L’arrêt de la pilule en cinq questions

L’arrêt de la pilule en cinq questions

Les études se multiplient ces dernières années et elles mettent en avant les risques de la pilule contraceptive. S’ajoute à ces études, les multiples témoignages disponibles sur la toile de femmes qui arrêtent de prendre la pilule pour des raisons environnementales et pour préserver leur santé. Toutefois, arrêter la pilule n’est pas une décision anodine. Ô Magazine vous présente donc cinq questions à se poser avant pour envisager son arrêt.

Quels changements l’arrêt de la pilule entraîne sur les hormones ?

Avant d’aborder l’impact de la pilule contraceptive sur les hormones, il faut revenir aux fondamentaux autour de cette contraception, qui a fait l’objet de nombreuses études. La première pilule contraceptive a été commercialisée en 1960 aux États-Unis. En France, il a fallu attendre la Loi Neuwirth de 1967 pour que la contraception orale devienne légale. Il existe une multitude de pilules contraceptives, avec différents dosages hormonaux. La plupart sont composées de deux hormones féminines : l’œstrogène et la progestérone. Les hormones présentes dans la pilule sont synthétiques. Le rôle de ces deux hormones est d’empêcher une grossesse en empêchant les ovaires de libérer un ovule.

Ces hormones entraînent plusieurs conséquences : le blocage de l’ovulation, la modification de la glaire cervicale et de perturber le cycle. En somme, prendre la pilule revient à bloquer le fonctionnement ovarien de manière à éviter une grossesse non désirée. Quelles conséquences l’arrêt de la pilule entraîne sur les hormones ? S’il est vrai que ces deux hormones sont produites naturellement par l’organisme, cela engendre quand même un changement hormonal. À l’arrêt de la pilule, le foie va éliminer les hormones. Cela va donc générer un dérèglement hormonal qui aura un impact sur la peau, l’humeur, la libido et le cycle menstruel.

Quelles conséquences cela peut avoir sur la peau ?

Les hormones présentes dans la pilule contraceptive régulent le cycle menstruel mais pas que. C’est la raison pour laquelle de nombreux gynécologues prescrivent machinalement la pilule à des jeunes adolescentes, pas nécessairement actives sexuellement, mais qui souffrent d’acné.

Par exemple, les pilules Jasmine et Jasminelle sont connues pour être parmi les meilleures pilules anti-acné. En effet, en fonction du dosage en hormones, la pilule aura des impacts sur la production de sébum. La production excessive de sébum étant responsable de l’apparition de l’acné. Toutefois, toutes les pilules n’ont pas un effet bénéfique sur l’acné : certaines peuvent l’accentuer.

Quel impact l’arrêt de la pilule peut avoir sur l’acné ? À l’arrêt de la pilule, l’acné hormonale peut apparaître. L’acné hormonale est une forme d’acné cyclique qui accompagne chaque cycle menstruel. Cette poussée d’acné est due aux chutes d’hormones dans le corps à l’approche des règles.

Donc, avant d’arrêter la pilule, il est bon de faire un point sur sa peau, savoir ses manques et ce qui lui convient. Cette étape est essentielle afin de pouvoir anticiper les chutes d’hormones dans le corps à cause de l’arrêt de la pilule et ainsi limiter les effets secondaires.

Quelles conséquences cela peut avoir sur la peau ?
Source : image libre de droit.

Quels effets sur la libido et sur l’humeur ?

L’arrêt de la pilule contraceptive peut aussi avoir des impacts sur la libido et sur l’humeur.

La libido, aussi appelée le désir sexuel, est fortement impactée par la prise de contraceptifs hormonaux. Il est connu que de nombreux contraceptifs ont pour effet secondaire de faire baisser en flèche la libido.

Ce phénomène s’explique scientifiquement : la pilule contraceptive contient des hormones, comme expliqué précédemment, qui font baisser le taux d’androgènes dont la testostérone. La testostérone étant l’hormone du désir, c’est pour cette raison que la libido baisse.

Alors, arrêter la prise de ce contraceptif va permettre au taux d’androgènes de revenir à la normale. De plus, le retour à des cycles menstruels naturels qui sera abordé ensuite, va engendrer une augmentation de la libido. Cette hausse de libido est constatée chez la majorité des femmes qui arrêtent la pilule mais cela peut prendre quelques temps !

Quel impact sur le cycle menstruel ?

Le cycle menstruel, les règles et l’ovulation sont impactés par la prise de la pilule. Logiquement, ces éléments seront aussi impactés par l’arrêt de cette contraception. Les conséquences de l’arrêt de la pilule sur le cycle menstruel peuvent être visibles immédiatement ou prendre quelques mois, voire quelques années.

Lorsqu’une femme arrête de prendre ce contraceptif, son corps se remet à produire naturellement des œstrogènes et de la progestérone. Ces deux hormones produites naturellement vont donc engendrer un retour à un cycle naturel. Car, en effet, la prise de la pilule contraceptive entraîne des règles synthétiques, des “fausses règles” comme le disent les gynécologues. Donc, arrêter la pilule revient à retrouver un fonctionnement normal du corps et des hormones 100% naturelles.

Voici donc les quelques conséquences que l’arrêt de la pilule peut entraîner sur le cycle menstruel :

  • Il est possible que votre cycle mette du temps à revenir, si vous n’aviez plus vos règles sous contraceptif.
  • Il est possible qu’une fois revenu, votre cycle menstruel soit irrégulier pendant au minimum un an, bien que cela dépend évidemment de chaque femme.
  • Le volume de vos règles peut aussi être modifié, elles peuvent être plus abondantes qu’avant ou au contraire, moins abondantes qu’avant.

Comment arrêter la pilule ?

Cette question peut sembler étrange mais arrêter la pilule n’a rien d’anodin !

Il y a deux manières possibles pour arrêter. La première, c’est l’arrêt d’un coup, c’est-à-dire ne pas la prendre ou encore ne pas recommencer à la prendre après la semaine d’arrêt. La seconde, c’est l’arrêt progressif en coupant en morceau les cachets afin de se sevrer doucement.

Si les méthodes sont possibles, il est conseillé d’être suivi par un gynécologue ou une sage-femme dans cette décision. Ce choix n’est pas anodin pour la santé, il ne faut pas le prendre à la légère.

Donc, le meilleur conseil en la matière est de consulter votre gynécologue ou votre sage-femme pour préparer le terrain. Vous pourrez ainsi leur poser les questions qui vous taraudent et ils pourront vous conseiller sur la meilleure manière d’arrêter la pilule.

De plus, si vous êtes réticentes à l’arrêt de la pilule à cause des nombreux impacts que cela peut avoir, votre gynécologue peut vous prescrire une pilule dosée autrement qui pourra peut-être vous convenir, le temps que vous vous décidiez à passer le cap !

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