L’éducation des filles en Amérique : l’exemple des États-Unis

L’éducation des filles en Amérique : l’exemple des États-Unis

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les États-Unis sont un véritable exemple en matière d’éducation, et notamment pour les filles. Selon les auteurs de l’ouvrage La Civilisation américaine, « Les États-Unis ont été le premier pays à créer des écoles publiques et gratuites ouvertes à tous ».

L’organisation des écoles publiques proclame l’instruction la plus large et la plus libérale, sans établir de distinction entre les sexes. Les écoles publiques, que l’on appelle les common schools ou free schools, sont ouvertes gratuitement à tous les enfants, garçons comme filles, dès l’âge de cinq ans jusqu’à leur dix-huit ans.

Le droit universel à l’éducation aux États-Unis est promulgué dans tous les domaines, que ce soit dans la religion ou dans la politique. Dans chaque budget voté, on assigne des fonds spéciaux pour la création et l’entretien des écoles. Les Américains eux-mêmes versent des fonds pour construire les écoles, pour l’achat du mobilier, mais également pour le salaire des enseignants. L’adhésion à cet impôt est unanime et il grandit avec les besoins rencontrés.

Très rapidement, la société américaine s’est rendue compte que l’éducation devait être le premier de ses devoirs. Partout où il existe une commune, une école doit s’élever près d’une église. Les maîtres étant rares, on a fait appel aux femmes institutrices. Les communes, ayant peu de moyens pour construire deux établissements distincts, décidèrent de recevoir les enfants du même sexe dans un unique établissement. C’est sur les bancs de ces écoles mixtes que les enfants reçoivent une véritable éducation, les jeunes filles étant instruites à côté des jeunes garçons. On remarque également que les institutrices appliquaient dans leur enseignement des qualités et des aptitudes que l’on ne trouvait pas au même degré chez les maîtres.

Le racisme, un frein à l’éducation aux États-Unis

Pourtant, dans le pays de l’American Dream, il existe des failles. Notamment parce qu’il existe des diversités culturelles dans les écoles. Et que le racisme est omniprésent dans un pays comme les États-Unis. À cet égard, nombreuses sont les familles américaines noires retirent leurs filles et fils des écoles pour les protéger du racisme. C’est ce qu’on appelle le homeschooling. Les parents instruisent les enfants depuis la maison. Selon une étude National Home Education Research Institute, plus de 2,3 millions d’enfants ont été déscolarisés en 2011. Un chiffre inquiétant, puisque cela représente une augmentation de 75% en 14 ans.

Michelle Obama, ancienne Première dame des États-Unis, a elle-même subit les frais du racisme. Sa conseillère d’éducation jugeait que viser Princeton pour ses études à l’université, c’était « trop haut » pour une femme afro-américaine. Michelle Obama détient aujourd’hui deux diplômes de la Ivy League : un diplôme en sociologie de l’Université de Princeton et un diplôme en droit de l’Université d’Harvard. Même si elle a quitté la Maison Blanche, elle n’a pas oublié ses combats. Michelle Obama se bat toujours pour l’éducation des filles à travers le monde.

L’université, l’envers du décor

La bête noire des États-Unis reste néanmoins les études à l’université. En plus de s’endetter jusqu’aux dents pour obtenir un diplôme, beaucoup d’étudiants n’ont pas facilement accès à l’enseignement supérieur américain. Et pour cause : l’origine ethnique, mais aussi l’État de résidence. D’après les chiffres du rapport Measuring Up de 2008, les disparités sont nettes. 73% des étudiants blancs entrent à l’université après leur quatre années de lycée. Seuls 58% des jeunes hispaniques et 56% des jeunes noirs poursuivent des études supérieures. De même, en terme de réussite universitaire, les États-Unis progressent peu. Le pays se classe à la quinzième position parmi 29 pays recensés, en tenant compte de la proportion des jeunes de 18 à 24 ans inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur et obtenant un diplôme. 18% d’entre eux sont diplômés. En France, le taux s’élève à 23%.

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