RDV chez Dèmonia pour la Queer Week

Queer Week chez Dèmonia

Le vendredi 4 février, à partir de 19h30 à la boutique Dèmonia (Paris 11e), se déroulera un atelier d’initiation au BDSM. Organisé dans le cadre de la Queer Week, ce sera un moment d’essayage de cordes et de plaisirs nouveaux, pour réfléchir sur le genre et la sexualité.

La Queer Week

L’univers queer apporte une liberté à la sexualité en ne cherchant plus à distinguer ou déterminer un genre et une espèce de comportement. Il se développe au profit du changement, de l’indétermination et de la variation. Le queer annonce l’expérience de vie et de sexualité, le polymorphisme des corps et le flou des valeurs qui nous animent.

La Queer Week est donc une semaine de réflexion sur les genres, les corps et les sexualités. Un prétexte pour s’ouvrir à autre chose, ou plutôt faire exploser les frontières sexuelles à tous niveaux. La Queer Week se déroule donc par l’action de groupes LGBTQIA+ qui organisent des événements marquant. Le collectif partage avec la boutique Dèmonia les valeurs de respect, d’acceptation, d’ouverture à tous les genres et toutes les pratiques, qu’elles soient sexuelles ou seulement socialement taboues.

Un atelier découverte

Chez Dèmonia donc, vendredi 4 février à partir de 19h30, aura lieu un atelier d’initiation au BDSM, avec floZif, enseignant.e – artiste de shibari. Au cours de cet atelier, pourront se réunir ceux qui se posent des questions sur les diverses appellations et pratiques, ou simplement ceux qui ont envie de tester de nouvelles choses. Tout d’abord, ils apprendront les clés du safe sexe qui permettent de vivre bien autrement : le consentement, les limites et l’assertivité. Puis, une fois la confiance mise en place, ils pourront découvrir des jeux d’impact, des cordes ou encore les pinces ou la cire.

Les badauds resteront dehors. La soirée est pour ceux qui souhaitent sincèrement progresser à travers le queer. L’atelier sera en mixité queer, donc sans hétérosexuelle.

RDV

Prix libre. Inscription obligatoire par mail à Lubna.lb@queerweek.com . Venir bien habillée.e et prêt.e à se mettre à nu.e à la boutique Dèmonia. C’est la même boutique qui a organisé la soirée Dèmonia le 30 octobre dernier. Ce fut une profonde soirée au Faust. Il s’y retrouvaient tous les goûts et les désirs, dans un temps décomplexé, bienveillant et joyeux. Je garde le souvenir d’une soirée pleine de goûts et de sons, dont le beat se marquait aussi bien en fouettant un dominé qu’en culottant une dominante.

Le plaisir dans la douleur

La douleur n’est qu’un plaisir qui nous a dépassés. Toute sensualité éveille notre pouvoir d’agir et de subir le monde. Toute touche sur notre peau appelle la vie. Trop forte, et le corps cherche à s’échapper. Si c’est trop inattendu, l’adrénaline repart comme un jet de fuite. L’inquiétude. Et trop régressive, et l’on se souvient des punitions de notre enfance.

La douleur survient lorsque le monde nous dépasse de trop près. Lorsque nous sommes là notre corps pour accepter le flux et les chocs qui nous entourent, nous envahissent. L’agressivité est sentie.

Or, lorsque l’intention est créatrice ou esthétique, la douleur peut être oubliée ou même rejetée. Queer et BDSM. Accepter la douleur. Accepter l’indice de la vie qui se débat encore dans une âme trop étriquée par la société. Vouloir de se donner à un inconnu qui viendra progressivement vous marquer les chairs, les compresser, les attacher. Et mon corps sera suspendu à la totale dépendance envers ce qui a tous les abords de la folie, de la perversité, de la bêtise. C’est à ce moment abnégation que le plaisir survient.

Ce n’est pas une flatterie, un chatouillement, une petite joie. Le plaisir BDSM est viscéral. Il part des tripes, des muqueuses, de l’intérieur le plus profond et le plus organique. Le corps se libère d’accepter les contraintes. L’esprit s’épanouit de subir ce qui ailleurs est de l’humiliation. Mais qui ici porte l’intérêt de notre être comme la source du plaisir du dominant, de la joie du spectateur, du plaisir encore un peu vanille. Queer comme évolution.

Pour ceux qui vivent leur corps, le plaisir ne sent pas la rose et n’a pas la douceur du satin. Le plaisir a l’odeur des fluides et la texture plurielle de tout ce qui pourra jamais nous imprégner.

Par Bénédicte, l’experte en sexualités

Laisser un commentaire