui. La plateforme de vente entre particuliers a récemment constaté une hausse de 17% de mise en ligne d’articles sur l’application depuis le mois de février. Un fait étonnant, étant donné les mesures drastiques prises durant la crise du Covid 19 par Vinted. En France et en Espagne notamment tout avait été mis en pause. Une pause finalement bénéfique, puisque l’application a pu investir afin d’améliorer leur système logistique et de livraison. La plateforme a déclaré à l’AFP : “Nous pensons pouvoir faire de la seconde main le premier choix dans la mode”.
Une prémonition qui sonne aujourd’hui vraie dans un temps de crise où les consommateurs sont de moins en moins au rendez-vous et cherchent des alternatives pour acheter peu cher et pourquoi pas arrondir les fins de mois : “Les gens ont un besoin absolu de gérer de manière efficace leurs sources de revenus, la manière de dépenser de l’argent, et une plateforme de seconde main comme la nôtre correspond à ces aspirations” a également affirmé Vinted.
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Confinement, le moment propice pour se tourner vers la seconde main
Pour lutter contre l’ennui ou simplement profiter de ce temps libre offert, beaucoup ont décidé de faire le vide dans leur intérieur et ont pu constater le nombre de vêtements inutilisés depuis des années. La faute à la fast fashion qui s’est imposé depuis plusieurs années dans notre quotidien de consommateurs. D’après une étude menée par l’association Barnado’s, la majorité des vêtements achetés dans le monde ne seront portés que sept fois avant d’être jetés. Des chiffres qui expliquent la volonté d’un grand nombre d’acheteurs de se tourner vers de nouveaux modes de consommations après 3 mois d’économie fortement ralentie.
La volonté d’une mode plus éthique et responsable
Côté chiffres, la seconde main devrait peser 44 milliards de dollars d’ici 2028. Une croissance fulgurante qui s’explique par la venue d’une nouvelle génération plus sensible par rapport aux questions environnementales, à son pouvoir d’achat fortement réduit et sur l’origine de ce qu’ils achètent. De récents scandales ont d’autant plus fragilisé la place du fast fashion dans l’opinion. En mars 2020, un think tank australien dévoilait un rapport alarmant. A l’intérieur, une liste de 83 grandes marques qui auraient participé à l’exploitation des ouïghours. Ces derniers étant une minorité chinoise musulmane, dans l’Empire du Milieu. Parmi les marques citées, on dénote notamment Adidas, H&M, Uniqlo, Gap ou encore Nike. De quoi se mettre de nombreux clients à dos.
Les supermarchés s’y collent
Les vêtements de seconde main réservés aux associations et friperies ? Plus pour longtemps ! Il semble que les supermarchés aient flairé la bonne affaire. En effet depuis peu, il est possible de trouver dans un Auchan un rayon réservé aux vêtements d’occasion. D’après LCI, les vêtements sont principalement fournis par une entreprise spécialisée dans la collecte de vêtements. Auchan entend ouvrir dans le mois qui suit une dizaine de rayons de ce genre.
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