Pour beaucoup, l’usage de la voiture électrique est dévolu à la ville. Une idée reçue que l’on doit en grande partie à l’autonomie des batteries et à l’obligation de recharger les batteries. Et si la voiture électrique était davantage qu’une citadine ?
Une autonomie améliorée
Si les premières voitures électriques possédaient une autonomie n’excédant pas les 200 km, ce n’est plus vrai désormais. Les constructeurs proposent des véhicules qui ont jusqu’à 600 km réels d’autonomie. Ce gain permet des déplacements autres qu’en agglomérations. De plus, les batteries des modèles récents se rechargent bien plus rapidement. Plus besoin d’y passer la nuit. Par exemple, Le véhicule électrique Smart peut recharger sa batterie au trois quarts en 40 minutes avec son chargeur de 22 kW et les automobilistes ont pris le pli d’effectuer des charges partielles lors de long trajet, profitant de ce moment pour se détendre.
Un réseau de chargeurs plus étoffé
Le nombre de bornes est passé en France de 32 700 en décembre 2020 à 100 000 au printemps 2023 (source GIREVE). Une augmentation qui permet aux conducteurs d’envisager sereinement des déplacements hors agglomération, même si la toile du réseau montre encore des disparités. Sans surprise l’Île-de-France est la mieux équipée avec 18667 bornes devançant la région Auvergne-Rhône-Alpes (11 683) et laissant loin derrière le Centre-val de Loire avec 4146 bornes. Les régions les moins habitées apparaissent moins bien équipées. Une constatation qui pourrait freiner les envies des automobilistes à passer à la voiture électrique dans les régions rurales et qui peut effrayer les automobilistes quand ils décident de se rendre dans ces régions.
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Penser sa conduite autrement
Cette crainte peut être tempérée par tous les points de chargement disponibles proposés par le réseau privé. Centres commerciaux, station-service, salles polyvalentes, restaurants et hôtels mettent à disposition des bornes pour charger les voitures électriques et les applications pour smartphones recensant les points disponibles facilitent aussi leur recherche. De plus, les constructeurs intègrent des programmes d’optimisation d’autonomie en dehors des périodes tempérées (15 à 25°). Cela permet à la fois de disposer d’un bon confort thermique (ni trop froid, ni trop chaud) et de chauffer la batterie de traction pour améliorer ses performances. Ce préconditionnement doit être effectué une demi-heure avant l’utilisation du véhicule.
Rouler moins vite
La voiture électrique apprécie peu les grands trajets sur autoroute, car elle ne peut pas recharger ses batteries en utilisant l’énergie cinétique produite au freinage. En réduisant sa vitesse, on améliore l’autonomie du véhicule. À 110 km, on parcourt 60 km de plus qu’en roulant à 130 km. Une adaptation qui ne demande pas beaucoup d’effort surtout quand on empreinte le réseau des nationales et des 4 voies limitées à 110 km.
Préparer son trajet
Les voitures électriques récentes proposent également des planificateurs de trajet embarqué. Celui-ci est couplé au GPS et va calculer automatiquement l’autonomie du véhicule en fonction des routes empruntées, de la température extérieure, de la vitesse. Il indique les bornes de chargement disponibles à proximité du véhicule pour éviter le stress de la panne de batterie.
Si on évite les pièges de la surconsommation et d’un véhicule trop chargé, on s’aperçoit que la voiture électrique est une citadine très à l’aise sur les grandes distances. Bref, une routière qui n’a pas à rougir de ses performances quand elle prend la clef des champs.