Le Japan Expo 2022 sera martial

Japan Expo 2022

Le Japan Expo nous fait tous les ans découvrir la richesse de la culture nipponne. Nous connaissons donc bien, maintenant, l’univers manga, les sushis et les tenues d’écolière. Pour l’édition de cet été, pendant le week-end prolongé du 14 au 17 juillet (Parc des Expo, Villepinte), nous reviendrons sur la culture martiale, qui va bien au-delà du judo-karaté de notre enfance.

Courte histoire de la culture nippone en Europe

L’univers nippon est rentré en Europe avec la miniaturisation des walkmans et leurs écouteurs en mousse orange, et avec la généralisation de la pratique du judo chez tous les enfants de la terre. Nous avons tous porté un pyjama (en japonais on dit « kimono ») de coton épais et de couleur blanche avec une ceinture à nœud. Si ce n’est pas pour le judo, ce fut le karaté (mais il y avait moins de clubs). Ceux qui y ont échappé, c’était pour le foot ou la danse. Mais ceux qui voulaient savoir se défendre, ce fut un art martial.

« Art martial »… Déjà le nom s’installe dans l’esprit de façon aussi efficace qu’un coup de sabre tranchant une baleine. Ce n’est pas de la bagarre ; ce n’est pas se donner des coups; c’est pratiquer un art. Au-delà de l’artisanat, ailleurs que l’art plastique ou musical, l’art martial est une discipline et une éthique qui forge le respect et la bienveillance dans le cœur des enfants. Pour les autres, ceux qui ne comprennent rien à rien ils iront au foot, et ceux qui comprennent toujours tout avant les autres iront à la danse.

Le Japon a ainsi durablement instauré la valeur de ses styles de combat dans l’esprit du monde entier. Ensuite, la vente de Mangas, Goldorak en tête, fut un jeu d’enfant. Les films n’ont pas fait autant recette, peut-être, mais il suffit d’être japonais (même par un aïeul) pour que son dessin animé soit qualifié de poétique et sincère. Aujourd’hui, rien n’est plus facile que de manger des makis, du gingembre confit et de la sauce kikoman. Nous avons résisté aux repas à genou parterre sur tatami, mais je suis certaine que tous les hommes ont dans leur liste de souhaits secrets de rencontrer une vraie geisha. Mais pour ça il faut le mériter ! En route vers la ceinture noire de Kabudo. Rdv au Japan Expo pour ça, entre autres découvertes.

Martial

Page d’info : martial vient du dieu Mars, le dieu romain de la guerre. Donc art martial désigne étymologiquement la pratique du combat. Les nuances de sens entre « art martial », « sport de combat », « techniques guerrières », ou autres, ne valent que pour autant qu’on le veut.

Pour ma part je sais que la ceinture sert à tenir le pantalon (Bruce Lee) et que les planches ne rendent pas les coups (Bruce Lee, encore). Et pour le reste, la bagarre c’est bien, mais pas quand je suis maquillée (merci !)

Art et jeux au Japan Expo

Il nous est étrange de voir ces combats de sumotori (c’est le nom, oui). Ils sont gros. Ils se ressemblent. Il porte un simple slip. Leur corps n’est de toute façon pas sexy. Ils sont propres et sur du sable, et la limite de leur aire de jeu est une corde en lin. Ils jouent à se pousser ou à se faire tomber. Ils ne se tapent pas dessus. Ils jettent du riz les jambes balancées sur le côté. Le juge a un drôle de chapeau. C’est une autre culture.

Le plus étrange n’est pas l’étrangeté, mais qu’il y ait autant de monde aussi affolé autour des combattants. Ils apprécient ces oppositions, avec cris et exaltations. Ils gueulent à les voir, alors qu’eux sont habillés comme nous. Que se passe-t-il dans leur cœur et dans leur tête ?

C’est une autre culture. Radicalement ailleurs. À découvrir. Il y a sans doute quelque chose de neuf à découvrir là-bas, à Japan Expo.

Bénédicte, maritalement intriguée.

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