Noureev (The White Crow): la liberté est un art

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Noureev (The White Crow), pellicule sortie le 19 juin dernier en France, est la révélation de cette année. Tourné par le directeur et acteur Ralph Fiennes, ce film raconte sur grand écran, de l’arrivée à Paris du fameux danseur russe et du drame de l’expatrie. Entre courage et talent, ça déroule la vie de cet artiste iconique, un symbole de la danse dans le monde entier. Et alors, tous au ciné! 

Noureev: genèse d’un mythe

En 1938, dans un train, il naît une future étoile: Rudolf Noureev. Dernier de quatre frères (il était le seul garçon parmi ses sœurs aînées), il grandit en Union soviétique dans une famille modeste de paysans. Ce sont les années de la Seconde Guerre Mondiale et le tout petit Rudolf auprès de sa mère et de ses sœurs, fut obligé de fuir avant l’arrivée des Allemands.

Passionné par le ballet de l’âge de 7 ans, en 1955, Noureev rentre à la prestigieuse École de danse Vaganova de Leningrad. Ici, il trouvera son premier maitre, Alexandre Pouchkine. Cependant, il sera en 1958 que l’étoile de Rudolf étincèlera: en débutant au Kirov dans le Lac des cygnes, il sera remarqué grâce à son talent,  en devenant une idole. Ensuite, notre artiste montera sur scène d’un autre spectacle, cela de sa nouvelle vie en Europe…

Noureev, Paris et les accuses du KGB

1961 : une année révélation pour Noureev qui arrive à Paris lors de la tournée du Ballet du Kirov. Dans l’acte des Ombres de la Bayadère, le danseur russe fera sa première apparition sur scène française à l’Opéra Garnier. Néanmoins, derrière le succès, un ancien ennemi se cachait dans le noire : le KGB. A l’époque de la Guerre Froide, l’Union soviétique obligeait ses artistes de rentrer en patrie et de n’avoir des contacts que avec les socialistes. Mais Rudolf voulait une autre vie pour soi-même, et il choisit de s’en fuir.

L’Aéroport Le Bourget de Paris: sur les pointes de la liberté

Le 16 juin 1961 verra le premier acte comme soliste de Noureev. Toutefois, il ne s’agit pas d’une scène au théâtre : Rodolf joue le rôle d’homme libre à l’Aéroport Le Bourget de Paris. Le KGB avait enjoint le danseur russe de rentrer en patrie pour une importante exhibition au Kremlin ; il aura dû quitter sa compagnie attente à Londres, d’ailleurs. En revanche, Rudolf devina la duperie et en se jetant sur des policiers français, il déposera une demande d’asile. Sa nouvelle vie en Occident commençait et son chemin vers la liberté devenait plus réel. Accusé de trahison, l’étoile de danse, ne verra plus sa patrie pour plus de 20 ans. « Sa maison », comme il disait, ça sera Paris au 23, Quai de Voltaire.    

Noureev (The White Crow) vu par Ralph Fiennes : la liberté est un art

Ralph Fiennes, acteur et directeur de la pellicule Noureev (The White Crow) a été inspiré par le livre Nureyev : The life écrit par Julie Kavanagh. Sensibilité et courage esquissent le visage de Rudolf, magistralement joué par Oleg Ivenko, danseur ukrainien. Le regard de cet artiste réincarne la fierté et la classe de Noureev. Entre deux pays, deux cultures et deux mondes, à l’âge de 23 ans Rudolf choisira la route de la liberté.

Le directeur Ralph Fiennes (qui dans la pellicule joue le rôle du maitre Alexandre Pouchkine) a voulu focaliser l’attention sur ce passage critique et décisif de la vie de Noureev : le passage de l’Orient à l’Occident en 1961. Une nouvelle lumière à Ouest, brillera sur la carrière de Rudolf, étoile et légende véritable de la danse. Comme il disait le grand provocateur Noureev, d’ailleurs : « Chacun voudrait être le meilleur, mais Dieu ne peut pas accorder cet honneur à tout le monde ».

Courage, provocation et passion sans fin pour la vie et la dance : ceux-ci les traits incontournables de Noureev (The White Crow). Tous au ciné alors, à profiter de l’histoire d’un mythe. Voici quelques prochaines séances à Paris d’aujourd’hui 9 juillet 2019:

UGC Ciné Cité les Halles (11h00 ; 15h30 ; 20h00)

UGC Danton (10h30 ; 13h15 ; 16h15 ; 19h00 ; 21h40)

L’Arlequin (14h00 ; 16h30 ; 19h00 ; 21h20)

Gaumont Opéra (11h15 ; 14h00 ; 19h15 ; 21h50).

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