Interview de Janie pour la sortie de son EP (1/2)

Interview de Janie pour la sortie de son EP (1/2)

Janie, jeune chanteuse et nouvelle tête dans le paysage de la chanson française, a sorti son premier EP le 30 octobre. A l’occasion de cet évènement, nous avons pu discuter avec elle de cette sortie et de son parcours. C’est une artiste solaire, remplie de positivité et qui a envie de faire bouger les choses. Janie veut accompagner son public dans sa démarche d’acceptation de soi, et plus loin encore. On découvre, à travers ses morceaux, les épreuves de sa vie et ses mots ont, de fait, encore plus de résonance. Une véritable ode à soi.

Ô Magazine. Bonjour Janie ! Est-ce que tu peux te présenter à nos lectrices ?

Janie. Je m’appelle Janie, j’ai bientôt 26 ans et je fais de la chanson française.

Ô Magazine. Peux-tu nous expliquer l’origine de ton nom de scène ?

Janie. Jany c’était le prénom de mon papa, J-A-N-Y. Du coup, j’ai pris ce prénom, j’ai rajouté -I-E à la fin, en hommage à mon papa. D’ailleurs, il y a une chanson qui s’appelle ”Mon Idole” dans l’EP, qui explique pourquoi je m’appelle Janie.

Ô Magazine. Est-ce que tu peux nous présenter ton EP ”Petite Blonde” et nous expliquer le choix de ce titre ?

Janie. Alors, Petite Blonde c’est le premier titre de l’EP qui est sorti. C’était, un peu pour moi évident que ça s’appelle ” Petite Blonde” parce que je ne suis pas une grande brune (rires). Et je pense que ça raconte une période de ma vie, peut-être de mon enfance à maintenant, où j’étais encore une jeune enfant, une jeune femme, et ça faisait sens.

Pour écouter l’EP de Janie, c’est ici !

Ô Magazine. Sur ce titre, tu évoques le sentiment de se sentir différent des autres, de ne pas être à sa place, un peu mal dans sa peau. Je suppose que c’est inspiré de ta vie personnelle. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ce sentiment ?

Janie. Quand on est à l’école, il y a beaucoup de gens qui se sentent différents, un peu en marge et je ne me sentais jamais très bien dans les groupes. Je me sentais toujours un peu exclue et cela a amené un peu plus tard à du harcèlement scolaire, à ce genre de choses. J’étais une enfant qui était hypersensible, du coup, je ressentais tout. C’était compliqué pour moi de gérer avec les sentiments des autres. J’avais ce contraste entre la petite blonde, sage, et toutes les attentes qu’on peux avoir d’une bonne élève. Et en même temps, dans ma tête, c’était déjà un peu ailleurs et je pense que le mélange n’était pas forcément très bien accepté.

Ô Magazine. Tu as sorti ce titre comme un exutoire, pour dénoncer en particulier le harcèlement scolaire ?

Janie. En fait, c’était plus de la différence dont je voulais parler, plus que le harcèlement. Ça en fait partie, mais c’est vraiment le fait de se sentir différent. Et j’ai eu envie de faire parler cette petite blonde que j’étais, que je suis toujours. Mais cet enfant en tout cas, j’ai eu envie de la laisser s’exprimer sans jugement et je pense que j’avais besoin que tout ça sorte. C’est plus comme donner de l’énergie et un baume à ces gens qui se sentent peut-être isolés et différents, pour qu’ils aient la patate, qu’ils se sentent accompagnés et que ça leur donne de la force quoi ! Qu’ils se disent : Je suis comme je suis, et c’est trop bien !

Ô Magazine. Dans l’EP, tu parles aussi d’anorexie et de ton papa.

Janie. C’est vrai que dans cet EP, chaque titre est un peu chaque phase de ma vie. Des sujets en tout cas importants. Il y a ce titre Gremai qui parle effectivement d’anorexie, qui parle plus largement de la maladie, des troubles alimentaires. Parce que ça peut être dans l’anorexie et ça peut être aussi dans d’autres extrêmes. J’ai un peu personnifié la maladie, j’avais besoin d’en parler, j’avais besoin de l’exprimer. C’est aussi un sujet qui me tiens beaucoup à cœur et j’avais envie de pouvoir en parler. Et je sais que quand d’autres gens prennent la parole, ça peux en aider beaucoup. Après, je parle aussi de mon papa, que j’ai perdu quand j’avais 19 ans. C’est aussi une grande souffrance dans ma vie et je voulais lui écrire une chanson joliment et lui rendre un hommage. C’est quand même des sujets assez forts pour moi.

Ô Magazine. Tu as sorti une saga cet été que tu appelles Mélo-Piano-Voix. Pourquoi avoir fait le choix de séparer ces quatre titres de ton EP, pourquoi ne pas en avoir fait un seul album ?

Janie. Tout simplement parce que j’avais envie d’être généreuse avec les gens et de leur sortir des chansons souvent et pas forcément que ce soit dans un format album ou EP. Je trouve qu’on perd les gens à attendre un an et demi avant de sortir un album. Plutôt que d’attendre, j’ai voulu être généreuse, partager avec les gens les chansons que je composais à l’instant même. C’est sûr que je dois en écrire beaucoup, mais c’est important pour moi d’être peut-être plus intime avec les gens et de leur donner ce que j’avais envie de leur donner à l’instant T. Parce que, parfois, quand on attend deux ans avant de sortir une chanson, c’est vrai que les sentiments qu’on a ressenti à ce moment-là sont moins en accord avec ce qu’on est aujourd’hui.

Ça s’est fait naturellement, je n’ai pas forcément décidé de séparer. Je fais comme ça arrive et si ça rentre dans un EP, tant mieux et si ça rentre pas dans un EP tant pis ! De de toute façon, il y aura un vinyle à la sortie de l’EP, il y aura les titres de l’EP et les titres de cet été donc ça fait un peu comme un mini-album.

Photo de presse Janie en couleur
Crédit : Charlotte Steppé

Ô Magazine. Est-ce que tu rêvais d’une carrière dans la musique ou avais-tu d’autres projets et ça s’est fait comme ça ?

Janie. J’ai toujours adoré la musique, adoré chanter. Après, si je rêvais d’une carrière dans la musique quand j’étais petite ? Peut-être que j’ai dit que je voulais être chanteuse, mais en tous cas, en grandissant, ça n’a pas été quelque chose que je voulais absolument. C’est un peu venu comme ça, j’ai été à la fac, j’ai fait d’autres trucs, je me suis posée d’autres questions et ça m’est arrivée comme ça. Quand c’est arrivé, je me suis dit : ” Ben ouais c’est vraiment ça que je veux faire !”

Ô Magazine. Et donc tu as appris sur le tas à chanter, composer et écrire ou ce sont des choses que tu faisais déjà avant de vraiment te lancer dans une carrière professionnelle ?

Janie. J’ai pris des cours de piano quand j’étais petite, mais j’ai quand même appris beaucoup toute seule, ça me permet de composer et de jouer. Je continue à apprendre toute seule. Et écrire, je crois qu’on ne peux pas apprendre à écrire, je crois que ça vient forcément tout seul.

Retrouvez la suite de l’interview, juste ici !

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