Pont Aven : quand les peintres en rêvaient dans le Finistère

Pont-Aven

Arrêtons-nous dans la petite commune bretonne de Pont-Aven, située le long de la Cote du Finistère. A cette période de l’année, les températures sont douces, la ville est vivante, les commerces dynamiques. Les ponts sont également décorés de fleurs rouges, bleus et jaunes.

Article rédigé par : Séphora Lislet

Petite ville nichée dans l’estuaire de l’Aven, le Pont-Aven doit sa notoriété à l’ecole des peintres ayant eu Paul Gaugain pour maître. Ainsi, l’Aven traverse la ville, se transformant d’une rivière capricieuse en paisible estuaire remonté par les marées et quelques bateaux de plaisance. Le cours d’eau fait tourner une ou deux roues de bois, témoignages préservés des 14 moulins en activité. Au 19e siècle, la colonie artistique qui fait école sur ce site bucolique, donne de nouvelles couleurs au village. Aujourd’hui, les galeries d’art perpétuent l’esprit « bohème » d’autrefois.

Un cadre charmant, celui de la ville, bordée par la rivière Aven et l’Océan Atlantique.

Pensez à présent que cent-trente ans plus tôt, en marchant dans la charmante petite ville du Finistère, vous auriez pu croiser un grand bonhomme au regard sombre, moustache noire hirsute, traversant un chemin, son châssis de peinture sous le bras… Et pensez que si vous aviez demandé à un passant, “Qui est cet homme là-bas ?” il aurait pu vous avoir répondu “ Un certain Paul Gauguin, ici pour l’été”. C’est bien vrai. Pont-Aven, en 1888, c’est le rendez-vous d’une avant-garde de jeunes peintres (Emile Bernard, Henri Lebasque, Gustave Loiseau…) poussés par l’irrépressible envie d’explorer de nouvelles pistes. Mais aussi d’aviner leurs œuvres de nouvelles inspirations et d’exploiter de nouveaux sujets. 

Les moulins à vent deviennent alors parfois l’objet central d’une oeuvre, comme la célèbre toile de Gauguin, Le Moulin David à Pont-Aven (1894). La qualité de vie et la simplicité du lieu attirent les peintres sans grande ressources financières, à la recherche de paysages variés, créant bientôt un des plus grands foyers artistiques francais.

Une cité haute en couleurs

Le Pont-Aven a su séduire des générations d’artistes d’horizons variés, conquis par son charme et sa singularité. En effet, la ville a vu son histoire intimement liée à celle des générations successives de peintres. Ils sont venus capter la beauté de ses chemins et le pittoresque de ses habitants. Si la première vague des années 1860 relevait majoritairement de l’art académique. Elle sera rapidement suivie par les Impressionnistes et les Synthétistes : Paul Gauguin, Emile Bernard ou encore Paul Sérusier. En effet, ils seront les chefs de file de ce renouveau pictural connu sous le nom d’Ecole de Pont-Aven. Cette colonie d’artistes aux styles picturaux divers partageant les mêmes sujets d’inspiration va inscrire pour toujours le nom de Pont-Aven dans l’Histoire de l’Art.

Alors qu’est ce que c’est, la peinture de Pont-Aven ?

Ce sont des couleurs, du champêtre, du bucolique. C’est les scènes de genre, les variations de lumières, les teintes bleutées. L’école de Pont-Aven, c’est également le Cloisonnisme, le Synthétisme de Gauguin, les essais Post-impressionnistes de Maxime Maufra. C’est la mer mouvementée, la mer calme, les couchés de soleil et les après-midis ensoleillés. Pont- Aven c’est aussi la belle Angèle de la pension Gloanec, les chapeaux bretons, la pèche et les moissons. Le cadre rêvé, tant pour ses paysages que pour sa tranquillité. En effet, il en inspirera pas moins de trois vagues successives de peintres, de 1830 à la Belle-Epoque.

Si vous êtes en visite en Bretagne, à l’occasion, arrêtez-vous donc du coté de Pont-Aven et de ses moulins à vent. Visitez l’Ecole de peinture et l’ancienne auberge des artistes.

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Cette publication a un commentaire

  1. Merci pour cet article, comme nous faisons le GR 34 nous avons ainsi une belle visite à prévoir.

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