Les lunettes anti-lumière bleue, un allié pour le télétravail

Homme jouant sur son ordinateur

Avec le développement du télétravail, de plus en plus de personnes sont confrontées aux écrans, et ce sur une plus longue durée. Les écrans des ordinateurs émettent des lumières bleues qui ne sont pas sans impact pour notre vue. C’est pourquoi les lunettes anti-lumière bleue se sont développées.

Ces lunettes qui filtrent la lumière bleue de nos écrans sont censées reposer les yeux et protéger leur rétine. En effet, la lumière bleue provoquerait des lésions photochimiques de la rétine et du cristallin. Par conséquent, avec l’expansion du télétravail, un individu passe en moyenne sept heures par jour sur les écrans, s’exposant ainsi à cette lumière.

La lumière bleue, c’est quoi ?

La lumière bleue correspond au spectre de la lumière. Ce dernier réunit l’ensemble des couleurs que l’œil humain perçoit. Il se conçoit en fonction de l’intensité des ondes et énergies que dégagent les couleurs. Ainsi, les ondes correspondant à la lumière bleue sont plus courtes et comprennent plus d’énergie que les autres. Elles mesurent entre 350 et 500 nanomètres.

Les lunettes anti lumière bleue, un allié pour le télétravail : Représentation du spectre lumineux réunissant l'ensemble des couleurs visibles pour l'hommes et leur longueurs d'ondes
Spectre lumineux et longueur des ondes

Sa présence dans la vie quotidienne se trouve notamment dans les rayons du soleil, mais aussi dans les éclairages LED et les écrans. Si la lumière du soleil est bénéfique pour notre santé, celle des écrans l’est moins. Elle peut engendrer des effets néfastes, en particulier des troubles du sommeil.

Comment agit-elle sur notre organisme ?

Il est possible de distinguer deux sortes de lumières bleues. Celle produite par les rayons du soleil, la bleue turquoise, et celle des écrans, bleu-violet. La première est bénéfique pour la santé. Elle régule le cycle circadien, qui détermine les heures de réveil et de coucher des individus. Mais elle favorise aussi la vigilance, la réactivité et stimule la mémoire. Les ondes se situent entre 470 et 500 nanomètres. La seconde quant à elle nuit au sommeil.  Les ondes bleu-violet des écrans qui se trouvent entre 350 et 470 nanomètres scintillent de manière plus intense et fatiguent plus vite les yeux.

Par conséquent, cette fatigue engendre un manque de concentration et provoque même des maux de tête. Seulement, les écrans agissent à différents niveaux du système oculaire et impactent l’ensemble du corps. En effet, la fatigue visuelle est aussi perceptible par : une sécheresse oculaire, des troubles de la vision, une irritation des yeux, des tremblements de paupières ainsi que des douleurs dans le cou et le dos.

Par ailleurs, les lumières bleues générées par les écrans endorment la sécrétion de mélatonine, qui est l’hormone du sommeil, et empêchent donc l’endormissement. C’est pourquoi les professionnels recommandent l’arrêt des écrans deux heures avant d’aller dormir.

Anne, opticienne à Lagny sur Marne, affirme à propos des lumières bleues : « À long terme c’est la principale cause de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), sur le court terme elle provoque les yeux qui piquent ou qui grattent »

Les lunettes anti-lumière bleue pour la santé des yeux

Il est recommandé d’éviter de rester trop longtemps sur un écran, pas plus de cinq heures. Cependant, avec l’informatisation de la plupart des métiers, cette limitation n’est pas respectée. De plus, avec l’instauration du télétravail au vu de la crise sanitaire, le temps passé sur les écrans a augmenté. De ce fait, les problèmes de vue et de fatigue oculaire se sont accrus. Néanmoins, il existe une alternative qui minimise les effets néfastes des écrans : les lunettes bleues. Ces dernières sont dotées de verres filtrants qui réduisent l’impact des lumières bleues émises par les écrans et protègent la rétine. Ainsi, les yeux peuvent se reposer, allongeant alors le temps de concentration.

Depuis le confinement, Anne confirme une hausse des ventes de ces lunettes. Les ordonnances faisant paraître la mention des filtres anti-lumière bleue sont plus fréquentes. Il est toutefois possible de s’en procurer sans ordonnance si elles ne corrigent pas la vue mais reposent les yeux. Néanmoins l’ordonnance permet un remboursement par la mutuelle. En effet, un modèle basique chez un opticien vaut environ 40 euros.

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Comment ça fonctionne ?

Les verres des lunettes sont traités afin de filtrer une partie de la lumière bleue qui arrive à l’œil. Ils empêchent donc cette dernière d’atteindre la rétine et de transmettre de fausses informations au cerveau. Ils permettent également la création de mélatonine. De ce fait, les individus retrouvent un cycle de sommeil normal et moins perturbé. En effet, le système oculaire impacte l’horloge circadienne. Le traitement de la lumière bleue suit un schéma et sa réception par l’œil peut modifier le cycle du sommeil.

Le schéma de la lumière bleue

Les photorécepteurs détectent la lumière bleue grâce l’intensité des ondes. Le cristallin et la cornée filtrent cette information qui passe d’abord par la rétine. Par la suite, les noyaux suprachiasmatiques (NSC) situés dans l’hypotalamus, qui est la zone centrale de l’horloge circadienne, réceptionnent l’information. Ils se resynchronisent alors en fonction de ce qui leur a été transmis et envoient des signaux pour réadapter le comportement cyclique de l’organisme. Les NSC produisent ensuite des signaux réceptionnés par la glande pinéale. Selon les signes qu’elle récupère, elle produit ou non l’hormone du sommeil.

Les lunettes anti lumière bleue, un allié pour le télétravail : Schéma de l'œil humain
Schéma de l’œil humain

Cependant, le cristallin et la cornée ne sont pas des filtres efficaces à long terme. Sur la durée, l’accumulation du traitement de la lumière bleue peut perturber le fonctionnement de ce filtre. Par conséquent, ce qui leur échappe pénètre l’œil puis atteint la macula (partie centrale de la rétine qui traite les informations visuelles reçues par l’œil), engendrant un affaiblissement de l’horloge circadienne.

Prévenir de la DMLA

La DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) atteint 25% des personnes âgées de plus de 50 ans. Elle se manifeste par une baisse de vision et peut dans certains cas engendrer un aveuglement partiel. La vue centrale n’est plus opérationnelle et seules les zones périphériques sont perçues par la personne. Si un individu s’expose trop aux lumières bleues, il accroît le risque de cette maladie car il use ses filtres naturels, qui sont le cristallin et la cornée.

C’est pourquoi les lunettes anti-lumière bleue peuvent être utiles. En effet, grâce à leurs filtres intégrés elles soulagent le cristallin et la cornée permettant aux yeux de se reposer.

Plusieurs sortes

Anne explique qu’il existe deux sortes de lunettes : « Elles sont différentes dans le traitement: il y a les antireflets qui traitent la lumière bleu violet émise par les écrans et modifient la perception de l’environnement. Et il y a celles qui filtrent simplement une partie de la lumière bleue et n’impactent pas la visibilité de l’environnement.»

Par conséquent, les personnes sensibles aux écrans peuvent adopter des lunettes anti-lumière bleue. De plus, les différents traitements proposés et leur prix raisonnable les rendent accessibles à un large public.

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