La vie des femmes dans l’armée, toute une histoire !

La vie des femmes dans l'armée, toute une histoire !

Comme dans tous les domaines, les femmes sont très minoritaires surtout dans l’armée. Que ce soit la fonction ou le grade, les hommes sont quasiment omniprésents. Néanmoins, la présence féminine commence à s’installer dans l’univers militaire. Par ailleurs, certaines femmes ont pu se distinguer par leur bravoure en champ de bataille. Marie Marvingt ou encore Yaa Asantewaa sont de femmes porter les armes pour défendre leur nation. Au combat, les guerrières marquent aussi l’Histoire. 

Dans l’histoire de l’humanité, il y a eu de nombreuses guerres depuis l’Antiquité. Certaines femmes y ont participé pour lutter contre l’oppression. Par ailleurs, elles apparaissent à des moments importants tels que la Première et Seconde Guerre mondiale mais aussi durant les batailles antiques ou médiévales. Peu importe la fonction en zone de combat, ces personnages féminins ont également laissé une trace dans l’histoire de la guerre telles que les sœurs Trung. 

« Héroïnes vietnamiennes – Virago Ft. Nota Bene & Diem – Les Sœurs Trung » , Source YouTube : chaîne d’Aude GG.

Nées dans une famille de militaires, Trung Trac et  Trung Nhi  sont le symbole de l’héroïsme au Vietnam depuis le Ier siècle, et encore aujourd’hui. Menant une grande armée principalement composée de femmes, les sœurs Trung réussirent à repousser les attaques chinoises pendant deux ans. Cette victoire fait partie de la mémoire du pays. Par ailleurs, les gens célèbrent et commémorent cette révolte féminine durant d’un congé annuel. Également héroïne, Jeanne d’Arc se présente comme « la mère de la nation française » . 

Jeanne d’Arc donna la victoire à la France face aux Anglais au XVe siècle. La Pucelle d’Orléans devint cheffe de guerre sous l’impulsion du roi Charles VII et guida les troupes françaises pour accomplir sa mission : délivrer le pays des envahisseurs anglais. Bien que la quête se conclut par un succès, l’héroïne fut brûlée vive au bûcher, en 1431, par les Anglais à l’aide des Bourguignons. À l’instar de Jeanne d’Arc, une autre meneuse fit preuve de détermination pour l’indépendance de l’Inde.

Morte seulement au deuxième jour des combats à 29 ans, Lakshmî Bâî participa à la révolte des cipayes en 1858. Elle combattit en compagnie de 14 000 hommes afin de protéger sa ville des colonialistes britanniques. Aujourd’hui, Bâî représente toujours l’image de la résistance, des siècles après ces évenements en Inde. Dans un autre ordre, une Russe défendit sa patrie par les airs lors de la Seconde Guerre mondiale. 

Figure très importante de l’aviation soviétique, les cendres de Marina Raskova résident toujours dans le mur du Kremlin situé sur la Place Rouge. Raskova fait partie de l’histoire de l’Armée Rouge en fondant trois régiments d’aviatrices (800 000 femmes engagées) durant la Seconde Guerre mondiale face à l’Allemagne. En 1943, elle mourut sur la Volga lorsque son avion s’écrasa à la suite d’un atterrissage forcé. D’ailleurs, l’ensemble de son équipage trouva aussi la mort. 

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Leur réel statut en période de combat

Nicole Girard-Mangin, première femme de guerre
Nicole Girard-Mangin, première femme médecin de guerre, en train de donner un cours de vaccination.
Source photo : Paris Match

Sur différents aspects, l’engagement des femmes a été prépondérant en période de guerre. Cependant, cette participation est secondaire et ne se situe pas principalement dans les zones de combat. L’image mitigée des femmes se cantonne à l’arrière des troupes armées. En effet, elles endossent le statut de sainte, de donneuse de soins, d’ouvrière mais aussi d’objet sexuel lors des guerres mondiales.

Avec les hommes partis au front, les femmes comblent les postes hospitaliers. Le personnel soignant se compose de médecins de guerre masculins mais surtout beaucoup d’infirmières bénévoles pour venir en aide aux soldats blessés. De plus, on y trouve des religieuses afin de s’ajouter aux tâches médicales souvent colossales et précaires. De surcroît, le rôle d’infirmière repose sur sa capacité à réconforter les soldats meurtris physiquement et psychologiquement par les atrocités et les souffrances de la guerre. Sensible et aide-soignant dans le costume d’infirmière, la femme utilise également ses mains pour fabriquer des armes.  

Lors de la guerre de 14-18, les femmes ont pris le relais dans les usines où lesquels les effectifs ont baissé de 20 % à la suite à la mobilisation des hommes. Les ouvrières sont plus sollicitées dans la défense nationale qu’au sein des autres secteurs secondaires (les conserveries, les chocolateries, la métallurgie etc. ). Travaillant dix heures par jour, elles se consacrent à la confection de l’armement avec la production en masse d’obus dans des conditions très périlleuses : l’insalubrité des locaux, contact avec produits corrosifs et manques de protection. La plupart des travailleuses ont manifesté et organisé des grèves pour avoir des augmentations de salaires. Leurs manœuvres échouèrent et les ouvrières furent renvoyées avec des faibles indemnités, au retour à la vie civile. Employée d’usine, la femme est également exploitée pour son corps durant les guerres à cause des soldats.

L’armée s’engage dans le marché du sexe avec le but d’optimiser le rendement des soldats. Durant leur repos et en temps de guerre, les hommes veulent libérer leur pulsion sexuelle. Ainsi, les soldats peuvent se faire plaisir avec des prostituées recrutées par les services de renseignement. Néanmoins, on y constate que les soldats, de toute nationalité confondue, ont eu recours au viol, arme pour les femmes. Après l’acte, elles sont parfois assassinées ou même se suicident parfois par honte. En guerre, les crimes sexuels sont terriblement nombreux à l’image à des agissements des Soviétiques. Durant la guerre, les soldats de l’armée russe ont violé plus de 2 millions d’Allemandes en 1945. Par ailleurs, le viol de masse dépasse les frontières avec l’exemple des Femmes de réconfort ou encore du génocide au Rwanda.

L’armée se féminise et offre des postes à plus hautes responsabilités.

femmes miltaire à l'armée de terre
Source photo : Armée de terre (@Thomas Goisque)

La féminisation se fait resentir dans le secteur militaire. Depuis quelques années, la présence de femmes est perceptible dans les effectifs. Par ailleurs, elles se présentent dans les quatre branches de l’armée (air, terre, marine et gendarmerie). En France, on laisse plus la possibilité aux femmes de participer et de contribuer à la défense nationale par rapport aux autres pays. 

Selon Paris Match, on recense 16 % de femmes françaises (31 971 environ) dans les effectifs militaires en 2019. Certes un pourcentage dérisoire qui permet cependant à la France d’être au 4e rang mondial des armées les plus féminisées. Devant, l’Israël est en tête avec 33 % suivi de la Hongrie (20 %) et des États-Unis (18 %). Parmi les 31 971 militaires femmes, 58 % font partie du service de santé de l’armée. Le reste se répartit de façon minoritaire dans les autres corps de l’armée : 10 % de femmes dans l’armée de terre, 14 % dans la marine et 23 % dans l’armée de l’air.  

Avant, les femmes se confinaient aux postes sédentaires avec des échelons bas. Aujourd’hui, la donne a changé au profit de l’égalité et de la mixité. Le plafond verre se brise par degrés doucement et profite à la gent féminine qui postule désormais à « des métiers d’hommes ». Elles ont maintenant le choix de continuer leur carrière militaire avec un échelon hiérarchique élevé. 

Christine Chaulieu est un parfait exemple de l’évolution des mentalités d’aujourd’hui. L’année dernière, elle est devenue la quatrième étoilée de l’histoire de l’armée de terre à la suite de sa nomination au poste de grade de général de brigade (2ème section) . Auparavant, Andrée Tourné fut la première à être brigadière générale en 1988. De même, Anne-Marie Meunier fut également promue au même grade en 1991. Enfin, Louise Coppolani fut nommée commissaire de brigade puis de division. C’est un constat maigre qui peut apparaître comme défaitiste.  À l’avenir, on pourrait voir des femmes militaires à des à des grades plus élevés si plus de moyens sont mis en place..

Finalement, beaucoup femmes ont combattu en temps de guerre. On peut mentionner Laskarina Bouboulina, Simone Segouin ou encore Juana Azurduy de Padilla. La guerre a mis en lumière la participation de ces femmes de courage à différentes époques. Oubliées, elles appartiennent à l’Histoire.

Actrice importante en coulisse, la femme prend les rênes en faisant des tâches diverses et variées en temps de conflit. “Les Anges blancs” guérissent les maux des soldats tourmentés quand les ouvrières sont au four et au moulin. Cette présence féminine contribue à aider le pays sur un plan humanitaire, d’autre part économique avec un besoin de main d’œuvre . Certaines femmes s’engouffrent dans la prostitution mise en place par l’armée pour satisfaire les soldats de guerre. Cependant la guerre cause des traumatismes aux femmes puisque ces dernières ont été les principales victimes des cas de viols de masse.

Aujourd’hui, l’armée est masculine et risque de perduer sans doute pour encore longtemps. Néanmoins, les femmes ont leur place en France. Toutefois, une minorité arrive à accèder un grade important dans un corps militaire. Dans le futur, on pourra probablement compter sur des combattantes les plus valeureuses au sein des effectifs.

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