La nouvelle année commence et c’est le retour des résolutions. À coup sûr, perdre du poids et reprendre le sport font partie des résolutions que vous avez déjà entendues. Et, sans doute prises par vous-mêmes. Entamer un régime, avoir un summer body : autant d’exemples pour illustrer le diktat de la minceur. Zoom sur la diet culture et comment elle s’est immiscée dans nos vies.
En français, c’est la culture de la diète. Cette expression désigne un système qui prône la minceur et l’associe à la santé voire à la vertu morale. C’est l’idée qu’être mince veut nécessairement dire être en bonne santé. Et qu’être mince vous rendra heureux(se). De sorte que les femmes (et les hommes !) qui ne sont pas minces se sentent inférieur(e)s et mal dans leur peau.
La diet culture est un système fondé sur la perte de poids. On va donc y accorder énormément de temps, d’énergie et d’argent. La culture de la diète repose aussi sur l’adaptation de nos comportements. Cela implique d’être vigilant sur notre alimentation. Mais, cela va plus loin que ça. On diabolise même le fait de se nourrir de certains aliments trop riches en gras ou encore en sucre.
Comment la diet culture se manifeste-t-elle concrètement ?
La diet culture se manifeste de plusieurs façons dans notre quotidien, bien plus qu’on l’imagine. Cela peut passer par les cures détox ou calculer au gramme près son apport calorique quotidien. Cette culture de la diète influence tout le mode de vie : nos habitudes alimentaires, notre rapport au sport et SURTOUT notre perception de notre corps.
Cette course à la minceur entraîne aussi des dépenses conséquentes notamment dans des remèdes miracles. Ces remèdes étant censés vous faire perdre des kilos rapidement et sur le long terme. Cette culture ne repose pas seulement sur les régimes. Elle repose sur tout ce qui nous pousse à contrôler notre alimentation. Manger n’est plus un plaisir, tout est calculé. Et, comme tout régime, cela peut créer des frustrations.
C’est pourquoi au lieu d’un régime, il est préconisé de faire un rééquilibrage alimentaire. Ainsi, on évite les restrictions et on repart sur des habitudes alimentaires saines.
Les conséquences sur l’esprit
Au-delà de l’aspect physique, la diet culture peut affecter la santé avec l’apparition de troubles du comportement alimentaire comme la boulimie ou l’anorexie. Des troubles de la santé mentale peuvent aussi apparaître comme l’anxiété ou la dépression. Cependant, il faut noter que notre alimentation est étroitement liée au calendrier. Et pas seulement en termes de produits de saisons.
Les fêtes du calendrier dictent un certain schéma. En décembre, ce sont les fêtes de fin d’année. Le calendrier de l’Avent nous amène à manger un chocolat par jour. Beaucoup d’adultes perpétuent cette tradition ! Puis, le soir du 24 et du 31 décembre, les calories grimpent ! Après cela, vient janvier et les nouvelles résolutions. Il faut alors perdre toutes les calories emmagasinées fin décembre. Et six mois après janvier, vient l’été alors il faut vite perdre du poids pour pouvoir dévoiler au monde son « summer body ». Entre janvier et juin, il y a Pâques : on mange du chocolat en quantité (comment résister ?). Et, il y a aussi la chandeleur en février, vive les crêpes !
Ainsi, si vous suivez le raisonnement, le calendrier nous pousse à faire le yo-yo avec notre poids et notre alimentation. Et cela impacte nécessairement le mental. C’est alors que la diet culture frappe. À coups de cures détox, de jeûne intermittent et de régimes.
La diet culture s’immisce dans nos pensées. On culpabilise de manger tel repas, on se sent épié quand on fait nos courses ou au restaurant. On regarde toutes les compositions et calories d’un plat avant de l’acheter. Et bien souvent, on ne l’achète pas.
Autant d’exemples que la diet culture fait partie intégrante de notre vie.
La promotion de la diet culture sur les réseaux sociaux
L’avènement des réseaux sociaux a donné une place importante aux influenceurs et influenceuses. Nombreux d’entre eux prônent cette culture de la diète en faisant de la publicité pour des recettes miracles destinées à vous donner le corps de vos rêves. A coup de codes promo, ils entérinent l’idée qu’il faut maigrir pour être heureux et qu’être mince, c’est être en bonne santé. Alors qu’il a été prouvé scientifiquement qu’être en bonne santé ne veut pas dire être mince. Et, que des personnes minces peuvent avoir plus de problèmes de santé que des personnes qui ne le sont pas.
Toutefois, depuis quelques années, sont apparus des mouvements opposés à la diet culture. Pour n’en citer qu’une, l’influenceuse @mybetterself dénonce cette pression constante de devoir se conformer aux standards de beauté imposés par la société.
Pendant les deux confinements en 2020, on a pu voir partout des articles sur “comment rester mince pendant le confinement”. On a aussi vu les influenceuses se lancer dans les challenges de Pamela ou Chloé Ting pour perdre du poids. Comme si la finalité du confinement n’était que de perdre du poids ou a minima tout faire pour ne pas en gagner. Au final, dans la diet culture, tout semble vous faire culpabiliser de ne pas avoir fait de régime ou de sport tous les jours.
Les effets négatifs de la diet culture sont de plus en plus dénoncés. Personne ne peut tenir un régime sur une longue durée et 100% des régimes se finissent en prise de poids. En parallèle des critiques sur la diet culture, deux mouvements se sont développés : le body positivisme et le concept de body neutrality. Ces deux mouvements bien connus ont pour but d’aider les gens à s’accepter comme ils sont.
Le problème est que ce diktat de la minceur est ancré dans nos vies depuis le plus jeune âge avec les magazines, les pubs, les films et les réseaux sociaux comme Instagram. S’en détacher demande un effort considérable mais il existe des tips pour peu à peu s’en libérer.
Quels tips ?
Concernant les réseaux sociaux, le premier conseil serait de faire un tri. En fait, se désabonner des comptes Instagram qui vous font culpabiliser. Vous devriez aussi commencer à suivre des influenceuses avec des corps qui ressemblent au vôtre. Vous verrez votre perception des choses changera !
La deuxième chose à faire, c’est écouter son corps. Évidemment, vouloir perdre quelques kilos, c’est compréhensible. Vouloir se remettre au sport, c’est compréhensible aussi. Ce qui ne l’est pas c’est de se ruiner la santé (et le porte-monnaie !) uniquement pour vous conformer à ce diktat de la minceur.
En résumé, il faut vouloir changer pour soi et pas pour les autres. Enfin, le troisième conseil, c’est se rappeler que toutes les femmes passent par là. En tant que femme, le rapport au corps est complexe et il change constamment. Gardez en tête que la beauté est intérieure et que votre corps ne vous concerne que vous.
À lire aussi : Comment She’s Mercedes transforme des rêves en projets