Chaque année, 54 000 femmes en France sont touchées par un cancer du sein. Parmi elles, environ 20 000 subissent une ablation semi-complète ou totale de leur poitrine. Une fois cette étape douloureuse franchie, beaucoup d’entre elles sont traumatisées et ne se sentent plus « femmes ». Il leur faut alors réapprendre à aimer leur corps et à l’accepter. Pour cela, certaines de ces femmes ont recours à la chirurgie réparatrice. Malheureusement, seulement un tiers saute le pas. Manque d’information, peur, elles ont besoin d’être rassurées et accompagnées dans cette démarche. Ô Magazine vous explique aujourd’hui l’une de ces techniques : la dermopigmentation réparatrice.
En quoi consiste cette pratique ?
La dermographie réparatrice est une technique de tatouage basée sur le même principe que le tatouage semi-permanent. Celui-ci est pratiqué notamment pour le maquillage de la bouche et des yeux. En fait, cela consiste à injecter sur le derme (couche intermédiaire de la peau), une encre colorée dans des tons naturels. Ainsi, on peut recréer l’aréole du mamelon, recréer une ligne de sourcil perdue à cause de la chimiothérapie ou bien camoufler la cicatrice d’une ablation.
Qui la pratique ?
Cette technique est encadrée et respecte un protocole sanitaire stricte. Non règlementée, elle peut être réalisée par un médecin, une esthéticienne ou un tatoueur. Cependant, elle doit être en corrélation avec le corps médical. Un certificat médical est nécessaire pour la personne souhaitant y avoir recours. Toutefois, choisissez un professionnel certifié et reconnu. Si besoin, faites-vous conseiller par votre chirurgien ou bien votre médecin.
Quelles peuvent être les contre-indications ?
Munie d’un certificat médical comme précédemment énoncé, toute femme peut avoir recours à la dermopigmentation réparatrice. Or, il existe certaines contre-indications. En effet, il ne faut pas être enceinte, ne pas être atteinte d’une maladie virale évolutive, enfin, la surface à traiter ne doit pas être lésée.
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Quels sont les tarifs ?
Les prix varient. En moyenne, pour la réalisation du dessin des aréoles, il faut compter entre 400 et 600 euros. Pour le dessin de ligne de sourcils, comptez entre 300 et 400 euros. Sachez que pour l’acte de dessin de l’aréole, si l’acte intervient dans le cadre d’une Affection de Longue Durée (ALD), il sera remboursé par votre sécurité sociale.
Les techniques de chirurgies réparatrices évoluent et se révèlent être de plus en plus probantes. Soyez tout de même méfiantes, des spécialistes exercent cette pratique dans le respect de la législation mais vous pouvez aussi tomber sur des arnaques. Alors sachez être vigilante quant au choix des personnes à qui vous confiez des actes aussi spécifiques. Préférez les établissements situés en France. En effet, les normes peuvent varier d’un pays à un autre notamment en ce qui concerne les encres utilisées. Mesdames, n’hésitez pas à partager votre expérience avec nous, cela peut-être un témoignage encourageant pour nous toutes.