La nageuse australienne Maddie Groves s’est retirée ce jeudi 10 juin des jeux olympiques de Tokyo, pointant du doigt le comportement misogyne et déplacé des hommes dans le sport.
Maddie Groves ne veut plus se taire. Après des années passées dans le milieu de la natation, la double médaillée d’argent dénonce la présence de « pervers misogynes ». La jeune femme de 26 ans a annoncé ce jeudi son abandon des JO de Tokyo sur son compte Instagram. Post qu’elle a également relayé sur Twitter.
Celle qui a décoché deux médailles aux JO de 2016 à Rio s’est indignée de la situation subie par les femmes dans le monde du sport et de la compétition. Pour renforcer son geste de révolte, elle s’est exprimée crument sur les réseaux sociaux.
Des accusations à coeur ouvert
Voici le début de son post : « Que cela serve de leçon à tous les pervers misogynes dans le sport et à ceux qui leur lèchent les bottes ». C’est ce qu’on appelle mettre les pieds dans le plat.
À travers ce message, c’est son quotidien qui semble être dépeint. « Vous ne pouvez plus exploiter les jeunes femmes et filles, leur faire honte de leur corps ou craindre pour leur santé et ensuite vous attendre à ce qu’elles vous représentent pour que vous puissiez gagner votre bonus annuel. C’est terminé ! » assène la championne de natation.
Let this be a lesson to all misogynistic perverts in sport and their boot lickers – You can no longer exploit young women and girls, body shame or medically gaslight them and then expect them to represent you so you can earn your annual bonus. Time’s UP https://t.co/XMQCRPjNzK
— Maddie Groves (@MaddieGroves_) June 9, 2021
Alors que les JO de Tokyo marquent leur début le 23 juillet, les sélections australiennes commencent ce samedi. Une étape cruciale à laquelle la jeune femme ne compte pas se présenter.
Pour Kieren Perkins, président de l’organe Swimming Australia, les “messages sur les réseaux sociaux ne représentent pas une plainte recevable pour nous“. Il poursuit “nous devons nous asseoir avec les gens et en parler“.
Ce n’est pourtant pas la première fois que des plaintes sont relevées au sein de l’organisation des JO pour discrimination.