Interview de Seemone à l’occasion de la sortie de son premier album éponyme (1/2)

Seemone est une jeune artiste au talent en devenir qui s’apprête à sortir son premier album éponyme. Sa voix chaude et légèrement éraillée, ses chansons douces et mélancoliques et son élégance naturelle ont déjà conquis les cœurs. Dans le cadre de notre interview, nous avons parlé de son album, de Fabrice Mantegna et de Destination Eurovision. Découvrez sans plus attendre cette artiste authentique et au talent précieux.

Ô Magazine. Bonjour Seemone ! Pouvez-vous vous présenter pour nos lectrices qui ne vous connaissent peut-être pas encore ainsi que votre album qui est sortie le 2 octobre dernier ?

Seemone. Je m’appelle Seemone, j’ai 23 ans. J’ai sorti mon premier album le vendredi 2 octobre dernier. Il s’intitule Seemone, c’est donc un album éponyme. C’est un album de chanson française qui a entièrement été composé par Fabrice Mantegna et moi-même. On a travaillé tous les deux pendant un an et demi pour créer cet album qui finalement parle de la question existentielle de ce qu’est l’amour d’une vie. Ce sont onze chansons qui, toutes à leurs manières, parlent d’amour, de ce qui est beau dedans, de ce qui n’est pas forcément beau, de ce qui rend triste et de ce qui rend heureux. Plein de questions autour de l’amour.

Ô Magazine. On peut dire que c’est votre vie personnelle qui a influencé le thème de votre l’album ?

Seemone. Oui, complètement ! C’est un album qui est à sa manière autobiographique.

Ô Magazine. Comment s’est passé la rencontre avec Fabrice Mantegna ?

Seemone. On s’est rencontré il y a à peu près sept ans, quand j’ai compris que j’avais une voix un peu particulière et que j’ai eu envie de travailler la musique et donc le chant. Nous avons été présentés par une amie qu’on avait en commun. Puis, on a commencé à travailler ensemble et puis au bout de deux ans, Fabrice m’a proposé d’interpréter des chansons au début et puis ensuite de composer ensemble.

Ô Magazine. Vous souhaitiez être chanteuse depuis votre enfance ou vous avez saisi l’opportunité qui s’est présentée à vous ?

Seemone. Non, c’est vraiment parce que l’opportunité s’est présentée et que la musique m’a fait du bien que je l’ai envisagée professionnellement. Parce que non, petite, je ne rêvais pas de devenir chanteuse. J’avais envie de faire du théâtre, j’avais envie qu’on me regarde. J’étais une petite fille qui avait besoin d’être sur scène. Et pour certaines choses, j’avais envie d’être entendu. Du coup, j’ai pris des cours de théâtre et petit à petit, ça m’a amené vers la musique, mais avant ça, je ne l’avais jamais envisagé comme métier.

Ô Magazine. Preniez-vous des cours de piano plus jeune ?

Seemone. Non, je n’ai jamais pris de cours de piano petite. J’en ai pris à partir du moment où j’ai rencontré Fabrice Mantegna. J’apprends le piano encore aujourd’hui, ce n’est pas parfait mais ça m’est utile pour pouvoir travailler la voix et mieux comprendre la musique. Je ne suis pas pianiste du tout.

Visuel de Seemone - Premier album éponyme de l'artiste.
Crédit : AKATRE

Ô Magazine. Pour ce qui est de la composition et de l’écriture, est-ce que tout est travaillé avec Fabrice ?

Seemone. Oui, tout a été travaillé avec Fabrice. J’ai écrit les textes avec lui et ça ne me demandait pas particulièrement de culture ou de formation musicale. C’est vrai que pour la composition, il m’a énormément épaulé. Les choses se sont faites de manière assez fluide. C’est-à-dire que je fredonnais quelque chose, il en faisait quelque chose d’autre. Et puis lui, parfois, il jouait quelques accords et je fredonnais une mélodie. Ça fonctionnait vraiment comme ça en matière de composition. Ce n’est pas parce que j’ai pris des cours de musique ou parce que je suis compositeur. C’est parce qu’on a écrit ces chansons ensemble et qu’on a participé tous les deux à la composition des chansons. Je ne compose pas encore seule. C’est vraiment Fabrice qui m’a épaulée dans la composition et amenée à avoir une oreille un peu plus musicale.

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Ô Magazine. On peut dire que vous êtes autodidacte ?

Seemone. Oui et non puisque j’ai fait une école de musique pendant deux ans à Paris. Mais je n’ai pas fait d’études de musique comme on pourrait l’entendre pour quelqu’un qui aurait fait le CNSM de Paris par exemple. Je n’ai pas de formation musicale dans ce sens là. Je m’intéresse à la musique pour avoir un minimum de niveau et pour comprendre quel est mon métier.

Seemone en train de poser dans le cadre de la promotion de son premier album éponyme.
Crédit : AKATRE

Ô Magazine. Dans l’album, il y a l’Orchestre National de France et l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Comment est venue cette idée et comment cela s’est-il concrétisé ?

Seemone. On avait très envie d’avoir des cordes sur cet album. Donc on a commencé à en parler avec Fabrice. On voulait faire des pianos-voix, partir de cette base là et puis voir où est ce que ça allait nous emmener. Et une fois que les pianos-voix étaient bien construits et qu’ils ressemblaient à une bonne base, on s’est dit qu’on aimerait entendre des cordes et qu’on allait prendre le risque de faire un album sans batterie. Et donc de mettre à l’honneur les cordes, le piano, les percussions et les instruments, comme le cor que l’on a sur quelques titres et les timbales. On n’a donc pas mis de batterie et on n’a pas voulu mettre de guitare non plus, par exemple.

Comme on voulait mettre le moins d’éléments possible, il fallait vraiment qu’ils soient de qualité. J’ai eu de la chance parce que Fabrice connaît des musiciens de l’ONF (l’Orchestre National de France, ndlr) et des musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Il a pu les contacter, leur parler du projet et Marie- Jeanne Serero a rassemblé une petite équipe avec Floriane Bonanni. Les musiciens ont accepté de participer à l’album et de venir jouer. Et pour ce qui est de l’ONF, c’est François Desforges qui a joué les timbales. C’est un ami d’enfance de Fabrice. Il lui a parlé du projet : il a beaucoup aimé et accepté de venir jouer sur cet album. Finalement, c’est à travers les contacts qu’a Fabrice dans le milieu de la musique, que ces musiciens ont pu découvrir le projet. Ils ont adoré et ont accepté de travailler sur l’album en apportant encore plus de beauté à ce que l’on avait fait.

Retrouvez la suite de l’interview dans la deuxième partie.

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